Les 1000 guinées de Legatissimo : de Hitler à la "chaude du cul"

08/05/2015 - Grand Destin
La fille du retraité, Danehill Dancer, qui descend d’une famille allemande, s’est imposée dans les 1000 Guinées anglaises. Sa grand-mère a été élevée par Lord Howard de Walden, un homme qui a tenu le destin de l'humanité au bout de son pare-choc. Découverte d'une histoire rocambolesque dans les coulisses des rois et reines du monde. Par Xavier BOUGON.
Legatissimo et Ryan Moore se rendant au départ des 1000 Guinées de Newmarket au bout du "Rowley Mile"
 
 
Les anglais grincent toujours un peu des dents quand ils voient les irlandais tout raffler, surtout sur leur théâtre historique de Newmarket, symbole de l'Angleterre éternelle, victorienne, royale, coloniale, impériale, ayant dominé le monde et aimant à croire que c'est encore le cas. Pour certains, les irlandais restent d'anciens cerfs. Nonobstant les états d'âme, ces anglais, tout hyper classe qu'ils se présentent dans les loges où l'équipe de France Sire a eu la chance d'être invité par le vénérable Weatherbys, restent de sacrés bringueurs. Ainsi, les costumes 3 pièces ne les empêchent pas de s'envoyer en l'air à la fin de la réunion devant la scène du concert où les musiciens balancent du bon tube rock qui fait du bruit comme on l'aime.
 
Exigente ligne droite de Newmarket. La gloire est au bout du Rowley Mile, qui se dispute à fond d'un bout à l'autre !
 
Le même jumelé que dans la veille chez les mâles des 2000 Guinées : Coolmore devant Godolphin, grâce à Legatissimo.

 
 
Coolmore encore, sachez que chez ces gens-là, Monsieur, on ne compte pas
 
On ne compte plus les doublés de l’écurie irlandaise car en effet, Legatissimo donne au team Coolmore un troisième doublé dans les Guinées anglaises (mâles et femelles) d’une même année (après celui de 2012 et de 2005), le premier pour la casaque Tabor, mais, qu’importe, les sous vont dans la même cagnotte.
 
Le mâle Gleneagles (vainqueur de l’épreuve pour les poulains, la veille) a été élevé par Coolmore qui avait acheté la grand-mère en 1996, Mariah’s Storm, à l’âge de 5 ans, pleine de Storm Cat, pour $2.600.000. Cet investissement a plutôt été rentabilisé puisque le produit à naitre va s’appeler Giant’s Causeway. En revanche, Legatissimo, fille de Danehill Dancer (mis à la retraite par défaut de fertilité), élevé au haras anglais, Newsells Park Stud du milliardaire allemand Andreas Jacobs, a été achetée yearling 350.000 Guinées à Newmarket par le fils Magnier.
 
 
 
Une bonne "shower" qui ne refroidit pas les anglais.
 
 
Legatissimo, une famille maternelle en provenance d’Allemagne
 
 
Si tout laisse à penser que l’origine est anglo-irlandaise, détrompez-vous, elle provient d’une pouliche allemande achetée par Leslie Harrison, le conseiller de Lord Howard de Walden à l’automne 1985. Grimpola, fille de Windwurf, élevée par la Gestut Auenquelle (Karl-Dieter Ellerbracke), vient alors de s’imposer dans les 1000 Guinées allemandes 1985 montée par Manfred Hoffer et se classer 3e du Preis der Diana (de Padang, la gagnante également du Derby) sous l’entrainement d’Uwe Ostmann.
 
