5 nouveaux étalons de suite: le boum du parc français
Le grand débat de la soit disant faiblesse du parc étalon français, qui pousse tant d'éleveurs à l'export pour le choix de leur saillie, peut se relancer avec de nouveaux arguments. En effet, les étalons français semblent souffrir d'un déficit d'image commerciale, comme le démontre sa faible représentation aux ventes d'août de Deauville. Pour autant, les résultats aux courses prouvent leur efficacité tous les jours. Mais en plus, voilà le parc français plus vivace que jamais, car pas moins de 5 nouveaux sujets de haut vol viennent de l'intégrer en l'espace de seulement quelques jours.
Le Havre, vainqueur du Prix du Jockey-Club (Gr.1)
Le quinté dans tous les ordres
Ainsi, dans la foulée de Coastal Path à Saint-Voir, Elusive City est entré officiellement au catalogue d'Etreham et Barrastraight est arrivé aux Sablonnets.
Quelques heures ont suffi pour ne plus attendre plus longtemps l'annonce de Le Havre, le vainqueur du Prix du Jockey-Club, qui va débuter sa carrière d'étalon dans un tout jeune haras qui accueille son 1e reproducteur, le Haras de la Cauvinière animé par Sylvain Vidal en Normandie près de Livarot.
Enfin, dans la nuit de lundi à mardi, Pascal Noue a pu rendre public le fruit de ses efforts, c'est à dire le recrutement de Zambezi Sun, grand cheval de Khaled Abdullah, vainqueur du Grand Prix de Paris.
Zambezi Sun, vainqueur du Grand Prix de Paris
Des vrais chevaux, pas des paquets de sucre!
Les turfistes nommeraient cela un quinté en béton. Au foot, ça s'appellerait un mercato estival en or massif. Il est d'ailleurs assez surprenant que de tels événements surviennent au coeur de l'été, donc très tôt dans la saison, de façon plus que d'habitude, à peine la saison de monte 2009 terminée. C'est en tout cas la meilleure des façons de conjurer le sort, de boucler symboliquement un période économiquement difficile, comme chacun sait, dans le mond entier et dans tous les domaines, chevaux de courses y compris. Les économistes américains proches du pentagone croient sérieusement au début la reprise à partir de septembre 2009, c'est à dire demain. Ils ont peut-être raison. En attendant, les courtiers commencent à repasser dans les écuries pour acheter des chevaux de courses ayant montré leur valeurs sur les pistes. Voilà qui ressemble aux débuts du marché anglais il y a 15 ans, qui avait commencé avec ce type de produit, avant de s'étendre à tous les chevaux d'élevage, mais avec l'effet pervers d'une speculation effrenée, de l'arrivée dans le monde des courses des financiers qui achetaient des chevaux comme des paquets de sucre.
Or ou plaqué or ?
Cet âge d'or était en fait du plaqué or. L'effet brillant s'est envolé. Il reste non pas du terne, mais du mat, bref de la matière. Et la France, tant critiquée, voire ridiculisée à la période récente de la flambe financière pour sa frilosité, parvient à repartir très tôt sur de vraies bases, c'est à dire le recrutement de d'étalons qui ont gagné de grandes épreuves devant le public français et sont prévus pour donner naissance à de bons chevaux de courses plus qu'à des paquets de sucre.
Les 5 nouveaux étalons français:
Coastal Path:
Cet excellent stayer, frère de Martaline, a gagné 4 groupes et va débuter au Haras de Saint-Voir pour succéder à Robin des Champs
Elusive City:
Très impulsif vainqueur du Prix Morny, il arrive à Etreham pendant que sa 1e génération de 3 ans s'illustre notamment en France avec Elusive Wave.
Barrastraight:
Frère de Naaqoos, ce puissant vainqueur du Prix La Force (Gr.3) revient des Etats-Unis pour rejoindre Smadoun au Haras des Sablonnets.
Le Havre:
Il a offert son 1e classique cantilien à Jean-Claude Rouget lors de sa victoire dans le Prix du Jockey-Club. Blessé, il est le 1e étalon d'un Haras récent en Normande: la Cauvinière
Zambezi Sun:
Ce fils de Dansili a remporté le Grand Prix de Paris sous la casaque de Khaled Abdullah. Il revient des Etats-Unis pour intégrer la cour du Haras de la Hétraie chez Pascal Noue.