Election du Syndicat des Eleveurs : les élus, les battus et Roger champion !

Prélude à l'élection du Président qui aura lieu le 15 mars à Boulogne, l'élection des 30 membres du comité du Syndicat des Eleveurs a rendu son verdict. On n'a jamais vu autant de bulletins: 918 votants, soit 170 de plus que lors de la dernière édition. Mais aussi autant de candidats: 67 noms, soit 15 de plus que la dernière fois. Il y a donc une animation très particulière pour cette élection 2011, surtout parce qu'elle n'est pas écrite d'avance. Ainsi, plus de la moitié des candidats ont été recalés et parmi eux, Jean-Pierre de Gasté, Jean-Pierre Colombu et Eric Puerari, soit 3 personnages dont les noms circulaient depuis plusieurs mois comme candidats à la présidence...

Finalement, parmi le quatuor des candidats de tête  (à ne pas confondre avec un quarteron de généraux en retraite), seul Loïc Malivet n'est pas passé sous les fourches caudines, mais plutôt au dessus de la moyenne. Le président de l'Asselco termine à mi-classement, et c'est un autre membre actif de l'Asselco, qui a gagné cette course aux voix. Vétérinaire installé avec 2 étalons au Haras du Saz en Loire-Atlantique, Roger-Yves Simon remporte même l'épreuve avec "30 kilos dans chaque bras", ou presque puisqu'il a 29 voix d'avance. Si cela n'engage à rien et ne rapporte aucune prime l'éleveur, cette victoire symbolique récompense un engagement syndicaliste de longue date. Son plus proche poursuivant est une figure appréciée du Sud-Ouest, Jean Biraben, propriétaire éleveur passionné par tous les races qui galopent. Leader de l'obstacle français, l'homme de l'Allier Nicolas de Lageneste termine 3e devant le duo normand formé par Tim Richardson et Christiane Head-Maarek. Le gersois Mathieu Daguzan Garros est le 6e candidat qui passe les 500 voix.

Roger-Yves Simon a obtenu le plus de voix parmi les 30 candidats élus au Comité du Syndicat des Eleveurs

On peut donc remarquer un grand équilibre régional entre les principaux pôles d'élevage français, qui se confirme dans le reste des élus. Par exemple, le Sud-Ouest "passe" 5 de ses 6 prétendants (Biraben, Chopard, Daguzan, Laffitte, Larrieu), l'ouest en aligne 8 sur 14 (Chevigny, Devin, Gigou, Regnier, Malivet, Rouxel, Thalouet-Roy, Simon). En revanche, on peut remarquer que les faveurs ont été largement accordées aux éleveurs " en dur", bien connus et associés à un terroir. Ainsi, en règle générale, les candidats parisiens et affiliés comme tel, ainsi que la plupart des éleveurs sans sol ont été recalés. C'est également le cas des jeunes (par la durée et/ou l'âge) dont Sylvain Vidal, Larissa Kneip et Nicolas de Chambure qui avaient émergé d'une réunion ad hoc en décembre à Deauville. Candidat provenant du Syndicat AngloCourse, le dernier rattaché au Syndicat des Eleveurs, Patrick Davezac termine 32e dans la foulée de Serge Boucheron, 31e. Mais ces 2 candidats devraient pouvoir récupérer chacun un siège dans la mesure où le Président national sortant Bernard Ferrand ainsi que Loïc Malivet, qui ont affronté avec succès le verdict des suffrages, peuvent laisser leur siège dans la mesure où ils sont par ailleurs membres es qualité du comité, en tant que présidents respectifs du Syndicat des Eleveurs du Centre-Est et de l'Association des Eleveurs de l'Ouest (ASSELCO).

Le comité se réunira désormais le 15 mars à Boulogne pour l'élection du Président du Syndicat des Eleveurs, cela pour un mandat de 4 ans. Pour les Ayatollah de la parité (joli paradoxe), les femmes, déjà minoritaires en candidatures, le restent largement en tant que membres. Elles ne sont que 4 (Antonia Devin, Aliette Forien, Edwige le Metayer et Christiane Head-Maarek) mais ne sont pas du genre à se laisser marcher sur le rebord de la jupe plissée.