Lucas Zuliani : rencontre avec l'étoile montante de l'obstacle français.
Lucas Zuliani, tout sourire après une victoire avec Le Listrac. Photo APRH
Lucas Zuliani est né le 25 décembre 2002. Il est le fils de Sébastien Zuliani, ancien très bon jockey d’obstacle. Dès sa plus tendre enfance, le jeune Lucas sillonne donc les divers hippodromes de l’Ouest avec son père ou avec son oncle, le bien connu dans l’ouest Jean Luc Guillochon, entraineur basé à Baugé dans le Maine et Loire.
Lucas fut tout de suite passionné par la plus belle conquête de l’homme. Comme il le dit lui-même « ayant un père jockey, j’ai été aux courses dès mon plus jeune âge. De plus toute ma famille est en dans le milieu des courses, c’est donc tout naturellement que j’ai été piqué par le virus des courses ». Passionné par les chevaux, le jeune Lucas met le pied à l’étrier en commençant par l’équitation classique : " c’est la « base de tout"
Les spectaculaires courses de poneys,auxquelles participait Lucas Zuliani dans sa jeunesse.
Rapidement émerveillé par la vitesse des pur-sang, le jeune angevin intègre dès qu’il le peut le circuit des courses de poneys, circuit très formateur qui a révélé les plus fines cravaches, comme Olivier Peslier, Maxime Guyon ou encore David Cottin pour ne citer qu’eux. A ce sujet le jeune homme déclare avec enthousiasme : « les courses de poneys sont très formatrices, j’ai pris beaucoup d’expérience à monter tous les week ends. Lors de ces épreuves on apprend à se placer dans un peloton mais aussi énormément de réflexes. Cette expérience m’a beaucoup servi lorsque que je suis devenu gentleman rider puis jockey. » A la question de savoir s’il recommande ce circuit à un jeune qui désire se lancer il répond sans hésitations « Bien sûr c’est une super formation, ça nous prépare aux courses futures. »
Riche de cette expérience, et en poursuivant ses études, un bac conduite et gestion d’une entreprise hippique, Lucas décide de poursuivre son parcours au sein de la filière amateur, en devenant gentleman rider, à propos de cette expérience, il nous raconte « C’est une superbe formation, on a l’occasion de monter des très bons chevaux sur de très beaux hippodromes et ce de façon régulière ce qui est primordial, en plus nous pouvons nous permettre de faire des erreurs car on a moins de pression qu’un jockey professionnel, les gens sont plus bienveillants avec les amateurs. »
Lucas Zuliani déchainé pour sa première victoire à Blain avec la bonne Mareskia Talisker
D’autant plus qu’il ne tarde pas à se faire un nom dans les pelotons car il a débuté en courses en février 2019, pour son oncle Jean Luc Guillochon et a réalisé ses deux premiers succès très rapidement le même jour le 31 mars 2019 sur l’hippodrome de Blain Bouvron le Gavre. Sa première victoire intervient avec la bonne Mareskia Talisker pour l’entrainement Menuet. Il a aussi par la suite remporté le prestigieux Prix de France avec Cobra de Larre pour David Cottin.
Sous son masque, le top entraineur François Nicolle, patron de Lucas Zuliani en compagnie de son épouse Fabienne. Photo APRH
Son bac en poche, le jeune Zuliani décide de se lancer dans le milieu des courses afin de devenir jockey professionnel. Il rentre alors au service d’un entraineur, qui n’est pas n’importe qui car il s’agit de François Nicolle. En effet, Lucas est allé travailler chez l’entraineur royannais durant l’intégralité de ses vacances scolaires. Puis lorsqu’il a décidé de devenir jockey, François Nicolle lui a conservé sa confiance en décidant de l’embaucher au sein de son écurie.
il poursuit:" J’ai beaucoup travaillé pour arriver là mais j’ai eu surtout beaucoup de chance. Ça ne fait pas encore un an que je suis jockey et avoir une telle qualité de chevaux, comme Haut Les Coeurs ou Le Listrac qui m’ont permis de remporter mes trois premiers groupes en un peu moins de deux mois c’est vraiment exceptionnel et fantastique pour moi. »
Anecdote amusante : le modèle de Lucas en tant que jockey est l’illustre jockey de plat Yves Saint Martin, alors qu’il évolue sur les obstacles, à ce propos il confesse : « Yves Saint Martin c’est mon idole, je l’adore, sinon j’aime beaucoup Christophe Pieux et essaie de m’inspirer de mon frère Angelo ou encore de mon père et de mes oncles Jean Luc Guillochon ainsi que Jérôme Zuliani."
Yves Saint Martin au centre en compagnie de Karim Aga Khan à gauche et François Mathet à droite.Photo APRH
Il poursuit : " Ma relation avec mon frère est excellente et extrêmement bienveillante. On débriefe beaucoup après les courses et il me délivre de précieux conseils. » Il poursuit, « ce qui fait ma force est que je suis très bien entouré, ainsi mes proches savent nous le dire quand ce que nous faisons est bien ou mal, ce qui permet une réelle progression. »
Les deux frères Zuliani, Lucas casaque bleue et Angelo casaque rose, l'avenir de l'obstacle.Photo APRH
Sachant que Le Listrac lui a permis de monter son premier Gr.1 le Cambacérès, il signe donc son premier succès à ce niveau pour seulement sa deuxième monte, ce qui est un authentique exploit. Il conclut notre entretien en expliquant : « Gagner un Gr.1 lors d’un week end si important et qui plus est en même temps que son frère, c’est tout simplement incroyable, je pense qu’il y a peu de personne qui ont fait cela dans l’histoire des courses, on en est très fiers et heureux. »