La saison de groupe outre-rhin est lancée

16/04/2013 - Stats étalons
Dimanche à Düsseldorf s’est tenu le premier groupe de la saison germanique avec une épreuve pour les chevaux d’âge sur le mile. L’occasion de revenir sur les classiques 2012 tant en Allemagne qu’en Italie.

Allemagne : une situation partagée

Les chevaux allemands sont généralement prophètes dans leur pays. Cependant, en 2012 on remarque que les deux Poules d’Essai leur ont échappé. Les 2000 Guineas, Mehl-Muhlens Rennen, sont revenues au visiteur anglais Caspar Netscher entrainé par Alan McCabe quand aux 1000 Guineas (Gr. 2 comme pour les poulains), elles ont été gagnées par la représentante de Ralph Beckett (l’homme de Look Here, Oaks 2005) nommée Electrelane. Moins performants sur les distances allant du sprint au mile, les chevaux allemands se rattrapent cependant sur les distances dites intermédiaires et classiques.

 

 

Caspar Netscher et Shane Kelly gagnent les 2000 Guineas allemandes
 
 
C’est ainsi que le Derby, gagné par Pastorius, est resté germanique puisque le pensionnaire de Mario Hofer a succédé à Waldpark qui était aux soins d’Andreas Wohler. D’ailleurs le Deutsches Derby n’a été gagné que par un étranger au cours des dernières années : c’était en 2010 avec la victoire du Godolphin Buzzword. Tout naturellement, Pastorius a obtenu le titre de meilleur 3 ans outre-rhin. Mais cela ne tient pas seulement au fait qu’il ait gagné LA course à ne pas rater, il a fait sien un autre Gr. 1 le Bayerisches Zuchtrennen, deux Gr. 3 et pris une excellente quatrième place dans les Champion Stakes du crack Frankel.
 
 
Pastorius après sa victoire de Derby
 
 
Côté femelle, le Preis der Diana 2012 est revenu à la pensionnaire de Peter Schiergen et fille de Lomitas Salomina (analogies avec Danedream). Cette course avait échappé aux femelles allemandes un an plus tôt. En effet, en 2011, Dancing Rain la fille de Danehill Dancer avait remporté le titre quelques semaines après avoir gagné les Oaks d’Epsom pour l’entrainement de William Haggas. Après son succès de Gr. 1, Salomina a été acheté par Katsumi Yoshida en vue d’une future carrière de poulinière.
 
 
Salomina et Filip Minarik tout à sa joie
 
 
Enfin, comment ne pas oublier la belle victoire de Danedream dans ce qui fut à fortiori sa dernière course le Grand-Prix de Baden et la seule victoire française de Gr. 1 sur les terres de Goethe dans le Deutschland Preis signée Meandre.
 
 
Classements par pères et pères de mères
 
Si l’on considère toutes les courses de Gr. 1 et courses classiques confondues (Allemagne+Italie), c’est Oratorio qui apparaît en pôle position avec 3 succès. Cela est principalement dû au fait que sa fille Cherry Collect a réalisé le doublé Premio Regina Elena Gr. 3 (1000 Guineas italiennes) et Oaks Italiennes Gr. 2. Oratorio, dont la saillie coutait 30 000€ en 2006 pour sa première année de monte, est le père de Beethoven, Moonwalk in Paris, King Torus, Military Attack. Après avoir commencé à faire la double saison de monte à Coolmore Irlande et Australie, Oratorio a trouvé une nouvelle place au soleil à Avontuur Estate en Afrique du Sud. Il commencera sa première année de monte sur le continent africain dès cette année. Excellent cheval de course, il est par ailleurs le père de Temida gagnanet du dernier Rheinland Pokal (Gr. 1) à Munich.
 
 
Oratorio remportant le Prix Jean-Luc Lagardère
 
 
Sur la deuxième place du podium des pères se placent plusieurs connaissances une ancienne gloire et trois jeunes. Commençons par Lomitas (qui n’est plus de ce monde depuis 2010) : il est le père des précitées Solamina (Preis der Diana) et Danedream (Grand-Prix de Baden). Avec deux victoires de Gr. 1, il pointe au même classement que les jeunes Shamardal, père de Crackerjack King (Presidente Republica Gr. 1) et Amaron (Vittorio di Capua Gr. 1) ; Dubawi père de Hunter’s Light (Premio Roma Gr. 1) et Electrelane (German 1000 Guineas Gr. 2) et Soldier Hollow qui a réussit l’exploit de produire un gagnant de Derby pour sa première année de production, le susnommé Pastorius.
 
 
Une fois n’est pas coutume, finissons par le registre des meilleurs pères de mères. Sans surprise, Monsun est en tête. Après avoir été sacré meilleur père de nombreuses années durant, il devient maintenant un père de mère de très haute volée. Un père de mère « normal » vue la qualité des juments que Monsun avait couvert. Disparu en septembre dernier (lire l’article ci-dessous), il occupe la place de grand-père maternel dans les papiers de Pastorius et Sortilège, une ancienne Wertheimer vendue sur le ring de Deauville puis lauréate du Lydia Tesio Gr. 1 à Capannelle en octobre dernier.
 
 
Monsun
 
 
Lire aussi : 
 
Liste des lauréats de Gr. 1 et courses classiques en Allemagne/Italie en 2012
 
Monsun, un chef de race disparaît                 
 
Mélodique, Sortilège, un achat et une vente

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