La question qui tue : et si Camelot n'avait jamais rien battu ?

13/07/2012 - Actualités
Un seul être manque et tout vous paraît dépeuplé. Alors quand, en plus, plusieurs êtres vous manquent… L’absence des vainqueurs des Derbies irlandais et anglais et du Jockey-Club français n’est pas une bonne nouvelle pour le conceptuel Grand Prix de Paris, dont la nouvelle formule avait l’ambition de devenir la finale des Derbies européens. Plouf !

Le petit Grand Prix de Paris

Si Saônois se repose, Camelot jouera lui une partie de son aura dans la course française : son dauphin Main Sequence sera présent et doit gagner pour redorer le blason théorique du champion de Coolmore.
 
Oh la belle bleue : c’est jour de Fête Nationale !
 
Fort de deux supplémentations, le Grand Prix de Paris réunit donc un lot de neuf pur-sang et pas un vainqueur de Groupe I. Loin de l’idée de France Sire de tirer sur le pianiste et de jouer les mauvaises langues mais force est de constater (expression très à la mode à la télé) que le peloton du « Derby Français » n’affole pas les compteurs de l’excitation hippique. Les chiffres sont les chiffres. Pour le feu d’artifice il faudra attendre le soir. A moins que le pétard mouillé du Prix du Jockey-Club pour Hard Dream ne soit finalement que de l’histoire ancienne. Et à moins que Main Sequence ne confirme donc (enfin) la ligne de Camelot qui a pris du plomb dans son aile Ouest depuis son Derby d’Epsom. Car, oui, chers lecteurs de France Sire, si jamais vous vous êtes levé du bon pied, pour votre humble serviteur il n’est fut rien ! Et la question se pose : et si Camelot n’avait jamais rien battu ?
 
 
 
Camelot (n°3) s'apprête à dévorer Main Sequance qui le devance sous la casaque Niarchos à la sortie du Tattenham Corner dans le Derby d'Epsom, mais son brave rival restera 2e.
 
 
Un bilan parfait et relatif Ă  la fois
 
5 courses, 5 victoires, 4 Groupes I. Camelot est un fantastique pur-sang, prêt à défier l’histoire en tentant de décrocher la Triple Couronne, challenge plus relevé depuis 1970 et Nijinsky.
 
Oui mais voilà, à y regarder de plus prêt son bilan relatif n’est pas si exceptionnel. Main Sequence qui sera donc samedi soir au départ du Grand Prix de Paris est en effet le seul à ne pas avoir recouru depuis le Derby ou les Guinées. Les autres ont tantôt disparu (Mickdaam), tantôt sombré (Astrology et French Fifteen), tantôt déçu (Bonfire) et exceptionnellement rassuré (Hermival).
 
 
 
 
DERBY D’ESPOM (classement / cheval / perf suivante)
 
1e : Camelot   (1e Derby d’Irlande)
2e:  Main Sequence (?)
3e : Astrology (4e sur 5 dans les King Edward Stakes à Ascot - 5e sur 5 dans le Derby d’Irlande)
4e : Thought Worthy (3e sur 5 dans les King Edward Stakes Ă  Ascot)
5e :  Mickdaam (pas recouru)
6e : Bonfire (6e sur 6 dans les Eclipse Stakes)
  
2000 GUINEES DE NEWMARKET (classement / cheval / perf suivante)
 
1e : Camelot  (1e Derby d’Epsom)
2e : French Fifteen (10e sur 20 dans le Prix du Jockey-Club / 7e sur 8 dans le Prix Jean Prat)
3e : Hermival (6e sur 10 dans les 2000 Guinées d’Irlande / 2e sur 16 dans les St James’s Palace Stakes à Ascot)
4e : Trumpt Major (10e sur 10 dans les Guinées Irlandaises)
 
Comme précisé plus tôt, les chiffres sont les chiffres et le constat est éloquent. Hormis Hermival (ouf !), aucun des poursuivants de Camelot n’a répété ou réalisé une prestation digne de ce nom par la suite. Alors, oui, il est fort probable que Camelot n’ait en fait rien battu. Les bonnes âmes diront toujours qu’il « a battu ce qu’on lui a donné à battre » (vérité de La Palice bien utile). Soit. D’aucuns jugeront que son style et sa séquence Guinées-Derby d’Espom-Derby d’Irlande ne sont réservés qu’aux grands champions. Soit. Il n’empêche. Camelot doit croiser les sabots pour voir gagner Main Sequence samedi à Longchamp dans le Grand Prix de Paris et clouer le bec des médisants…suivez mon regard. Et promis, demain on sera de bonne humeur.

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