Trois jours de Derby franco-anglais : de qui, de qu'est-ce ?
Les pouliches : un jour d'avance sur les futurs prétendants
La lauréate du Friday aura peut-être l’honneur de rencontrer un jour le lauréat du Saturday ou même celui du Sunday. C’est en tout cas le destin promis aux vainqueurs de ces trois journées franco-anglaises (à titre d’anecdote, la gagnante des Oaks 1978, Fair Salinia, grand-mère de Reliable Man, a été saillie une année par le vainqueur du Derby 1978, Shirley Heights : le rejeton s’appellera Perfect Vintage).
Une Société qui portait bien son nom
Les poulains pour l'amélioration de la race chevaline
Certains candidats, qui vont s’aligner ce week-end des deux côtés de la Manche, ont été gâtés puisqu’ils sont issus de parents ayant eu les honneurs d’un Derby européen. Sur les 29 partants, plus de la moitié ont pour pères des anciens vainqueurs de Derby. Comme quoi une certaine société de courses portaient bien son nom ; l’amélioration de la race chevaline.
- Dalakhani
à Chantilly : Baraan et Reliable Man
à Epsom : Ocean War, Vadamar
- Galileo
à Chantilly : Roderic O’Connor
à Epsom : Seville, Treasure Beach
- Montjeu
Pour Moi, Recital, Masket Marvel, tous à Epsom
- Peintre Célèbre
Prairie Star à Chantilly
- Shamardal
Crackerjack King, Casamento, tous deux à Chantilly
- Shirocco : Grand Vent à Chantilly
- Hurricane Run : Memphis Tennessee à Epsom
Parmi les candidats de Chantilly, deux autres sont issus de croisements de purs milers avec des sprinters ou assimilés comme Saint-Desir (Barathea et une mère par Lead On Time) et Veter (Green Tune et une mère par Anabaa).
Gagnant du Prix de l'Arc de Triomphe après avoir gagné le Prix du Jockey-Club, Dalakhani est l'étalon le plus représenté lors des classiques du week-end. Il a 4 partants ce week-end.
De qui descendent les champions ?
Le fameux Sadler’s Wells est décédé récemment et ses contemporains également. Leurs progénitures foulent encore les pistes avec succès. A ce propos, quels sont, en nombre, les vainqueurs de classiques, côté paternel, des 5 pays européens (Guinées, Oaks et Derby) de chaque "chef".
Par leurs rejetons, la descendance de :
-Danzig (né en 1977) figure au palmarès à 70 reprises : 27 Guinées, 29 Oaks et 14 Derby.
-Sadler’s Wells (1981), 54 vainqueurs, 18 Guinées, 13 Oaks, 23 Derby.
-Nijinsky (1967) (Derby et Guinées) (arrière grand-père de Veter), 49 vainqueurs, 18 Guinées, 12 Oaks, 19 Derby (dont Caerleon, Lammtarra)…
-Mill Reef (1968), 29 vainqueurs, 8 Guinées, 10 Oaks, 11 Derby (dont Darshaan et Dalakhani)
-Sharpen Up (1969) (grand-père de Glaswegian), 17 vainqueurs, 6 Guinées, 9 Oaks, 2 Derby (dont Sanglamore)
-Mr Prospector (1970) (arrière grand-père de Carlton House) : 59 vainqueurs, 49 Guinées, 6 Oaks, 4 Derby (dont Celtic Swing et Workforce).
-Storm Bird (1978), 19 vainqueurs, 12 Guinées (dont Lope de Vega), 3 Oaks, 4 Derby (dont Lope de Vega et Crackerjack King)
-Riverman (1969) (arrière grand-père de Tin Horse), 8 vainqueurs, 6 Guinées (dont Tin Horse), 2 Derby (dont Policeman)
-Roberto (1969, Derby-winner) (arrière grand-père de Sandagiyr), 14 vainqueurs, 5 Guinées (dont Blue Bunting), 4 Oaks, 5 Derby (dont 2 d’Epsom).
-Night Shift (1980) (arrière grand-père de Native Khan), 3 gagnantes, 2 Guinées, 1 Oaks (Diane)
-Caro (1967) (arrière grand-père de Bubble Chic), 11 vainqueurs, 5 Guinées, 2 Oaks, 4 Derby (dont Crystal Palace et Vision d’Etat et aucun vainqueur de Derby d’Epsom).
A la lecture de ce palmarès, Blushing Groom (né en 1974), un spécialiste du mile et ascendant de 17 classiques, ne figure pas au départ des deux épreuves du week-end.
Le grand gagnant du week-end pourrait bien être le chef de race, Northern Dancer, présent dans 16 des 29 pedigrees paternels. Vient ensuite, un certain Darshaan avec 5 partants, lui qui avait remporté l’épreuve de Chantilly en 1984 devant Sadler’s Wells et Rainbow Quest.
