Radio Nostalgie – spécial Danedream : elle a changé leur vie

08/10/2012 - Actualités
Elle a beaucoup manqué à tous les amoureux du sport hippique ce dimanche à Longchamp. La tenante du titre n’a pu venir à Paris, retenue à Cologne par des mesures sanitaires drastiques. Les jockeys auxquelles elle a été associée dans sa carrière aurait aimé voir en piste la petite pouliche devenue Reine.

Filip Minarik : « Elle a changé ma vie »

Il est le 2e jockey de l’écurie Schiergen et l’un des pilotes à avoir façonné celle qui allait devenir la crack Danedream. C’est avec émotion qu’il parle d’elle :
 
« Je l’ai monté à deux reprises : on a fini troisième dans une Listed-race puis troisième encore dans un Groupe III. Mais le souvenir le plus fort reste le jour de la vente breeze-up. C’est moi qui lui étais associé à Baden Baden et personne ne voulais l’acheter 10 000 euros, étant finalement adjugée 9 000 euros. Elle était petite, n’avait vraiment rien de particulier mais s’était montrée sérieuse pour son galop. Quand elle galopait le matin, elle ne montrait rien de spécial. Il était alors impossible de dire qu’elle deviendrait une jument de Groupe et encore moins un des meilleurs chevaux du monde. Jamais quelqu’un n’aurait pu dire cela. Jamais, jamais. Si son modèle n’a jamais impressionné personne, ce qu’il faut savoir, c’est qu’elle a un cœur énorme. C’est ça qui caractérise Danedream.
 
 
Lui qui travaiille chez Peter Schiergen le matin, Filip Minarik a eu une révélation en montant Danedream une fois..
 
 
Chaque matin, quand je la vois à l’écurie, je me dis maintenant : c’est pourtant vrai, elle l’a fait ; elle a gagné l’Arc et les King George. C’est incroyable ! Je suis le plus grand fan de Danedream d’autant qu’elle a un peu changé ma vie, vous savez. J’ai commencé à croire à des choses auxquelles que je ne croyais pas avant : des choses que je pensais impossible avant, je sais à présent qu’elles sont possibles. Cela a tout simplement changé mon état d’esprit, ma philosophie des courses. »
 
 
Stéphane Breux : « J’ai la vidéo de sa course sur mon iPhone ».
 
Le jeune pilote français a été associé à Danedream pour ses débuts, sur le petit hippodrome de Wissembourg. Il n’aurait pas dû la monter. C’est son père Jean-Michel qui avait été appelé. Mais ce dernier étant déjà pris par ailleurs il avait conseillé son fils. Il garde donc un souvenir particulier de cette rencontre.

 

Stéphane Breux était associé en remplacement de son père Jean-Michel à Danedream lors de ses débuts victorieux à Wissembourg. (PHOTOS ALBERT EYERMANN)

 

 
« Je m’en souviens très bien : il s’agissait d’une petite pouliche qui était comme toutes les autres dans le rond de présentation, comme toutes les 2 ans, très calme, très gentille. On était allé aux boîtes facilement, donnant l’impression d’avoir couru plusieurs fois. Elle était très bien sortie, je me suis retrouvé devant. A 300 mètres du poteau, on était trois à la lutte et elle m’avait mis un joli coup de reins. J’étais content d’avoir gagné mais à Wissembourg, on ne peut pas s’attendre à voir un futur gagnant de l’Arc en débutant. Le propriétaire m’avait dit dans le rond qu’il l’avait achetée aux ventes, qu’il l’aimait bien mais il ne me l’a pas présentée comme une crack ! Moi non plus d’ailleurs. Je me suis dit que ce serait une jument utile qui connaissait déjà bien son métier et très dure. L’année dernière, je l’avais vu gagner son Groupe I à Baden et quand elle a gagné l’Arc, c’était génial !
 
 
Revoir la ligne droite de la victoire en débutant de Danedream à Wissembourg.
 
  
 J’ai réussi à trouver la vidéo de la course sur youtube et l’ai mise sur mon iPhone. Ca me permet de me rappeler que j’ai gagné avec une lauréate d’Arc en débutant, ça ne nous arrive pas tous les jours, c’est vraiment sympa. »
 
Maxime Guyon : « On n’a pas été très heureux ensemble ».
 
« Je l’ai montée deux fois. La première à Deauville dans le Critérium du Fonds Européen de l’Elevage. On avait passé le poteau en tête mais avait été rétrogradé à la 3e place, sévèrement à mon gout, mais le résultat était là et on avait dû se contenter d’une place. Puis je l’ai remontée à Saint-Cloud dans le Prix de Malleret, dix mois plus tard, finissant cette fois 5e sur 8. Je ne l’avais pas trouvé très à l’aise, impression confirmée plus tard quand elle a fini dernière du Grand Prix (avec A. Starke). On n’a donc pas été très heureux ensemble. Elle a énormément progressé par la suite, c’est certain et il était impossible alors d’affirmer qu’elle serait un jour une jument de Groupe I encore moins une gagnante d’Arc. »
 
 
Lors de sa 1e apparition en France, à 2 ans, Danedream alors complètement abandonnée par les parieurs sous la selle de Maxime Guyon, remporte le Critérium du Fonds Européen de l'Elevage. Mais elle sera très sévèrement rétrogradée à la 3e place pour un léger mouvement.

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