 
 
Grimpola, l'arrière grand-mère de Legatissimo
 
 
Grimpola va rejoindre Plantation Stud, le haras de Lord Howard de Walden, alors que celui-ci vient de remporter le Derby d'Epsom avec Slip Anchor. Reprenons la chronologie des faits (un peu à la Claude Lelouch). Au haras réside déjà depuis quelques temps, une certaine Sayonara (famille maternelle de Sagace) qui après s’être classée seconde du Prix de Diane allemand pour son éleveur la Gestut Schlenderhan, a quitté le sol allemand durant l’hiver 1978, pleine d’Alpenkonig, pour Newmarket. C’est lors de son dernier poulinage, à 17 ans, que Sayonara va toucher le graal ou plutôt permettre à son éleveur de réaliser son rêve, celui de gagner le Derby d’Epsom, grace à Slip Anchor (Shirley Heights), qui laisse son second, Law Society (le futur vainqueur de l’Irish Derby), à 7 longueurs.
 
 
Notes:
 
La Gestut Auenquelle a débuté dans les années 70 et l’élevage, une décennie plus tard, créé par les époux Ellerbracke, Karl-Dieter et Helge. Elle a été consacrée tête de liste des propriétaires et des éleveurs en Allemagne en 2006 devant la Gestut Karlshof et la Gestut Schlenderhan. Depuis plus de 20 ans, elle fait partie du top 10 des différents classements. Le Haras, situé à Rodinghausen près de Bad Oeynhausen, s’étend sur 370 acres (env. 180 ha) et 124 boxes peuvent accueillir la production appartenant en majorité à Karl-Dieter Ellerbracke, (en portrait à gauche) associé depuis 1985 à Peter Michael Endres (à droite, président des courses de Dusseldorf). Le haras avait hébergé le top-étalon Big Shuffle et Doyen, entre autres. Slip Anchor a fourni à son père, Shirley Heights, un second Derby-winner en deux ans, après celui de Darshaan en France.
 
 
 
Les allemands rachètent toutes les filles, sauf la meilleure
 
Suite au triomphe de Slip Anchor, Leslie Harrison ne jure plus que par Shirley Heights et c’est ainsi que Grimpola, la nouvelle arrivante, ira le rencontrer à maintes reprises. Ce n’est pas une réussite, tout du moins sur la piste. Plantation Stud décide de la revendre en décembre 1993 pour 14.000 Guinées (moins de 8 ans après son achat). Elle est alors rachetée par son éleveur Karl-Dieter Ellerbracke (Gestut Auenquelle). Avant de retourner en Allemagne, elle avait été saillie en 1988 par le nouvel étalon-maison, Slip Anchor. De cette union naîtra, Gonfalon, qui prendra elle aussi le chemin de l’Allemagne à 3 ans, achetée 11.500 Guinées, toujours par le maître des lieux allemands.
 
VOIR LE PEDIGREE COMPLET DE LEGATISSIMO
 
Une fois en Allemagne, Gonfalon va donner raison à son nouveau propriétaire en produisant des black-types en série, dont une certaine Gonbardia (Lando), gagnante pour son éleveur du Deutschland Preis et du Preis von Europa. La famille Maktoum est intéressée et sortira le carnet de « cheik » pour officieusement 3.500.000 Euros. Cette Gonbardia donnera naissance pour Godolphin à Farhh (Pivotal), un coursier remarquable, vainqueur des Champion St. devant Cirrus des Aigles et des Lockinge St. Il a la malchance de tomber sur Frankel, Nathaniel et Moonlight Cloud qui vont le devancer dans les Sussex St., Eclipse St., International St. et dans le Prix du Moulin de Longchamp. Il est entré à Dalham Stud comme étalon.
 
