Le Prince Abdullah et ses Poules Italiennes
Le Premio Parioli a été remporté par Al Rep, un fils de Trade Fair et d’une mère, inédite, par Efisio. Al Rep a été acheté, yearling, 6.500 Livres aux ventes de Doncaster. Autant dire pour pas cher... Mais qui est ce Trade Fair ? Né en 2000, fils de Zafonic, il appartenait au prince saoudien et était entraîné en Angleterre par Roger Charlton.
Après sa carrière anglaise, Trade Fair a été entrainé aux Etats-Unis par le regretté Bobby Frankel, d'où le nom du crack actuel
Exporté ensuite en Californie chez le regretté Bobby Frankel, en hommage auquel le crack Frankel a été nommé, il n’a pu y confirmer ses victoires anglo-irlandaises telles que les Criterion St. (Gr.3) et les The Minstrel St. (Gr.3), ainsi que la 3e place des Dewhurst St. (Gr.1). Aux dernières nouvelles, il était encore stationné l’an passé à Tweenhills Farms and Stud, le haras de David Redvers où est stationné Makfi.
La mère de Al Rep, Swizzle, est une sœur de Première Cuvée (Golden Peitsche, 2e Prix du Gros-Chêne) qui est également la mère de She Bat (Premio Bagutta et mère de She Basic, 2e Premio Regina Elena). La 3e mère, Effervescence (Charlottesville) est à l’origine de Deep Finesse (Prix du Bois) et surtout de Dick Turpin (Prix Jean Prat, 2e 2000 Guinées, St James’s Palace St., Poule d’Essai). Un pedigree de milers avec beaucoup de vitesse.
Al Rep, vainqueur alezan du Premio Parioli, la Poule d'Essai Italienne
Le Premio Regina Elena a été remporté par Stay Alive, une fille d’Iffraaj et d’une mère par Pursuit of Love. Stay Alive est une sœur de Gimmy, qui pour l’entrainement de Bruno Grizzetti, s’est imposé dans le Premio Carlo d’Alessio 2008 (Gr.3) et fini 3e du Gran Premio di Milano (Gr.1). Cette souche est assez connue en France. C’est la famille de Di Moi Oui (Prix Chloé et Prix de la Nonette) qui a donné naissance à Moi Non Plus (2e Oaks d’Italie) et à Toi Et Moi (une Galileo, gagnante du Prix Joubert 2010). Elle appartient à la Grundy Bloodstock gérée par la succession de Carlo Vittadini (décédé en 2007) qui avait, en 1975, remporté les Derbies anglais (Grundy) et italien (Orange Bay) et qui avait pris, avec Patch, le premier accessit du Prix du Jockey-Club de Val de l’Orne.
Il n'a pas gagné de Gr.1, mais Iffraaj, fils de Zafonic, se confirme comme un nouvel étalon vedette
Iffraaj est également un fils de Zafonic qui a terminé, l’an passé, tête de liste des étalons européen de "first season" en battant le record d’Invincible Spirit (36 victoires) grâce à, entre autres, Wootton Bassett (Prix J.L. Lagardère-Grand Critérium) et Espirita (Réservoirs). Iffraj est donc l'étalon actuellement fashion par excellence. Il a été élevé par Cheikh Mohammed Al Maktoum et fait actuellement la monte dans son haras irlandais de Kildangan Stud.
Sous la monte de Pat Eddery, à l'époque le 1e jockey de la casaque de Khaled Abdullah, Zafonic remporte les 2000 Guinées en 1993. Il est mort très jeune, à l'âge de 12 ans seulement.
Zafonic a été un grand champion au destin brisé car il est mort très jeune, à l'âge de 12 ans seulement, ayant pris la foudre dans son paddock en 2002...Phénomène à 2 ans, déjà très grand pour son âge, gagnant du Morny, de la Salamandre et des Dewhursy Stakes pour André Fabre, il a été devancé à la surprise générale dans le Prix Djebel pour un certain Kingmambo (qui a fait beaucoup de chemin depuis) avant de se rattraper brillamment dans les 2000 Guinées. Il a stoppé sa carrière après un échec cuisant dans les Sussex Stakes de Bigstone. Au haras, il a beaucoup marqué en peu de temps et diffusé ce côté de la Manche le sang de son père Gone West (Mr Prospector avec une mère par Secretariat), un des américains qui réussit le plus en Europe.
Khaled Abdullah, le prince qui veut se faire appeler monsieur
Son frère cadet, moins bon en course, Zamindar, est aussi très efficace au haras, père notamment de Zarkava. De plus, ce courant de sang marqué au niveau paternel par deux cracks américains (Mr Prospector et Secretariat) croisée avec une vieille souche anglaise hors mode mais robuste depuis l'origine des courses au 18e siècle, représente une excellente alternative avec l'omnipotence du duo Sadler's Wells-Danehill. En effet, il n'y a qu'une seule citation de Northern Dancer dans ce pédigree, en tant qu'auteur de The Minstrel, le père de mère de Zafonic, et qui de plus était un vrai classique, lauréat du Derby d'Epsom.