L'Olympique de Marseille souhaite s'emparer de l'hippodrome de Borély
L'hippodrome de Marseille-Borely.
Ils ne manquent pas d'air tout de même ! A croire qu'ils pensent avoir tous les droits, ces gens du football. Acheteur de l'Olympique de Marseille, le milliardaire américain Franck McCourt (pas l'écrivan...) a nommé comme directeur délégué Jacques-Henri Eyrault, ancien actionnnaire de Paris-Turf. Les deux hommes, qui ont de très grandes ambitions internationales pour le club, tiennent beaucoup à se doter d'un club de formation dernier cri pour rivaliser avec les plus grands du monde, comprenant aussi " au minimum 5 ou 6 terrains de football, un centre éducatif et sportif, un bâtiment pour la mise au vert, ainsi qu’une clinique et un siège administratif ". Pour cela, il leur faut un site. Après s'être fait envoyé ballader par les bonnes-soeurs du Couvent de la Servianne, ils lorgnent désormais le parc-Borely, idéalement placé en bord de mer, au bout du fameux boulevard du Prado, et qui abrite l'hippodrome du même nom dont la nouvelle piste en gazon pousse à plein régime, ainsi qu'un golf.
Cela ne signifie heureusement pas qu'ils vont atteindre leur but. Les responsables politiques, présents dernièrement sur l'hippodrome pour la 2e étape du GNT, n'ont eu de cesse de parler de la pérennité des courses. Certes, les politiques mentent comme des arracheurs de vents. Mais tout de même, la Mairie ne semble pas du tout d'accord, d'autant plus que le terrain n'est aujourd'hui pas constructible. Il est aussi classé par sa proximité avec le château Borély, ce qui empêche d'ailleurs l'éclairage des pistes.
La société des courses de Marseille loue l'emplacement au tarif de 130.000 € / an, auquel il faut ajouter les 430.000 € annuels au titre le taxe Myard, imaginée par le député Jacques Myard (maire de Maisons-Laffitte), qui attribue à la mairie des subsides de la part des organisateurs de jeu installés sur le territoire. Le bail dure jusqu'en 2022, et les négociations sont en cours pour sa prolongation.
Mais comme le précise judicieusement Florent Germain, les négociations sont très tendues par ailleurs entre l'OM et la Mairie, qui reçoit 4 millions d'euros de location annuelle pour le stade vélodrome, mais qui en demande le double ! Les nouveaux argentiers du club pourrait donc demander le site en guise de compensation pour l'augmentation du loyer...