Le bon Cacao d'Ultra Lucky et Eric Aubrée : "Personne n'en voulait!"
Eric Aubree à droite et Jacqueline Goffin à gauche, deux très bons amis, réunis autour de leur crack Ultra Lucky ©APRH
Ultra Lucky a vu le jour en 2008 au Haras de la Placière chez Eric Aubree. Son éleveuse, Jacqueline Goffin est l'une de ses meilleures amies. Elle décide de placer le cheval en location chez Eric qui est permis d’entrainer, débourreur et pré-entraineur. Mais ce brave cheval ne montre pas grand-chose. Bref, il a peu de qualité si bien qu’Eric Aubree est à deux doigts de rendre le cheval à sa propriétaire à l’âge de 3 ans.
Voir l'interview d'Eric Aubree au bord des larmes après la victoire de son cheval Ultra Lucky
Le pur-sang débute sa carrière de course en mai de ses 3 ans par une troisième place à Vire sur les haies dans une course d’inédits sur les obstacles. Mais ses trois courses suivantes au même âge ne seront pas concluantes. Ultra Lucky se place pour son retour à 4 ans à Nantes et est désormais sur de bons rails. Placé à Auteuil des Prix Ex Voto, Pharaon et Hamilton, il gagne sa première course à Châteaubriant sur les haies durant l’été et sa première course en steeple à l’automne.
Le gagnant Ultra Lucky (en photo ci-dessus) a battu le très bon Vauban Laugil, un fils de Tirwanako, de deux longueurs ©APRH
A 5 ans, Ultra Lucky signe sa première victoire dans le temple de l’obstacle (Prix Gacko, un handicap). Cette victoire sera suivie par une autre dans le Prix Violon II (Listed) à 6 ans puis cette année, alors âgé de 8 ans, dans le Prix Xanthor toujours sur l’hippodrome d’Auteuil.
La première réaction du crack jockey James Reveleya été : "J'avais pas de gaz au début, après j'en avais trop"
Sur la touche pendant toute l’année 2015, Ultra Lucky est un peu comme son patron, brisé physiquement, de partout ! Eric Aubree ne peut en effet plus monter à cheval à cause de problèmes aux cervicales. Mais combattants au possible, l’homme et le cheval n’ont jamais rien lâché. Après la victoire du jour, Eric Aubree, au bord des larmes, a d’ailleurs tenu à remercier la clinique vétérinaire de Meslay-du-Maine pour tous les soins et le travail apportés à Ultra Lucky.
Boiteux il y a encore deux jours, Ultra Lucky a connu et connait toujours des problèmes de dos. Doté de fers collés, ce brave coursier a vu à de très nombreuses reprises son ostéopathe. Avant la course, Eric Aubree s’était aussi confessé sur l’avenir du cheval : « Je vais courir Ultra Lucky tant que le cheval sera en bonne santé. Sa retraite, je l’imagine dans un centre équestre. C’est un vrai cheval de fille. Il faut sans cesse s’en occuper. Il n’aime pas être au paddock seul ! ».
Ultra Lucky au repos chez Eric Aubree en décembre 2012 sous sa couverture
Si Ultra Lucky a été élevé par Madame Loïc Goffin, les autres produits de sa mère Luckystar du Frêne (Perrault) sont élevés en association avec Eric Aubree. D’ailleurs, cette gagnante à Guingamp et Senonnes est toujours au Haras de la Placière. Très compliquée à remplir, Luckystar du Frêne a donné son deuxième produit en 2014 soit 6 ans après la naissance d’Ultra Lucky. Ce poulain né en 2014 est nommé Good Lucky. Fils du regretté Spirit One, ce dernier avait été acheté yearling par Ann-Sophie, Daniel Allard, Palmyr Racing et Franck Turek du Haras de Montgermont (cf Punch Nantais) pour 20.000€ aux ventes de novembre Arqana alors présenté par le Haras des Sablonnets, un voisin du Haras de la Placière.
Good Lucky, le frère d'Ultra Lucky par Spirit One, en octobre 2015
Suitée d’une femelle par Sunday Break en 2015 aujourd’hui nommée Sunday Lucky, Luckystar du Frêne a donné naissance cette année à une autre femelle, par Martaline qui porte le nom de Linestar. Au printemps 2016, Luckystar du Frêne a ensuite été saillie par Muhtathir.
Sunday Lucky, la soeur d'Ultra Lucky en octobre 2015 alors qu'elle venait d'être sevrée
A ce jour, Ultra Lucky est le meilleur représentant sur notre sol de son père Arvico. Elevé par Lady O’Reilly, ce dernier, fils de Pistolet Bleu, était un bon cheval chez Cyriaque Diard. Gagnant en débutant à Pompadour sur 1200m en juillet de ses 2 ans malgré son important physique, Arvico avait remporté l’important Prix Kerautem à Angers pour sa dernière sortie au plus jeune âge. Deuxième d’Ange Gabriel dans le Prix de la Chezine à Nantes ou encore deuxième de Califet à Angers à 3 ans, il est ensuite dirigé sur les obstacles de Pau pour le meeting hivernal 2002-2003. Il a ainsi aligné trois victoires en haies en autant de sorties sur l’hippodrome du Pont-Long dont le Prix Camille Duboscq qui n’était pas encore Listed en 2003. Notamment étalon au Haras de Pelmer chez la famille Godefroy, Arvico était sorti de l’anonymat dès 2012 quand son fils Arvika Ligeonnière, entrainé par Willie Mullins, avait gagné Gr.1 à Fairyhouse, Leopardstown et Punchestown (2x). Son autre bon produit a été la jument Startling du Magny, deuxième la même année du Prix Violon II (Listed) sous l’entrainement d’Etienne Leenders.
Eleveur entre autre de Smad Place et Hinterland, des sauteurs doués et bien connus, Eric Aubree présentera un ½ frère du vainqueur de Gr.1 Hinterland lors des prochaines ventes d’élevage Arqana. Ce foal, fils de Saint des Saints portera le lot 881.
Une constitution en acier trempé, un mental à toute épreuve et une classe indéniable, telles sont les qualités qui viennent immédiatement à l'esprit à l'évocation du nom du champion Gémix. Mais il convient d'ajouter qu'il fut aussi très précoce et doté de beaucoup de vitesse, que sa lignée mâle est ultra-classique, et que sa souche maternelle est clairement amélioratrice... Double lauréat de la Grande Course de Haies d'Auteuil Gr1, il est aujourd'hui le sauteur le plus titré au haras en France. Ses premiers foals sont nés en 2016 et ils sont splendides !
Gémix fait la monte au haras de Victot à 3.500 € L.F. L'Opération Millionnaire est reconduite en 2017 : pour une saillie achetée, bénéficiez de 3 saillies à -50% à utiliser jusqu'en 2020 !