Bilan Deauvillais des étalons.

Green Tune, père de bonnes pouliches.

Avec Zagora, bonne gagnante du Prix de Psyché et troisième d’un bon Prix de la Nonette, et Pontenuovo, gagnante du Prix de Cabourg puis troisième (et première pouliche) du Prix Morny, Green Tune a vu sa production féminine briller de mille feux sur la côte normande. Le père de Lune d’Or (Prix Lydia Tesio 2004 – Groupe 1) a vécu une session de ventes d’août également satisfaisante avec un coefficient saillie proche de cinq. Et oui, il existe des étalons performants en France, pourvu qu’on veuille leur faire confiance. Green Tune (10.000 euros la saillie) est installé au haras d’Etreham et côtoie tous les jours un autre étalon en vue dans le tableau récapitulatif  comme Elusive City (l’étalon de la semaine), le père d’Elusive Wave. L’automne devrait confirmer cette tendance : Pontenuovo sera très en vue dans le Prix Marcel Boussac alors qu’Elusive Wave sera elle attendue dans le Prix Daniel Wildenstein le week-end de l’Arc.
 

Green Tune est l’un des étalons, double vainqueur de groupe cet été à Deauville

Les autres satisfactions « françaises ».

 Le futur étalon français Vision d’État.

Vision d’État, porte-drapeau d’une autre façon de voir les choses, sera étalon en France l’an prochain. C’est l’une des grandes nouvelles de l’été pour l’élevage français. Le fils de Chichicastenango qui garde ainsi la main, a gagné brillamment le Prix Guillaume d’Ornano et a donné rendez-vous à toute l’Europe dans les Champions Stakes.
La bonne surprise est venue d’un fils de Numerous, Marinous. L’ex pensionnaire du Haras du Quesnay a vu son fils remporter le Grand Prix de Deauville et gagner son ticket soit pour l’Arc, soit pour une arrière-saison internationale. Une sorte de retour de flamme pour Numerous parti par la petite porte du haras de la famille Head et aujourd’hui installé en Argentine. Le Quesnay à l’honneur aussi avec le regretté Anabaa, père d’une Goldikova triomphante dans le Rothschild et deuxième dans le Jacques Le Marois de Makfi. Dubawi, le père de ce dernier, a lui confirmé ses débuts tonitruants d’étalon : au succès de son  plus étonnant poulain à Deauville, il faut ajouter ceux de Monterosso (King Edward Stakes à Ascot) ou d’Irish Field (Prix Robert Papin à Maisons-Laffitte).

Pivotal encore et toujours.
Le haras d’Etreham décidemment très en verve et galvanisé par des résultats en sa faveur. Car Pivotal, le père de Falco, voisin de Green Tune, a brillé grâce à deux de ses produits. Alors que l’étalon sait tout faire (voir article récent sur ce même site), Swiss Diva et Regal Parade ont hérité de la qualité première du déménageur : sa vitesse hors norme. Regal Parade, à sept ans, a vaincu dans le Prix Maurice de Gheest. Swiss Diva se targue d’être la meilleure trois ans sur les courtes distances. Le Prix de l’Abbaye de Longchamp pourrait la sacrer meilleur sprinter d’Europe. Elle a tout d’une grande !

L’exotisme de Alderaban

Un méconnu dans la maison : Alderaban.

Chez les deux ans, il faut noter le nom de Mambia. Tout d’abord parcequ’elle dépend du redoutable entraînement (à la Une par ailleurs sur France Sire) mais parcequ’elle est issu d’un étalon méconnu Aldebaran. Multiple vainqueur de groupes (dont quatre groupes 1 !) aux Etats-Unis, roi du sprint en 2003, ce fils de Mr Prospector est aujourd’hui installé au Japon. Il côtoie Johannesburg ou Bago, eux aussi, résidents au haras Shinuzai, sur l’île d’Okkaido. Le meilleur représentant mondial de Alderaban est aujourd’hui Arcadia’s Angle. Mambia n’aura pas d’énormes progrès à réaliser pour reprendre le flambeau.