Never On Sunday: Vive la Bretagne
SCEA des Prairies: c'est le nom de société de l'éleveur de Never On Sunday: Bernard Jeffroy, fils de Robert, grand marchand de bestiaux en son temps déjà passionné par les courses, et père de Benoît, qui travaille aujourd'hui chez Darley. Des prairies, il y en a partout dans le monde, mais celles où a grandi Never On Sunday sont bien particulières. Elle sont en l'occurence au bout de ce monde, à Chateauneuf du Faou, au plus loin de la pointe ouest de la si fière Bretagne, tout près des terres de Paul Mer.
Cet éloignement n'empêche pas Bernard Jeffroy de produire des pur-sang de top niveau, notamment grâce à la souche maternelle de Never On Sunday qui lui est si chère. Alors jeune éleveur en 1987, Bernard Jeffroy a acheté une certain Texan Beauty pour 20.000 francs. Elle n'était pas bien belle, un peu tordue, fille du peu en vogue Vayrann et issue d'une vieille origine française (Armistice, Tanerko). Breton donc têtu, Bernard Jeffroy a fait fi des sarcasmes, ce qui a changé sa vie d'éleveur.
hexane (grise) et texalina
Déjà gagante de 5 courses, Texan Beauty a empilé les sesterces au haras. Seulement 5 produits (Hexane, Chêne d'Or, Texan Heros, Texalina et Texalouna) mais tous vainqueurs de 30 courses au total, dont le Prix Thomas Bryon (Gr.3).
Le 1e produit, Hexane (Kendor) est devenue la mère de Never On Sunday, mais son histoire est passée par un épisode exotique. Bernard Jeffroy l'a vendue après 3 victoires pour son compte à Jean-Louis Bouchard, récompensée par une 2e place dans le Prix de Sandringham (Gr.3).
"Hexane a ensuite été vendue aux Etats-Unis. Plus tard, je l'ai rachetée à Keeneland, pour 30.000 $. Elle était pleine pour la 1e fois de Sunday Break, étalon dans le Kentucky."
Never On Sunday
Quel coup! Bernard Jeffroy ramenait non seulement sa jument pour un tarif raisonnable mais, pour le même prix, il rapportait un embryon qui allait ensuite gagner un Gr.1!
"Hexane a eu un 2 ans par Gold Away acheté par Malcolm Parrish et elle vient de pouliner de Dubawi. Elle retourne à Sunday Break." En effet, celui-ci a entre temps été importé en France et s'est installé en 2009 au Haras de Grandcamp. Never on Sunday est son seul représentant sur le territoire!
Présenté par le Haras des Capucines sur le ring de Deauville et racheté pour 30.000 €, Never On Sunday a été déniché par Jean-Claude Rouget, l'acheteur à la main d'or.