Prix des Drags : Bel La Vie de retour du tréfond
Ca fait plus de 6 ans qu'il court, plus maintenant après la gloire car il a obtenu la plus belle des récompenses dans le Grand Steeple-Chase 2013, mais tout simplement parce que c'est sa mission. Bel La Vie a gagné en débutant à Senonnes dès le mois de mars de ses 3 ans, en 2009. Vainqueur ensuite en haies à Auteuil puis en steeple à Enghien, il a commis l'unique bévue de sa carrière en tombant dans le Prix Cambaceres dans la phase finale alors qu'il avait course gagnée. A 4 ans, après avoir été 2e du Prix Alain du Breil, il décroche son 1e Gr.1 si mérité dans le Prix Renaud du Vivier. A part de là , il va alterné avec autant d'aisance les haies et le steeple, étant dauphin de Thousand Stars dans le Grande Course de Haies 2011, et enfin lauréat du Grand Steeple-Chase de Paris en 2013. Aujourd'hui, titulaire de 16 victoires en 34 sorties, plus plus de 1,5 millions d'euros de gains, le fils de Lavirco élevé par Benoit Gabeur en Mayenne présente un palmarès incroyable, d'autant plus mérité qu'il a subi 2 longs arrêts : 1 an entre septembre 2011 et septembre 2012, puis 1 an et demi entre septembre 2013 et avril 2015.
Bel La Vie sur la rivière avec Bertrand Lestarde (PHOTOS APRH)
Avec lui, tout parait simple. Il ne montre rien d'excessif, ni en course ni d'ailleurs, ne gagne jamais de 100 m. Il a gagné le Grand Steeple de haute lutte et les Drags dans les dernières foulées. Et puis, physiquement, c'est une gravure anglaise, à la plastique parfaite, l'esthétique léchée et surtout, c'est le seul cheval que je connaisse qui soit capable, après sa victoire, de rester posé, la tête haute et les oreilles bien pointées ,sans bouger d'un millimètres pendant toute la séance de photographies.
Mais attention, il n'a pas qu'un physique. Et il fait, comme beaucoup d'autres chevaux, fonctionner son cerveau de plus en plus avec l'âge. " Il est devenu philosophe..." dit poliment Macaire. A 9 ans, Bel La Vie brûle ne roule certes pas les glaces ouvertes mais n'a pas non plus le pied coincé sur l'accélérateur. Mis dans du coton depuis son retour au printemps, il n'était pas assez prêt au combat pour le Grand Steeple. En seulement 10 jours avant les Drags, un travail plus intense sur les obstacle le matin lui ont redonné ses sensations de guerrier. Certes, Bertrand Lestrade a du le réveiller en début de parcours, puis il a fait un truc de coquin à la rivière, mais à la fin c'est lui qui a "treflé" un Reglis Burnel proche de l'exploit grâce à une monte patiente et fin de Jonathan Plouganou. Bel La Vie est revenu...