French Arabian Breeders' Challenge : les bonnes surprises de 2011

27/10/2011 - Actualités
Le monde du pur sang Arabe est en ébullition, les éleveurs répondent présent : vous êtes à Toulouse, au Breeders’ Challenge.


Gharraa bouscule l’ordre établi !


On le sait, la régularité est une qualité que les éleveurs s’arrachent et Kiss De Ghazal en est un exemple frappant : invaincue en 9 sorties, vainqueur de Gr.1 à maintes reprises dont le tout récent Qatar Total Arabian Trophy des Pouliches, à Longchamp. Rien n’est acquis, tout est à refaire dans les courses, surtout avec des adversaires comme Gharraa.

 

 

Fille de Matador 12, Gharraa a fait trembler le monde du pur sang Arabe en enlevant l’épreuve pour 4a et plus sur 2 200m devant Kiss De Ghazal qui restait sur 9 victoires d’affilée.

 


Fille de Matador 12 et de Whada Al Thania, elle a été élevée par le fils de son propriétaire, M. Muhammad Al-Nujaifi : Omar Al Farook. Arrivé récemment chez Damien de Watrigant, la grise achève les 2 200m de l’épreuve classique au terme d’une course d’attente et dont la classe au finish a dominé l’opposition. Plus à l’aise que la favorite, Kiss De Ghazal, sur un terrain haché et collant, cette jument compliquée a su trouver un Jean-Baptiste Hamel tout sourire : « Damien (De Watrigant, ndlr), me l’a confiée parce que j’aime les chevaux compliqués. Mais, elle était tellement relaxée que ça l’a fait tout le long, Je me suis dit que j’allais leur faire mal ! En 150 mètres, j’ai pris 6 places, je suis venu finir fort. » L’essai est conclu cette première association s’est révélée payante !
Gharraa est issue d’une souche iraquienne à laquelle la famille M. Mhammad Al-Nujaifi est particulièrement attachée : celle que son père a consolidé depuis les années 1950 en rachetant des poulinières issues de la descendance de Saklawi Jedran.


Rakha s’impose chez les pouliches de 3 ans


Dans la catégorie des pouliches de 3 ans, la casaque de Cheick Mansoor s’est imposée sur une piste rendue très souple par la pluie et l’averse de grêle qui a précédé la réunion. Issue du croisement entre Mahabb, le fils de Tahaar de Candelon, et Shamayl une fille de Kesberoy.


La mère n’a jamais couru, bien qu’elle soit issue de l’un des papiers les plus connu et les plus célebre en France : celui de la souche d’une certaine Nevada II, mère de Nivada d’où Cheri Bibi, célebre étalon Arabe qui a marqué la génétique française dans 2 stud book celui des pur sang et celui des Anglo en donnant des étalons comme Daffy Duck ou encore Bengali D’Albret.


Élevée dans la propriété de Cheick Mansoor Bin Zayed Al Nahyan, Wahtba, anciennement Haras de Clairefeuille, elle est la ½ sœur de Baraaq qui s’était classée 2nde de Kiss De Ghazal dans le Qatar French Arabian Breeders’ Challenge (Gr.1) à Saint-Cloud.
C’est un Martial Boisseuil très content qui nous confie : « C’est une jument nerveuse, qui peut sembler limitée en tenue. Mais, nous sommes très content avec Didier (Guillemin, ndlr) de pouvoir mettre les couleurs du Cheick à l’honneur aujourd’hui. ».

 

Rakha entourée de Didier Guillemin, Martial Boisseuil et Jean-Baptiste Hamel. Pour sa seconde victoire cette année, la pouliche a franchi un palier prouvant qu’elle pouvait avoir tenue et dureté.

