L'Arc dans 3 semaines : l'heure des montes a sonné
Quelle brochette de crack jockeys de la génération précédente : Willie Carson, Yves Saint-Martin, Lester Piggott et Pat Eddery. SI le 1e ne s'est jamais imposé, les 3 suivantes détiennent actuellement le record commun de 4 succès dans l'Arc. Ils y ont tous eu leur lot d'aventures et de mésaventures.
Vainqueur du Gran Premio di Milano en juin de ses 3 ans, il sera ensuite revendu à l’américain Rex Ellsworth (connu pour être l’éleveur de Swaps et l’acheteur de Khaled et de Nikellora), le 11 septembre très précisément, tout en conservant ses anciennes couleurs dans le Prix Royal-Oak disputé deux jours plus tard et dont le résultat fera parler. C'est un échec total ! Monté par Enrico Camici, le pilote de Ribot et de son fils Molvedo, il termine 6e sur six.
Notes :
- Lors de sa victoire en 1952 en selle sur Nuccio, le Professeur se glisse à la corde et à hauteur du Petit Bois, il lance à René Bertiglia : « je vais gagner de loin » on était encore à 1.600 mètres du poteau ! A l’arrivée, 3 longueurs le séparent de sa dauphine, La Mirambule entrainée par William Head.
- Pour l’anecdote, le 19 novembre 1944, Roger Poincelet est en selle à Auteuil dans une course de haies (Prix Aston Blount) en selle sur le champion Wild Risk. A hauteur des tribunes, son pilote ne se souvient pas d’avoir emprunté.....la rivière des tribunes....Il est mis à pied pour le restant de l’année.
Les jockeys vedette de l'après-guerre, ici sur l'hippodrome du Tremblay à la fin des années 50, de gauche à droite, Jean Deforge, Maxime Garcia, Léon Flavien, Jean Massard, Roger Poincelet, Guy Chancelier et Serge Boullenger.
Léon Flavien, élève de Charles Bariller, comme Poincelet
Voir l'Arc de Triomphe 1958 remporté par Ballymoss devant V.I.P, monté par Léon Flavien en remplacement de Jean Deforge.
Jean Deforge, prénommé par l’état-civil, Maurice
Jean Deforge avec le Baron Guy de Rothschild, vainqueurs du Prix de l'Arc de Triomphe en 1963 avec Exbury.
Jacques Fabre était venu à l'Arc sans monte prévue...et donc sans ses affaires !
Dans l’Arc 1960, le temps exécrable sert les intérêts du pensionnaire de Charles Bartholomew Jr, Puissant Chef. Monté par Maxime Garcia, il devance Hautain, le partenaire de Léon Flavien. Dans l’Arc 1962, la monture de Maxime Garcia, Picfort, a galopé dans les postérieurs du cheval qui le précédait provoquant la chute de Maxime. Il était la propriété de Michel d’Ornano, le fils de Guillaume d’Ornano qui avait également un partant dans cette édition, Misti, monté par Neville (Nell) Sellwood. Cet australien fera une chute mortelle quelques semaines après à Maisons-Laffitte. L’apprenti de René Pelat, Maximino, dit Maxime, est décédé d’un accident de ski à Courchevel en janvier 1972 à 40 ans.
Lester Piggott (28 montes)
En 1964, il fait partie des trois jockeys à terre lors du Prix Henry Delamarre à Longchamp le 27 septembre (voir Yves Saint-Martin). Il est remplacé dans l’Arc par Ron Hutchinson sur le pensionnaire de Noël Murless, Royal Avenue, arrivé non placé.
Lester ne manquera, ensuite, aucune des éditions de 1965 à 1985 (avec trois victoires, Rheingold et Alleged par deux fois) à l’exception de 1984, l’année où il devait monter Teenoso (King George VI and Queen Elizabeth) mais que son mentor, Geoffrey Wragg fera forfait le vendredi. Sa monte étant libre, il a le choix des «armes», Sadler’s Wells (pour Vincent O’Brien) ou Rainbow Quest, le pensionnaire de Khalid Abdullah et de Jeremy Tree. Lester choisit le fils de Blushing Groom, tandis que Pat Eddery sera associé au fils de Northern Dancer.
Mais il tombe le samedi à Newmarket dans les Sun Chariot St. Il est remplacé par Anthony Murray sur Rainbow Quest qui terminera non placé contrairement à l’année suivante, où, monté par Pat Eddery, il prendra la seconde place, celle attribuée ensuite à Sagace après rétrogradation et des années de palabres
Yves Saint-Martin (25 montes)
Yves Saint-Martin, porté en triomphe par ses collègues Freddy Head, Alain Lequeux, Alfred Gibert et Jean-Claude Desaint.