Gonbarda, fille de Lando et Gonfalon est aujourd'hui poulinière à Darley après avoir été achetée à l'amiable par Godolphin
 

Juste avant son départ pour l’Allemagne en décembre 1993, Grimpola avait donné naissance à une autre pouliche de Shirley Heights, nommée Gryada,qui deviendra la grand-mère de notre gagnante des 1000 Guinées, Legatissimo. A l’entrainement chez William Jarvis, Gryada s’impose à 2 ans à deux reprises en Angleterre avant de terminer à la 3e place du Premio Dormello (Gr.3) en Italie. Après le décès Lord Howard de Walden, en juillet 1999, Gryada produit en 2005 une fille de Montjeu nommé Yummy Mummy, par la veuve. Mais quelques mois plus tard, Lady Gillian Howard de Walden prend la décision de vendre le haras et c’est le couple irlandais Dermot et Perle O’Rourke qui remporte le «marché» pour officieusement £3,5 M (soit environ $6,2 M.). Elle vend aussi Gryada à Tattersalls 2005, pleine de Montjeu, pour 160.000 Guinées.
 
L’acheteur, Richard Frisby Bloodstock, agissait pour le compte de Ptarmigan Bloodstock (groupe d'investisseur comprenant David Loder et Guy Heald) associé à Miss Kirsten Rausing. Au printemps suivant, elle va donner naissance à un mâle, appelé ensuite Fame and Glory. A l’automne, Lanwades Stud (haras de Mlle Rausing) décide de revendre Gryada, non couverte, qui trouve preneur à 180.000 Guinées, prix payé par le courtier Amanda Skiffington (l’underbidder de l’année précédente) pour le haras de Nick Jones (Nicholas, ancien président du National Stud, de 1991 à 2000 et membre du Jockey Club anglais), près de Cheltenham, Coln Valley Stud. L’underbidder n’était autre que le fils Magnier.
 
 
Fame And Glory, l'oncle de Legatissimo
 
 
 
Leslie Harrisson, le conseiller du Lord
 

Andrew-Leslie Harrison (en portrait ci-contre) s’en est allé en février 2007 (à 63 ans) deux ans après la vente de Plantation Stud et l’année suivant la naissance d’un certain Fame and Glory (Montjeu) qu’il avait «fabriqué». Depuis sa retraite forcée, il continuait tout de même à conseiller Gillian, veuve de Lord Howard de Walden, qui avait gardé quelques éléments en pension en son haras d’Avington Manor Stud. Ce spécialiste des croisements et des pedigrees était l’homme de confiance du haras depuis 1972 après avoir débuté chez Sir John Musker à Shadwell Stud, où il était resté 2 ans puis chez Mme Vera Hue-Williams pendant 4 ans. C’est à 28 ans qu’il prend les commandes de Plantation Stud, ce qui fait de lui le «patron» le plus jeune des haras de Newmarket. C’est lui, qui avant la liquidation du haras, avait réservé les saillies de Montjeu pour Gryada, la fille de Grimpola. C’est également lui le «faiseur» des deux frères Kris et Diesis...

 

Legatissimo, fille de Yummy Mummy, propre sœur de Fame and Glory

 
Yummy Mummy n'avait pas pu trouver d’acheteur (retirée foal à 46.000 Gns), elle va effectuer sa carrière en Irlande pour Lady Gillian Howard de Walden avec seul point positif, une victoire à Sligo à 3 ans (2008), entrainée par Francis Ennis. Elle va rejoindre le ring de Tattersalls lors des ventes d’élevage en 2009, pleine de Dalakhani. Présentée par Plantation Stud, elle est achetée par John Warren Bloodstock pour le compte de Newsells Park Stud (Andreas Jacobs) pour 460.000 Guinées. Elle sera ensuite saillie par Sea The Stars puis par Danehill Dancer, d'où Legatissimo. Yummy Mummy est ensuite vide de Cape Cross puis donne naissance en 2014 à une fille de Redoute’s Choice et cette année à une fille de Shamardal, tous nés à Royston, à l’est de Newmarket à Newsells Park Stud, un haras managé par Julian Dollar.
 
