Compiègne: entre modernité et tradition !
Le charme de Compiègne opère. (APRH)
Il est bien vrai que l'hippodrome de Compiègne possède ce cadre champêtre, pourtant logé au coeur d'une belle ville, où règne un air d'ancien temps, mais l'ancien temps comme on aurait aimé le connaître, avec les dames en robes et avec leurs magnifiques chapeaux, accompagnées des hommes et de leurs plus beaux costumes, et pourtant nous sommes au 21ème siècle...Antoine Gilibert, président de la société des courses de Compiègne, l'a rappelé au traditionnel déjeuner, ce champ de course est le parfait mix entre tradition et modernité ! Tradition, avec les veneurs par exemple, qui sonnent le cor à vous en faire devenir sourd, mais béat. Modernité, on l'a constaté avec cette journée organisée de main de maître, où le public est venu en masse, assister au spectacle des courses, mais aussi participer aux nombreuses animations: tombola, concours de chapeaux, peintres, initiations au pari...
Replay de la 1ere course, avec la victoire de Salar Island.
A Compiègne, il n'est pas difficile de se déplacer, loin des chemins tarabiscotés de Longchamp que l'on arpente plus longuement que l'on assiste au spectacle..Tout est simple et épuré. Simple, c'est ainsi qu'a été la victoire de Salar Island dans la 1ère course, le prix de la Forêt de Laigues. Le pensionnaire du très en forme Andrea Marcialis est resté invaincu en 2 sorties, offrant une 1ère victoire à l'italien pour les couleurs de Gérard Augustin Normand, dès leur premier partant commun. Aussi simple que ça ! Evidemment, c'est Cristian Demuro qui était en selle, et qui avait l'air ravi...
Salar Island revient après l'effort (APRH)
Après nous être entretenu avec la star du moment, Pierre-Charles Boudot, mais aussi suivi la course de poneys, qui a vu le 49ème succès dans la discipline du jeune et prometteur Louis Bouton., place au Grand prix de Compiègne, 5ème étape du Défi Du Galop. Nous, ainsi que le public, n'avons d'yeux que pour la belle Musis Amica, plus vue depuis sa 2ème place dans le prix de Diane 2018. La pensionnaire d'André Fabre bénéficie d'un parcours au millimètre de la part de Mickael Barzalona, et on la pense imbattable, mais c'est pourtant un autre qui vient lui voler le fruit du succès...Rolando, surgissant à la corde, s'en va quérir son premier succès de Listed race, sous la selle d'un Maxime Guyon qui a retrouvé la forme !
Interview de PC Boudot et course de poneys.
Maxime Guyon s'offre le Grand Prix avec Rolando (APRH).
le défi du Galop
Entraîné par Andreas Wohler, le cheval a été élevé par Gestut Farhrof, à qui il appartient à moitié. Fils de la 2ème de Gr.1 Rosa Di Brema, et frère d'une flopée de black-type, le sympathique guerrier, que l'on commence à connaître par coeur en France, est aussi la copriopriété de Klaus Allofs. Pour les fans de football, ce nom vous dit quelque chose, puisque c'est un ancien joueur professionnel, passé en France durant 3 ans à la fin des années 80, 2 ans à l'OM et 1 an à Bordeaux. Il a même été champion de Ligue 1 avec Marseille en 1989, et international allemand ! Buteur prolifique en son époque, Klaus Allof a encore mis la balle au fond des buts avec ce Rolando ! Passionné de courses depuis tout petit, il a 6 chevaux à l'entraînement, et est propriétaire depuis plus de 30 ans ! Il allait tout jeune sur les champs de courses avec son père, la bonne école !
Klaus Allofs avec Maxime Guyon avant la course (APRH)
Le voilà footballeur...Ca rigole moins !
Compiègne est donc un site que l'on a redécouvert avec plaisir, tout comme les gens venus nombreux. Tradition, modernité, tout est une question de dosage. Il faut garder de l'un pour ne pas délaisser notre passé glorieux, mais ne pas négliger l'autre pour être à la hauteur de ce que la foule attend. Ce savant mélange, orchestré à Compiègne sur la Plaine du Putois a bien pris aujourd'hui. On a même pu échangé avec des américains, enchantés par la découverte de cet hippodrome, eux qui était éleveurs dans le Maryland, l'Etat où se courent les Preakness Stakes, étape de la Triple couronne ! Comme quoi, le charme des courses à la française traversera les frontières, encore une fois au moins.
GALERIE APRH