Communiqué du Syndicat des Propriétaires au sujet de courses à réclamer
Réforme des réclamés : LES PROPRIÉTAIRES EN MARGE DU SYSTÈME
Ce lundi 13 décembre, se tenaient les derniers Comité et Conseil d’Administration de France Galop de l’année. Nous attendions de connaître les conclusions de la société mère s’agissant de l’excédent de vente dans les courses à réclamer (pour rappel : il n’est plus versé au propriétaire-vendeur – à hauteur de 50% – depuis mars 2020). Et aujourd’hui, notre incompréhension est grande : les instances dirigeantes persistent, malgré nos insistances, dans leur volonté de ne pas reverser les excédents éventuels au propriétaire, mais « afin d’optimiser le retour aux propriétaires vendeurs (…), France Galop propose l’introduction d’une plus grande souplesse dans la fixation du taux afin de coller au plus près de la valeur de marché estimée de son cheval. » .
Ainsi, en 2022 comme depuis mars 2020, le propriétaire-vendeur ne bénéficiera d’aucune plus-value, mais du seul taux de réclamation.
Depuis la réforme, plus de 4 500 000 euros d’excédents de réclamations sont revenus aux seules sociétés de courses organisatrices. Ce sont donc plus de 2 millions d'euros qui auraient pu être redistribués aux propriétaires. Ces mêmes propriétaires qui, nous le savons, réinjectent en grande partie leurs bénéfices dans la filière, créant ainsi une dynamique du flux financier, flux favorable à tout marché. En réformant le système, France Galop a créé un impôt à 100% sur la plus-value. Cela vaut-il mieux que de soutenir financièrement les propriétaires ?
Que les organisateurs d’une vente soient commissionnés, cela paraît cohérent et justifié. Que les vendeurs ne puissent pas bénéficier d’un éventuel bonus engrangé lors de la vente de leur cheval ne l’est pas. Peut-on imaginer des ventes aux enchères où le vendeur recevrait uniquement la somme affichée lors de la mise à prix ? Peut-on envisager qu’il ne perçoive pas le fruit des enchères ? Et peut-on concevoir que le résultat de la confrontation d’offres reviendrait en totalité au commissaire-priseur ou à l’opérateur de ventes ?
Le parallèle est d’autant plus frappant que les ventes à réclamer sont des ventes aux enchères dans lesquelles désormais – et depuis un an et demi – le vendeur ne profite plus du principal avantage offert par ce mécanisme de négociation.