On est venu à Saint-Cloud pour faire ses emplettes

La première course de 2ans a réuni 20 partants à Saint-Cloud

Si prisée, pourquoi ?

Statistiquement, cette épreuve a, sur 10 ans, toujours donné lieu à un trio de chevaux à l’arrivée nés ou élevés en France (à titre d’exemple, 19 NEF au départ sur 20 en 2011) ; en un mot, des chevaux qui permettent de « toucher » la prime propriétaire (75% actuellement). De surcroit, elle réunit toujours un lot important en provenance du Sud-Ouest avec des chevaux n’ayant pas trop souffert des rigueurs de l’hiver donc prêt à courir dès le début de l’année.

D’ailleurs, à l’arrivée, les pouliches formant le jumelé nous arrivent des entraînements girondins et montois. L’acquéreur, Gérard Augustin-Normand, a remporté le dépouillement pour les deux premières, qui ont un point commun, celui d’être proche parente. La mère de Dont Teutch s’est même classée 3ème de cette épreuve en 2006.
Depuis 10 ans, 19 chevaux installés bien dessous de la Loire se sont immiscés dans le trio à l’arrivée avec 7 victoires.
 

Il y a de quoi faire, même des affaires

Sur les dix dernières années, le sexe, dit faible, est à l’arrivée à 21 reprises pour 9 poulains.
L’affaire la plus « juteuse » se trouve être la pouliche la plus tardive en terme de naissance. Elle est née le 23 mai et avait été rachetée par son éleveur 3.000 € aux ventes d’octobre. Il s’agit de Poltava (Victory Note) qui, par la suite, remporte les Rêves d’Or, le Prix d’Aumale (Gr.3) et se classe 4e du Prix Marcel Boussac (Gr.1) pour Malcolm Parrish et David Smaga. Achetée, 42.222 €, elle a ensuite rapporté sur la piste, 141.630 € et 106.222 € de primes propriétaires. Elle est dorénavant poulinière et mère d’un 2 ans par Zamindar.

Poltava remporte un Gr.3 après avoir débuté à reclamer

27 chevaux trouveront preneur au cours de ces 10 arrivées et certains donneront satisfaction à leurs acquéreurs, notamment, Matwan (Rêves d’Or pour Guy Pariente), Lady Morgane (mère ensuite de Lessing)….D’autres, pour qui aucun bulletin n’avait été déposé dans l’urne, se sont félicités de les avoir gardés.
Il y a même une certaine forme de pinhooking, puisque certains propriétaires présentent leur élève dans le premier réclamer après les avoir achetés yearling en octobre à des prix « dérisoires ». Certains réclamants représentent aussi leur récent achat dans le réclamer suivant. Cela peut devenir une affaire pour tout le monde.
 

Tout sabot trouve son fer

Si l’on n’a pas trouvé aujourd’hui chaussure à son pied, il reste encore de quoi faire ses emplettes, même début octobre dans le Horse Racing Abroad, mais les taux, ne sont plus du même acabit. Peut-être à juste raison si l’on se réfère aux « affaires », Boxing Day, Gunboat Diplomacy, Fortune’s Wheel, Coco Passion, Alips, Jean de Luz, Viane, Dolma, Trip To The Moon et plus récemment, Ayun Tara.