Maxime Césandri arrache l'exploit à Dschingis Secret dans le Prix Minerve !
A l'extérieur, Engaliwe arrache d'un nez la victoire à la grise Dschingis Star dans le Prix Minerve (Gr.3) - Photos APRH
Une arrivée formidablement disputée dans le Prix Minerve (Gr.3) a permis à Maxime Césandri, une figure des courses aussi compétente que sympatique, de décrocher la 2e victoire de Groupe de sa carrière, près de 20 ans après le succès de Comète dans le Prix du Pin (Gr.3) en 2004. Après avoir été le jockey vedette du Centre-Est, Maxime Cesandri est resté fidèle à sa région en s'installant entraineur en 2000. Basé à Chazey-sur-Ain, près de Lyon, il va avoir 70 ans le 20 aout, et n'a qu'une vingtaine de chevaux, mais brille ici lors d'une des plus belles réunions de l'année en France, celle du Prix Jacques le Marois à Deauville, grâce à la pouliche de 3 ans Engaliwe dans le Prix Minerve. Montée comme à chaque fois par Aurélien Lemaître, elle a mis du temps à trouver le rythme puis a fini comme une balle pour arracher la victoire du plus court des nez à Dschingis Star. Cette dernière, pensionnaire de Yann Barberot, a donc frôlé l'exploit d'offrir son 1er succès de Groupe à son père Dschingis Secret, étalon à Montaigu, sous la casaque de son propriétaire allemand et premier supporter, Avatara S.A.
Fille de l'omniprésent Galiway, Engaliwe descend d'une souche Wildenstein, puisque sa 4e mère Ode avant remporté le Grand Prix d'Evry (Gr.2), mais qui n'avait plus donné grand chose dans les deux dernières décennies. Elevée en Normandie au Haras de Gassard par Eric Chevrier, Catherine Chabots, Charles Marie et Céline Marie, Engaliwe a été acquise yearling pour 8.500 € en novembre 2021 à Deauville, par Pegasus Bloodstock. Absente de la Goresbridge Breeze Up Sale en mai 2022, elle est finalement passé à la 2e session de Breeze Up à Deauville en juillet, présentée par Sherboune Lodge, où elle a été achetée à l'amiable pour seulement 15.000 €. Elle faisait alors partie de ce qu'on appelle le "ventre mou" du pur-sang, avec ces centaines voire milliers de chevaux qui pourraient devenir bons, mais qui la plupart du temps restent au niveau des handicaps. VOIR LE PEDIGREE D'ENGALIWE.
Au centre avec ses lunettes de soleil, Maxime Césandri est très bien entouré au retour gagnant d'Engaliwe, avec notamment le barbu Emilio ruiz, co-manager de Lugdunum Racing.
De fait, après un échec en débutant à 2 ans, puis deux 2e places dans des maidens lyonnais, elle a gagné sa 1ère course en valeur 32 dans un handicap début mars à Chantilly. Puis Engaliwe a enchainé des progrès specaculaires. Après avoir doublé la mise dans un nouveau handicap, la fidèle partenaire d'Aurelien Lemaître a remporté le Prix de la Seine (Listed) à Longchamp avant de conclure 3e, en finissant fort mais trop tard, dans le Prix de Royaumont (Gr.3) à Chantilly. Après son exploit dans le Prix Minerve (Gr.3), elle se dirige vers le Prix de Royallieu (Gr.1) à Longchamp disputée sur une distance de 2800 m qui devrait lui laisser plus de temps pour placer son accélération.
C'est évidemment un jour de gloire pour ses nombreux propriétaires. Elle défend en effet la casaque de Lugdunum Racing, dont tous les lecteurs d'Asterix reconnaîtront qu'il s'agit d'une écurie purement lyonnaise, en l'occurrence avec pas moins de 40 associés fédérés depuis 2005 par Hervé Thouvenel. Lugdunum détient Engaliwe à hauteur de 35%, étant elle-même associée à Philippe Perez, Pierre Filliat et l'Ecurie du Levant, appartenant à Michel Bouly et installée sur la commune même de Chazey-sur-Ain, le principal centre d'entrainement de la région Centre-Est.
L'omniprésent Galiway, père d'Engaliwe.