Un week-end où tout sourit à l'élevage Magnien !
3 Magnien pour le prix d'un ! Jean-François avec ses fils Charles et Benoit au concours de Décize
Il s'est passé beaucoup de choses dans la vie de l'élevage Magnien ces dernières années. Le patriarche, Jean François, éleveur de bovins dans la Nièvre et grand copain de Jacques Cyprès, a récupéré comme tout bon nivernais qui se respecte une première AQPS... et c'est parti ! Des années après, les Magnien ont une trentaine de juments, 16 chevaux actuellement déclarés à l'entraînement partout en France. Ce n'est qu'en 2018 que l'élevage a remporté son 1er Gr.1 avec Delta Work, qui les a emmenés jusqu'à la gloire à Cheltenham, et même participé à la Gold Cup cette année. Bref, Jean François, aujourd'hui accompagné au quotidien par son fils Charles, mais aussi par Benoit dans les associations, a fait d'une passion enfouie un vrai coeur de métier. Les temps ne sont évidemment pas faciles, car avec beaucoup de frais engagés dans l'exploitation à l'entraînement, il faut savoir s'y retrouver... Un week-end comme celui que les Magnien viennent de vivre est la concrétisation de tous ces investissements !
">https://twitter.com/equidia/status/1324671308689539075?ref_src=twsrc%5Etfw">November 6, 2020???? Head Law (A. Bourgeais - @GabrielLeenders ) s'impose pour ses débuts en compétition. Il devance Hart So Big et Héros de Pâques dans le Prix Useful au Mans. pic.twitter.com/CjjRINRRRM
— Equidia (@equidia) November 6, 2020
La fête a commencé au Mans vendredi, avec les débuts tonitruants de Head Law dans une course plate pour AQPS. Le fils de Network, très signé de son père, est estimé par Gabriel Leenders, qui a pris son temps pour le façonner. Sa mère, Law, est une véritable matronne pour les Magnien, avec 8 gagnants pour 10 produits, et des bons ! Charles Magnien nous explique: " Law a été une super poulinière pour nous. Elle n'avait jamais couru, car elle venait d'une bonne souche AQPS, et on n'avait pas de femelles de cette lignée. Aujourd'hui, on a 2 filles de Law à la maison, dont All The Law, qui était bonne mais a eu quelques soucis dans sa carrière."
Head Law a été suivi le lendemain par son frère Ga Law, un nouveau phénomène outre-Manche. Le fils de Sinndar avait été vendu après une victoire inaugurale à Argentan: " Ga Law nous fait vraiment plaisir. A l'époque, j'avais appelé Jamie Snowden, son entraîneur, pour lui dire qu'il allait passer en vente. Il avait le frère Val de Law, un cheval fragile mais qualiteux, qui s'est placé de bonnes courses en Angleterre. Ga Law sort de l'ordinaire selon lui, car à 4 ans sur le steeple, il fait déjà des choses peu communes...". Vendu 100 000€, Ga Law est invaincu en 3 courses en steeple, et vient de s'envoler dans un Gr.2 face aux vieux... De très bonne augure pour faire revenir les Magnien à Cheltenham, si tant est qu'on ait le droit de prendre l'avion d'ici là !
Ga Law, un cheval de grand avenir sorti des prés nivernais de l'élevage Magnien
Le grand week-end s'est terminé avec une victoire entre copains à Auteuil. Co-élevé par Charles Magnien et son ami Grégoire Boudot, Fences a remporté un handicap, offrant par la même occasion une première à Auteuil à son mentor Erwann Grall. La mère, Team Lady, n'a jamais couru elle non plus, et n'a eu que 3 produits, Fences étant le seul à avoir vu un champ de course. Là encore une sacrée histoire..." Fences a été conçu dans le cadre d'un foal sharing, car Grégoire avait gagné une saillie de Domedriver et n'avait pas de juments. Fences n'a pas eu un début de carrière facile, mais Grégory Elbaz qui l'avait eu pré-entraînement l'aimait bien, et en a parlé à Erwann Grall qu'il connaissait. Le cheval a fait un "stage" chez lui, et il a dit que ça allait aller. Il a rattrapé le temps perdu !".
Fences s'impose à Auteuil pour une association de copains ! (APRH)
Après un début de carrière un peu fantomatique, Fences a vogué de progrès en progrès en 2020, pour remporter sa 1ère course en plat, puis montrer qu'il avait le niveau handicap en haies. " C'est le seul cheval de Grégoire Boudot ! nous explique Charles. C'est une belle histoire pour lui, avec un cheval qui n'avait pas tout pour réussir à première vue. Sa mère a été un peu décevante. Elle faisait de beaux chevaux, mais qui malheureusement n'ont pas réussi jusqu'à Fences. On a gardé sa soeur par Dream Well comme poulinière. "
Si rien n'est jamais facile ou acquis dans les courses et l'élevage, il faut savoir savourer quand la forme est là, et rêver au moment où tout est encore permis ! De Head Law à Fences en passant par Ga Law, les Magnien peuvent dormir sur leurs deux oreilles, et se dire que l'histoire n'est pas finie...
Fences en 2015 au concours de Décize, avec ses éleveurs Charles Magnien et Grégoire Boudot !