Jumelé de Kenneth Ramsey dans la Gold Cup de la Barbade

Le milliardaire américain Kenneth Ramsey autour de ses deux chevaux dont le gagnant de la Gold Cup à droite Sir Dudley Digges monté par le local Julian Samuel

Lui est le plus grand propriétaire américain, à la tête de plus de 800 chevaux dont 250 poulinières et le top étalon Kitten's Joy  dans son haras de Ramsey Farm aux Etats-Unis, Kenneth Ramsey fait toujours preuve d'un enthousiame débordant. Amateur d'aventures et de voyages, il adore tant la Barbade qu'il y vient tous les ans. Vainqueur des éditions 2014 et 2015 avec Major Marvel et Sayler's Creek, il avait dominé de peu lors des 2 dernières années par Dorsett mais cette fois, il a signé un véritable triomphe en prenant les 2 premières places. Associé au nouveau crack jockey local, Julian Samuel, qui a remporté cette course pour la 3ème fois consécutive et a même gagné les 3 Gr.1 de la journée, le 5 ans Sir Dudley Digges (Gio Ponti) a devancé son autre représentant, le 8 ans Shining Cooper (Aragorn). Ramsey ne fait pas les choses à moitié. Ses deux chevaux, entraînés en Floride par Mike Maker, étaient déjà riches d'1,6 millions de dollars chacun ! " Je viens ici tous les ans tout simplement parce qu'il y a une ambiance extraordinaire avec tous ses danseurs, la musique, la foule. En plus la course est d'une bonne qualité et il y a une allocation convenable (50.000 € au vainqueur). Je suis tout particulièrement fier d'avoir fait gagner un jockey local. Maintenant, Sir Dudley Digges part courir à Hong Kong fin avril et ensuite nous l'emmènerons à Royal Ascot ! "

En effet, il y a de l'ambiance. A la Barbade, le tout petit hippodrome de Garrisson Savannah, dont le tour de piste ne fait que 1200 m, coincé en pleine ville au bord de la mer bleue turquoise, se retrouve submergé par plus de 10.000 personnes le jour de la Gold Cup, la plus grande course du pays, crée en 1982. Et comme on est aux Caraïbes, il y a de la couleur et de la musique. Ici, on est sur une autre planète, encore à l'âge d'or des courses avec un parfum des années 60.

Si la Barbade riche est pleuplée d'anglais milliardaires qui adorent leur ancienne colonie où il ont fait démarrer les courses de chevaux en 1905, les chevaux sont beaucoup plus sous influence des américains, pour des raisons évidentes de proximité géographique par exemple avec la Floride. Ainsi, les sportmen de la Barbade regrettaient de n'avoir aucun pur-sang élevé aux Caraïbes parmi les 8 partants de la Gold Cup, car l'entourage de la vedette locale, Northern Star, qui avait une vraie chance de disputer une victoire qui échappe aux nés et élevés aux Caraïbes depuis Zoom en 2011, a préféré disputer un autre Gr.1 réservé aux Carabean-Bred qu'il a d'ailleurs gagné en tirant dessus.

Tous les participants étaient donc nés aux Etats-Unis, dont le double tenant du titre Dorsett (Artie Schiller) qui tentait de rejoindre Blast of Storm, unique vainqueur de 3 Gold Cup et d'ailleurs statufié sur l'hippodrome. Mais Dorsett, associé à l'éternel voyageur anglais Darryl Holland, a conclu 4ème, finissant bien sans pouvoir inquiéter les 2 chevaux de Kenneth Ramsey. Ce dernier avait ainsi fait voyager des Etats-Unis ses 2 candidats de grande qualité, le vieux Shining Cooper, ayant disputé la Breeders'Cup Turf l'an dernier, restant même sur 2 succès de Groupe à Churchill Downs et Gulfstream Park. Celui-ci a tout de même été devancé par son cadet Sir Dudley Digges, vainqueur de l'importante Queen's Plate à 3 ans à Woodbine au Canada, et que Julian Samuel a dû sérieusement secoué.

Note : si la taille de la piste, de seulement 1200 m de tour, ne perturbe pas trop les américains, la surface en gazon et surtout la corde à droite n'est pas pour les aider. Mais les Ramsey sont réputés pour être les meilleurs spécialistes du turf aux Etats-Unis. Quand aux tournants à droite, l'entraîneur Mike Maker met à profit le temps de quarantaine pour les y préparer. 

Les deux représentants de Kenneth Ramsey avant la course...

...passent le poteau les premiers

Kenneth Ramsey aux anges entourés de ses jockeys Julian Samuel (à droite) et R. Hernandez, lui-même à côté de l'entraîneur Mike Maker

Julian Samuel, 24 ans, est né à la Barbade. Il a de plus gagné les 3 Gr.1 du jour !