Canichette ou le "Gran Diose" premier groupe de Prince Gibraltar
Canichette à Compiègne, une digne soeur du gentil géant Gran Diose ! (aprh)
Amoureux des chevaux depuis de longues années, d'abord dans le monde du concours hippique, le mansonnien Frédéric Hinderze a découvert les courses grâce à une rencontre avec Luc Monnet, propriétaire de longue date. Ils se sont ensemble associés sur leurs premiers chevaux chez Olivier Regley à Maisons-Laffitte, Frédéric Hinderze ayant ainsi connu les joies de la victoire avec Noanoa, une petite jument par Walk In The Park qui s'est imposée à 2 reprises à Auteuil. Frédéric Hinderze l'a achetée avec Luc Monnet à la fin de sa carrière, pour être poulinière... et la suite de l'histoire est grandiose !
Frédéric Hinderze (veste grise) et Luc Monnet (polo noir), entourant Louisa Carberry et Felix de Giles aux ordres (aprh)
Alors oui, on a souvent fait ce jeu de mots, mais il s'applique assez souvent à la réussite de la rare production de Noanoa. Croisée à Planteur, elle a donné d'emblée le gentil géant : Gran Diose. Frédéric Hinderze avait découvert Louisa Carberry grâce à un reportage sur Equidia, et s'était retrouvé dans l'amour des chevaux qui anime la britannique installée à Senonnes. Avec Luc Monnet, ils lui ont ainsi confié le gigantesque Gran Diose, qui a mis longtemps à venir. Mais la patience a fini par payer, et Gran Diose s'est révélé l'an dernier en devenant le roi du steeple de Compiègne, avant de gagner en fin de saison le Georges Courtois (Gr.2) à Auteuil. Ecarté de la route du Grand Steeple ce printemps, il reviendra très bientôt pour viser la Haye Jousselin.
Le géant Gran Diose, lui aussi spécialiste de Compiègne avant que sa soeur n'y brille (aprh)
En attendant, le duo Hinderze/Monnet peut compter sur la petite soeur du champion, Canichette, qui est bien différente... mais si semblable ! Comme Gran Diose, elle a mis longtemps à se révéler, mais plus à cause de son gros caractère que son physique de géant. Bien plus petite, et bourrée de gaz, Canichette n'a débuté qu'au mois de juin de ses 4 ans, et progressivement gravi les échelons sous la main experte de Louisa Carberry. Très souvent placée à Auteuil, elle y a décroché son premier succès en steeple ce printemps à 6 ans. Après quelques vacances puis un été studieux, Canichette a directement attaqué le Prix de la Gascogne (Gr.3) à Compiègne, là où son grand frère avait sombré de manière inexpliquée l'an dernier avant d'y vaincre dans le Grand Steeple. Dans un autre style, Canichette a pulvérisé ses rivaux avec Felix de Giles, devançant des concurrents de premier plan comme Spes Militurf, dans une course chaotique où Hermès de Chamdoux s'est malheureusement accidenté et où Charlotte Prichard a été éjectée de Glorice dans le tournant final sur un mouvement...
Qu'importe pour Canichette, qui est passée entre les gouttes, et remporte son premier Groupe à 6 ans, exactement comme son frère ! Son co-propriétaire et co-éleveur, Frédéric Hinderze, poursuit une saison magnifique, lui qui a maintenant bien plus de chevaux à l'entraînement, notamment chez Carlos et Yann Lerner. Il fut notamment associé à la petite bombe Jasna's Secret avant sa vente à Wathnan Racing en vue des Middle Park Stakes (Gr.1) samedi à Newmarket. Homme de cheval, et grand passionné, il est également en train de construire un centre de rééducation pour les chevaux à Maisons-Laffitte.
Le beau Prince Gibraltar brille pour la première fois au niveau groupe, après plusieurs vainqueurs de listed en obstacle
Ce premier Groupe pour Canichette est également une grande première pour son père Prince Gibraltar, étalon au Haras de Cercy. Auteur d'une grande carrière sous la casaque de Jean-François Gribomont, l'alezan a démarré à Montaigu, où Canichette a été conçue, avant de se réorienter vers une jumenterie obstacle au haras de Cercy, où il connaît une belle popularité. Il avait jusqu'ici produit 3 vainqueurs de Listed sur les obstacles, dont un gagnant de Finot et une gagnante de Wild Monarch. Avec Canichette, le fils de Rock Of Gibraltar confirme son statut de père de sauteurs, alors que sa première génération "made in Cercy" va seulement prendre 2 ans en 2024.
