Le multiple vainqueur de Gr.1 Bravemansgame chez Marine Pineda

Élevé par Bernard Stoffel, Bravemansgame a fait partie de l’élite des steeple-chasers d’âge outre-Manche. Sous la férule de Paul Nicholls, il a notamment remporté trois Grs.1, dont le prestigieux King George Chase à Kempton, et n’a été battu que par le crack Galopin des Champs dans la Gold Cup de Cheltenham 2023. En avril dernier, son entourage a fait appel à James Reveley pour le monter dans le Grand National, où il a conclu 15e, par manque de tenue. À l’issue de cette course, son mentor a indiqué à notre multiple Cravache d’Or que le cheval pourrait relancer sa carrière en France. Dès lors, ce dernier lui a conseillé de le confier à Marine Pineda. Après avoir rencontré le propriétaire du cheval, Bryan Drew, l’accord a été conclu.

 

 

 

 

Installée à Lamorlaye depuis quelques mois seulement, la jeune entraîneuse nous a dit : « C’est une véritable chance pour moi, qui possède un petit effectif, de pouvoir entraîner un tel cheval. Bravemansgame est arrivé chez moi après avoir eu des vacances. L’idée est de prendre notre temps avec lui, en lui redonnant du moral. Il a eu des combats difficiles au cours de sa carrière en Angleterre, souvent en allant devant. Même s’il est âgé de 10 ans, il n’est pas du tout rouillé. » Quant au programme du cheval, Marine Pineda poursuit : « Il devrait effectuer une course de réapparition en haies à Compiègne au second semestre, avant d’aller en steeple. Même si le steeple anglais est différent du nôtre, c’est un sauteur hors pair et il va vite apprendre. On dit souvent ‘à jeune cavalier, cheval d’expérience’, ici c’est plutôt ‘à jeune entraîneur, cheval d’expérience’ (rires). »

 

 

 

 

Éleveur de Bravemansgame et propriétaire de son père Brave Mansonnien, Bernard Stoffel nous a dit : « Je suis passé voir Bravemansgame chez Marine à Lamorlaye. Même si je ne suis pas propriétaire du cheval, j’y suis très attaché. Il a eu des courses dures en Angleterre, et le rythme moins élevé de nos courses françaises devrait lui convenir. » Au sujet de son étalon Brave Mansonnien, Bernard Stoffel nous a indiqué : « À 22 ans, il est toujours actif au haras de Talma, dans l’Est de la France. C’est un cheval qui n’a jamais sailli beaucoup et qui, je trouve, n’est pas reconnu à sa juste valeur. Il est, avec Diamond Boy (qui fait la monte en Irlande), l’un des derniers représentants de la lignée mâle de Byerley Turk, l’un des trois étalons fondateurs de la race, et dont la transmission de l’aptitude à l’obstacle est avérée. » Notons que ce lundi, Brave Mansonnien s’est illustré avec le succès de son fils Brave Evan.