 
Lord Howard de Walden, l’homme qui a tenu le destin de l’Europe entre ses mains
 
Né en novembre 1912 à Londres d’une vieille, grande et riche famille anglaise, John Osmael Scott-Ellis (en portrait ci-contre), 9e Lord Howard de Walden est l’ainé (jumeau de sa soeur, Mary) et le seul garçon d’une fratrie de six enfants. Il étudie, comme son père, Thomas (Tommy), à Eton College puis il s’installe à Munich pour y apprendre la langue. Il habite chez des amis de ses parents, la famille Pappenheim et une semaine après son arrivée, il achète une automobile. Il vient d’en prendre livraison et invite le père de famille, Haupt Pappenheim, âgé de 60 ans à faire un tour avec lui. Dès son premier parcours (le 22 août 1931) au volant de sa Fiat rouge, il va lentement dans la Ludwig Strasse pour rejoindre la Brienner Strasse mais dans le virage à droite il renverse un piéton qui traversait sans regarder. Le piéton est projeté à terre, le genou endolori. Il s’agissait, en fait, d’un certain Adolf Hitler, déjà porteur de sa petite moustache carrée, déjà l’auteur de «Mein Kampf» et qui avait installé les bureaux de son parti dans le quartier (selon les mémoires de Lord Howard de Walden, publiées en 1992). C’est d’actualité en cette période de commémoration de la victoire de 1945.
 
John le rencontrera une nouvelle fois à l’Opéra en 1934 dans une loge voisine. Hitler est maintenant Chancelier et John assiste au concert avec sa fiancée, une autrichienne, Irène, comtesse Gräfin von Harrach qui, une fois mariée, lui donnera quatre filles.
 
C’est dès son plus âge que John s’intéresse aux courses de chevaux, il faut dire que son père était propriétaire de quelques bons chevaux. Comme son père, il est mordu de sport en général et de sport hippique en particulier. Lors d’une convalescence (due à une rougeole) passée à Newmarket, il se levait de bonne heure pour assister aux galops du matin.
 
Sous les couleurs abricot, toque abricot qu’il a hérité de son père, il remporte sa première course en juin 1949 à Chepstow avec le 2 ans Jailbird, acheté yearling en septembre précédent à Doncaster. Plus tard, alors qu'il possède déjà depuis 1958, Plantation Stud, près de Newmarket et Temptation Stud près de Newbury, pas très loin de leur habitation principale, Avington Manor, il décide d’acquérir un haras supplémentaire situé dans le Yorkshire.La transaction est signée en 1967 et notre Lord récupère en plus du haras, Thornton Stud, (450 acres) quatre juments et trois pouliches. Parmi celles-ci se trouvent Soft Angels (Crepello), pleine de Tudor Melody.
 
Celle-ci avait gagné les Royal Lodge St. à Ascot pour Lady Sassoon. Pas besoin de s’attarder sur sa production, si ce n’est sur celle de sa fille Doubly Sure (née en 1971 par Reliance, stationné à Harwood Stud, près de Newbury). Placée à 3 ans, elle va vite intégrer le haras pour donner naissance à la perle de l’élevage, Kris (Sharpen Up), meilleur miler de 3 ans et meilleur miler européen à 4 ans. Il sera rejoint, quatre ans plus tard, par son propre frère, Diesis, le meilleur 2 ans européen de sa génération après ses victoires dans les Middle Park St. et Dewhurst St. (monté par Lester Piggott qui signe sa 10ème et dernière victoire dans cette épreuve) et top-étalon comme son frère ainé. Tous les deux étaient entrainés par un autre seigneur, Sir Henry Cecil.
 
 
Les deux frères Kris ( à gauche) et Diesis
 
 
Plantation Stud, une idée de Lord Derby et la Duchesse de Montrose, la légendaire "CHAUDE DU CUL"
 
Situé à Exning, proche de Newmarket, le haras de Plantation Stud a été acheté par Lord Howard de Walden en 1958 aux héritiers de Lady Alice Montagu (décédée en juillet 1957), veuve d’Edward Stanley, 17ème Lord Derby. Ce dernier l’avait créé au lendemain de la victoire de son élève, Sansovino dans le Derby d’Epsom 1924 afin de le rentrer comme étalon.
 
