Dalakhani, un champion sur toute la ligne.

L’histoire moderne débute à Chantilly

On vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Celui d’un Prix du Jockey-Club brillantissime. En 1984, Darshaan devançait Sadler’s Wells et Rainbow Quest dans le derby de Chantilly. Ceux qui assistèrent à cette course, furent en fait les témoins d’un moment de légende. Trois des plus grands étalons de tous les temps venaient de se rencontrer sur la piste. Au haras, le vainqueur, qui représentait les couleurs Aga Khan, ne fit pas aussi bien que ses dauphins. Si Sadler’s Wells fut sacré étalon numéro 1 en Angleterre et en Irlande 14 fois et donna plus de 100 gagnants de Groupe 1 en Europe dont 23 de Classiques, Darshaan donna tout de même quelques 11 gagnants de Groupe 1 en 16 années de production. Et parmi eux, un joyau nommé Dalakhani.

Darshaan

Dalakhani le romantique

Né en Irlande le 16 février 2000 des amours de Darshaan et de Daltawa, Dalakhani prouve assez vite ses capacités à supporter le tremplin de l’entraînement et très vite dans la foulée celui de la course. Vainqueur dès ses débuts au mois d’Août de ses 2 ans, le poulain reste invaincu et arrive sur le Jockey-Club à la tête d’un palmarès vierge de défaite. Comme son père arriva invaincu dans son année de 3 ans dans le Derby et comme est arrivé son fils Reliable Man au départ de l’édition 2011. Vainqueur dans un style parfait à Chantilly, Dalakhani essuya ensuite un échec toujours inexpliqué dans le Derby d’Irlande avant de tout remettre en ordre dans l’Arc à Longchamp.

Dalakhani dans son haras de Gilltown Stud en Irlande

D’un modèle de séducteur, parfaitement calme en toute circonstance, capable de supporter avec une extrême facilité tout changement à la sacrosainte routine du pur-sang, Dalakhani était devenu une véritable vedette ; bien aidé en cela par son jockey Christophe Soumillon dont le talent et le génie n’ont d’égaux que  l’admiration qu’il vouait à son crack. Alain de Royer Dupré (voir interview sur France-sire.tv) n’a lui non plus jamais cessé de vanter les mérites de Dalakhani. Prêt à recevoir une multitude de journalistes internationaux et des télévisions du monde entier, l’entraîneur cantilien expliquait ses opérations portes ouvertes ainsi : « S’il y a bien une expérience qu’il faut faire partager, c’est bien celle-ci. » Il en fit de même quelques années plus tard avec Zarkava.

Alain de Royer Dupré, Monsieur !!!

Et l’histoire continue

C’est un des must de l’élevage : croiser Sadler’s Wells à Darshaan est devenu ces dix dernières années l’un des mélanges le plus recherché sur la place de l’élevage. Avec pour premier fleuron High Chaparral (Derby d’Epsom et double vainqueur de Breeders’Cup) ce croisement qui trouve donc ses fondements une après-midi de juin 1984 se retrouve dans les pedigrees des deux grands vainqueurs du week-end classique. Pour Moi (Derby d’Epsom) est un fils de Montjeu (Sadler’s Wells) et d’une fille de Darshaan. Reliable Man est donc un fils de Dalakhani (Darshaan) et d’une fille de Sadler’s Wells, exactement la même rencontre sanguine mais à l’envers.

Reliable Man

Dalakhani a aussi vu son deuxième représentant Baraan prendre une superbe troisième place après avoir perdu plus de 100 mètres au signal. Pour sa 3e production de 3 ans, Dalakhani donne un quatrième vainqueur de Groupe 1 après les succès au plus haut niveau de Chinese White, Conduit et Moonstone. Baraan est quant à lui le quinzième de la liste des vainqueurs de Groupe où l’on retrouve Centennial, installé en France au haras de la Hêtraie ou il a débuté en 2011.  A noter que Centennial est le deuxième fils Dalakhani a faire la monte en France après le méconnu Zorro canoso(1.72) fils inédit de l’excellente  Star Of Akkar (2ème du prix de Diane), installé au haras du petit prince dans les landes(40).