Maëlys Hervé, la révélation féminine de la saison en obstacle

24/07/2024 - Actualités
Depuis ses débuts en obstacle à Pau, le 18 février, Maëlys Hervé a enregistré 6 succès dans la discipline (plus un en plat). La jeune femme de 20 ans a notamment la confiance de son patron, Dominique Bressou, chez qui elle travaille depuis un peu plus d’un an et demi. Par Alice Baudrelle. 

 Maëlys Hervé, une apprentie sur la montante dans les courses d’obstacle © David Le Guével

 
Inconnue il y a quelques mois, Maëlys Hervé est en train de se faire un nom dans les pelotons d’obstacle grâce à Dominique Bressou, qui l’a fait débuter dans la discipline à la fin du meeting palois. Elle a remporté sa toute 1ère victoire en plat le 23 mars à Senonnes avec Lanivtsi (Great Pretender), qui débutait pour le compte de la famille Papot. Neuf semaines plus tard, elle a signé son 1er succès en obstacle grâce à Terracota (Nom De D’La), laquelle a ouvert son palmarès sur le steeple de Landivisiau.
 
Dominique Bressou et Maëlys le jour des débuts de la jeune femme en obstacle, il y a 5 mois © Robert Polin
 
 
Maëlys a gagné 5 autres courses depuis, dont l’épreuve d’ouverture de la réunion de Saint-Malo mercredi avec Pépite Bleue (Great Pretender), lauréate dès ses débuts sur les haies. Cette sœur du bon Dream Wish (Dream Well), qui a remporté entre autres le Prix Congress (Gr.2), défend elle aussi les couleurs de la famille Papot : « C’est formidable de monter des chevaux avec de telles origines pour une casaque aussi prestigieuse, surtout en début de carrière ! ». Maëlys a porté la célèbre casaque verte et bleue à 4 reprises, pour 3 victoires et une 3e place. Au total, elle a monté 26 fois en obstacle pour 6 succès et 16 places, de sacrées statistiques !
 
La 1ère victoire en obstacle de Maëlys avec Terracota, le 2 juin à Landivisiau
 
 
Maëlys était pourtant destinée à travailler dans le milieu des chevaux de sport, mais sa carrière professionnelle a pris un nouveau tournant il y a 3 ans : « Mes parents avaient un petit élevage de chevaux de sport. J’ai été apprentie dans une écurie de concours complet, et je tournais un peu en rond … Je ne connaissais rien aux courses mais j’étais à l’école à Laval avec Simon Planque et Quentin Defontaine, qui en parlaient tout le temps. Cela m’a donné envie de découvrir ce milieu, et j’ai été faire un essai chez Éric Lecoiffier. Je me suis fait la valise, mais j’ai adoré cette sensation de vitesse ! ».
 
Maëlys à l’entraînement sur les obstacles de Dragey
 
 
Maëlys a donc débuté son apprentissage dans les courses chez Éric Lecoiffier : « C’est un bon formateur à qui je dois beaucoup. Il m’a fait débuter en plat à Pau il y a un an et demi, puis j’ai voulu voir à quoi ressemblait le travail dans une grosse écurie … et je suis entrée au service de Dominique Bressou. À la base, je ne voulais pas monter en obstacle car je suis légère (52 kilos) et c’était impressionnant pour moi, même si je sautais les chevaux le matin. J’ai fait le meeting de Pau et mon patron cherchait une décharge pour une jument que je connaissais bien, Cover Point (Jack Hobbs). Il m’a proposé de la monter, et je lui ai dit que j’allais y réfléchir. Il m’a dit de ne pas trop réfléchir quand même, et j’ai accepté ! ».
 
Maëlys au côté d’une vedette des courses d’obstacle britanniques, Bryony Frost
 
 
Des débuts en obstacle improvisés mais convaincants, puisque Maëlys a fini à la 3e place : « Tout s’est bien passé ce jour-là, et ça m’a donné envie de continuer. J’ai gagné ma 1ère course en plat un mois plus tard, puis ma 1ère course d’obstacle le 2 juin. Pour moi, c’était irréel de m’imposer dans cette discipline ! J’étais d’autant plus contente qu’il s’agissait de la 1ère victoire de Benoît Grimaux, le copropriétaire de Terracota. J’ai regagné en steeple la semaine dernière pour lui à Granville, avec Royal Turf (König Turf). »
 
Maëlys et Royal Turf lors de leur succès en steeple à Granville, le 15 juillet © David Le Guével
 
 
Dominique Bressou va bientôt ouvrir une antenne à Maisons-Laffitte, une nouvelle aventure pour Maëlys : « Je vais partir là-bas à la fin du mois d’août pour travailler avec Gabin Meunier, entre autres. C’est une belle opportunité pour moi car j’ai envie de voir ce qu’il se passe ailleurs, mais je ne veux pas quitter mon écurie non plus, bien évidemment ! Je tiens d’ailleurs à remercier mon patron pour sa confiance, ainsi que tous mes proches. J’ai beaucoup de chance. Mon rêve est de me démarquer en faisant une belle carrière et de devenir un exemple comme Nathalie Desoutter, qui est toujours restée humble. » Un rêve qui pourrait bien devenir réalité pour cette jeune femme aussi discrète qu’efficace !
 
 

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