Mais le domaine remonte au siècle précédent quand la Duchesse de Montrose (de son premier mariage en 1836 avec James Graham, 4ème Duc de Montrose) achète en 1882 les terres d’une ferme laitière à l’extérieur de Newmarket (sur la Snailwell Road) qu’elle transforme en haras. Elle lui donne le nom de Sefton Stud en l’honneur du Derby-winner 1878, Sefton, qui portait les couleurs de William Stuart Stirling Crawfurd (connu sous le nom de «Craw» son second mari, membre du Jockey Club, décédé à Cagnes sur Mer en février 1883 à 64 ans, et en mémoire duquel elle avait fait ériger en 1885 l'Eglise St Agnes à Newmarket en mémoire de son mari. Cela n'a pas suffit à faire oublier son délicat surnom de "Chaude du Cul". En effet, cet aristocrate solidement charpentée collectionnait les aventures plus ou moins officielles. Longtemps maitresse du crack jockey Fred Archer, elle s'est marié pour la dernière et...7e fois de sa vie à l'âge de 70 ans à un entraineur de 24 ans son cadet ! Quel appétit.
 
Après son décès le 16 novembre 1894, son fils (Douglas Graham, 5ème Duc de Montrose) vend (le 11 décembre 1894) la totalité de l’effectif (y compris une certaine Canterbury Pilgrim), les bâtiments et les terres à Lord Derby, 16ème du nom (1841-1908) qui divise le domaine en plusieurs parcelles, connues aujourd’hui comme étant Stanley House (du nom des Lord Derby, nés Stanley), Woodland et Plantation Stud.
 
 
 
 
Notes :
 
  • Hyperion a, pour des raisons de sécurité, été stationné à Plantation Stud pendant la seconde guerre mondiale en provenance de Woodland Stud.
     
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Danehill Dancer, un destin brisé
 
Danehill Dancer (en photo ci-contre) avait déjà bien réussi avec les femelles lors de sa première saison de monte. Il a confirmé ensuite avec les victoires classiques de ses pouliches Legatissimo étant son 5ème classique européen pour une pouliche après Speciosa, Again, Contredanse et Dancing Rain.
 
Son classique masculin est l’apanage de Mastercraftsman (vainqueur des Guinées irlandaises puis père des classiques The Grey Gatsby, Kingston Hill et Vague Nouvelle).
 
Dès sa «first crop», il sort, à l’exception du mâle Where Or When, des pouliches de qualité telles que Ziria, Lahinch, Lady Dominatrix. Par la suite, ajoutons les autres têtes d’affiche, Choisir (issu de sa première saison), Planteur et Air Chief Marshal, ces deux derniers étant stationnés en France et la pouliche française, Tamazirte.
 
Mais fin mai 2014, Coolmore annonce que le père de Legatissimo, Danehill Dancer (1993), a des problèmes de fertilité. Il n’a rempli aucune jument lors de cette dernière année. Le vainqueur à 2 ans des Phoenix St et des National St. a commencé la monte en Irlande en 1998 pour l'équivalent de 5.000 € (4.000 livres irlandaises) pour culminer à 115.000 € le saut en 2007 et 2008 avant de devenir "private" en 2009 et 2010. Les éleveurs de Legatissimo ont déboursé officieusement 75.000 €, le prix de la saillie en 2011.
 
Danehill Dancer a été payé, yearling, 38.000 Livres irlandaises. Sa mère, Mira Adonde, est une fille de Sharpen Up (le père également de Kris, de l’élevage Lord Howard de Walden).
 

Update : deux autres produits de Danehill Dancer viennent de se distinguer sur le sol français, Sumbal, dans le Prix Greffulhe et Esoterique (3e du Prix du Muguet).

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