Voir cette émission extraordinaire de Léon Zitrone, datant de la veille du Prix de l'Arc de Triomphe 1974 remporté par Allez France avec des images d'entrainement de la jument et une interview d'Yves Saint-Martin, avec en plateau Guy Wildenstein.
Jean-Claude Desaint
Jean Cruguet, jockey français devenu une superstar aux Etats-Unis, lauréat de la triple couronne 1977 avec Seattle Slew, était revenu en France en 1972 avec Angel Penna. Mais à cause d'un accident, il ne pourra pas monter le Prix de l'Arc de Triomphe.
Suite à l'accident de Jean Cruguet, Freddy Head remporte avec San San son 1e Arc de Triomphe en 1972.
Kieren Fallon, une vie semée d’embûches
Gérald Mossé, le français s’exporte
Christophe Lemaire manque 7 victoires dans le week-end de l'Arc 2009.
En 2009, Christophe Lemaire tombe à Saint-Cloud dans une épreuve réservée aux chevaux arabes le vendredi précédent l’Arc. Il est remplacé dans l’Arc par un autre Christophe, Soumillon, en selle sur Stacelita. Christophe Soumillon, qui venait pourtant de perdre le contrat avec l'Aga Khan au profil de Lemaire, va également le remplacer dans le Prix Marcel Boussac que sa pouliche, Rosanara va dominer. Gérald Mossé va palier à l’absence de l’infortuné en selle sur Siyouni. Ce dernier va remporter le Prix Jean-Luc Lagardère-Grand Critérium. La pouliche Shalanaya remporte le Prix de l’Opéra avec Maxime Guyon. La veille, Gérald Mossé palie à l’absence de Christophe sur Manighar et Daryakana qui remporte respectivement le Prix Chaudenay et le Prix de Royallieu Ces 5 vainqueurs sont la propriété de S.A. Aga Khan avec qui Christophe Lemaire est lié par contrat de premières montes depuis quelques jours !
Tamazirte enlève le Prix Daniel Wildenstein qui sera montée par son remplaçant, Christophe Soumillon. Enfin, Dominique Bœuf enlève le Prix Dollar avec un élève de John Gosden, Pipedreamer, qui avait retenu Christophe Lemaire. En conclusion, c’est une chute qui lui coûte cher, très cher.
En 2011, il est toujours le premier jockey de l’écurie Aga Khan qui a deux partants, Sarafina et Shareta. Il choisit la première nommée et Thierry Jarnet, la seconde, annoncée comme un leader (de luxe). Shareta prendra la place de première dauphine derrière Danedream. Quant à Sarafina, elle est battue.
L'année suivante, en 2014, rien ne va pour le couple Trêve - Dettori. Dans le Vermeille, la 4e place est une douche froide. Criquette Head souhaite remettre Jarnet. Dettori ne croit plus en la jument. Un "gentleman agrement" avec Cheikh Joaan Al Thani fait que Dettori monte son autre représentant Ruler of The Word, qui dégèle tandis que Trêve s'envole une 2e fois avec Jarnet !
Le cas particulier va se présenter cette année. Jarnet a récupéré définitivement la monte de Trêve, mais Dettori est associé à Golden Horn pour toutes ses courses. Il va donc se présenter très exceptionnellement, mais remarquablement comme le principal rival...de la casaque Al Shaqab qui l'emploie au quotidien !
Rappelons que sa mise à pied de 7 mois (novembre 2012 à fin mai 2013) pour contrôle positif en France n’a pas eu d’incidence sur sa participation à l’Arc.
Christophe Soumillon, une seule absence, deux victoires
Freddy Head et Thierry Jarnet, des remplaçants de luxe
Dans l'Arc de Triomphe 2013, Thierry Jarnet récupère la monte de Trêve quelques jours avant la course, suite à une chute subie par Frankie Dettori en Angleterre. L'année suivante, il récupère une nouvelle fois sa crack juste avant la course, en conséquence du choix de Dettori de lui préférer Ruler of The World !
L'Arc de Triomphe 2011 : ici en tête à mi-ligne droite sous la casaque Aga Khan, à la lutte avec St Nicholas Abbey, tandis que l'allemande Danedream est prête à bondir dans son sillage, Sherata est montée par Thierry Jarnet. Elle conservera la 2e place. Shareta a été présentée comme la présumée leader de la favorite Sarafina. Soumillon, qui remonte ocasionnellement pour l'Aga bien qu'il n'ait plus le contrat de 1e monte, est mis à pied. Jarnet le discret tombe à point nommé.
Cash Asmussen, Olivier Peslier, les bons élèves