 

Al Mamun Monlau, la preuve par 3… rangs de clôture


Ce fils de Munjiz, grand alezan à la prestance remarquable, vient de gagner sa seconde course d’affilée. Et pas n’importe laquelle. Révélation de 2011, c’est un poulain qui sort du lot, et des paddocks !
Après un franc succès dans le Qatar Total Arbian Trophy des Poulains le 25 septembre (Gr.1), il s’est adjugé avec autorité l’épreuve sur le mile réservée au poulain de 3 ans, le French Arabian Breeders’ Challenge sur le mile (L.). Al Mamun est le meilleur de sa génération, et a montré toute la classe dont il est capable ce 25 octobre à Toulouse. Il a fait le bonheur de son nouveau propriétaire, Jean-Pierre De Gasté du Haras de Rabondange.
 

 

Jean-François Bernard tout sourire, montre du doigt les sabots de son champion qui n’a pas eu à franchir de barrière pour s’imposer à Toulouse.


 

Il aura fallu du courage et de la patience à Robert et Marie-Ange Bourdette pour élever Al Mamun Monlau et en faire un champion tant Son histoire est mouvementée. Arrivé au pied de sa mère, Salalah De Monlau, venue se faire inséminer chez Emmanuel Cessac, il décide de faire une visite des lieux seul dès sa sortie du camion. Quelques jours plus tard, voulant tester la solidité des clôtures, il repart chez son éleveur zébré après avoir arraché 3 rangs de rubans électriques. N’ayant pas retrouvé Ariane Al Mamun décide de continuer à embarquer des rubans… Il remet ça quelques jours plus tard au Haras de Monlau, chez Robert et Marie-Ange.
 

 

Entourés de Didier Gisselain et Guy Barry, Robert et Marie-Ange Bourdette, au centre, partagent cet instant de bonheur avec leurs amis.

 

 

Cheval au caractère trempé, il a fait un court passage chez Nicolas Blondeau qui lui a expliqué que les postérieurs n’étaient pas un moyen d’expression correct avec les pousseurs.
 

La descendance d’Henia est assurée en France

 

 

Marie-Ange Bourdette et sa poulinière de cœur, Salalah.
 

 

Cette histoire est encore plus mouvementée quand on en remonte à l’origine. À la fin des années 1990, Robert et Marie-Ange se rendent au Haras de Sidi Thabet en Tunisie. Ils y achètent 3 poulinières dont Henia, la grand-mère d’Al Mamun, qui n’est pas estimée par les éleveurs locaux. Qu’à cela ne tienne, direction la France. Elle y donnera entre autre Nour De Monlau, par Tidjani qui sera exportée aux Emirats Arabe Unis après 2 saisons où elle se place 4 fois. Henia rejoindra Nour De Monlau aux Emirats en 2004, pleine de Dormane et ira à l’élevage du Président émirati : Khalifa Ben Zayed Al Nahyane.


Mais, avant de partir, elle donne Salalah De Monlau par Tidjani en 2003. Peu douée pour les courses, elle sera poulinière. À ce jour, elle a eu 4 produits et tous ont du caractère, issu de leur mère qui est dominante. Al Mamun est son premier poulain. Son plus vieux ½ frère est un fils de Dormane, Marouan Monlau qui a 2 ans. Poulain solide, à l’œil vif, il toise environ 1,65m et devrait rentrer à l’entraînement d’ici peu.
 

 

Marouan Monlau est le plus vieux des ½ frères d’Al Mamum Monlau. À 2 ans, le poulain toise près d’1,65 et montre un caractère affirmé.


 

Vient ensuite un alezan, yearling, lui aussi par Dormane : Saladin De Monlau. Plus marqué par la mère que son aîné Marouan, il ressemble à s’y méprendre à Al Mamun au même âge.
 

 

 

Issus de la même mère, il fait avouer que ces deux ½ frères se ressemblent énormément. À gauche, Al Mamun yearling. À droite son ½ frère, Saladin par Dormane.

 


La dernière née de la fratrie porte le doux nom d’Al Karama. Née en 2011, c’est la propre sœur de Saladin et Marouan. Pouliche au caractère également en acier, elle tient plus de son père, Dormane.

 

 

La petite dernière de Salalah Monlau, Al Karama devait être sevrée d’ici peu. Sa mère est pleine de Munjiz. Al Mamun devrait donc avoir un propre frère ou une propre sœur en 2012. Attention aux rubans de clôture !

 


 

Voir aussi...