Leurs premiers 2 ans en 2023 (1/6) : City Light

20/12/2022 - Zoom Etalon
  Un bon nombre d'étalons stationnés en France auront leurs premiers 2 ans en piste en 2023. Avant l'apparition de cette génération sur les hippodromes, on se penche sur le profil de ces nouveaux arrivants, en analysant leur carrière, leurs origines, mais aussi les résultats aux ventes et les premières tendances à l'entraînement. Entamons la série 2023 avec City Light, stationné au Haras d'Etreham.   

City Light, un jeune sire très attendu en 2023 (aprh)

 

 Ses performances : le parfait sprinter qui ne fait que progresser

Bien souvent, les gens confondent un cheval rapide et un cheval précoce. Or, même si City Light a gagné à 2 ans sur le mile dès ses débuts, il a été le modèle du parfait sprinter "à l'anglaise", qui s'endurcit avec le temps et atteint son sommet peu à peu. Pourtant, Stéphane Wattel a dirigé City Light vers les bonnes courses du genre dès son année de 3 ans, durant laquelle il s'est classé 3 fois sur le podium de courses black-type, dont une 2e place dans le Prix Texanita (Gr.3). A 4 ans, City Light a passé un cap en enchaînant 3 succès d'affilée : une course à conditions à Chantilly, puis la finale du All Weather Champion Sprint face au spécialiste du genre Kachy à Lingfield, avant de remporter son premier Groupe dans le St Georges (Gr.3). Il a ensuite réalisé la plus grande performance de sa carrière à Royal Ascot dans les Diamond Jubilee Stakes (Gr.1). Battu d'un tête par Merchant Navy, il devançait plusieurs vainqueurs de Gr.1. A 5 ans, City Light a su être rallongé avec succès sur 1400m, en remportant le Prix du Pin (Gr.3), puis en concluant 2e du Prix de la Forêt (Gr.1) de la championne One Master dans du terrain très souple. Très adaptable que ce soit en terme de terrain et de distance, City Light a obtenu à Royal Ascot un rating de 121, celui d'un vrai cheval de Gr.1. 

 

Etalons au palmarès du Prix de Saint-Georges : Last Tycoon, Anabaa... 

Etalons sur le podium du Prix de la Forêt : Highest Honor, Big Shuffle, Dansili... 

Etalons sur le podium des Diamond Jubilee Stakes : Starspangledbanner, Tasleet, Society Rock...

 

Revoir la proche 2e place de City Light dans un Gr.1 à Royal Ascot 

 

 

Son père : Siyouni, champion étalon et père de pères en devenir ? 

Lui même un crack précoce à 2 ans, Siyouni est comme on le sait devenu l'étalon le plus fameux de l'histoire moderne des courses françaises. Trônant à 150 000 € la saillie, en réussite aux ventes et père de nombreux champions sur toutes distances, il a pris à merveille la relève de son père Pivotal, lui-même un grand ponte de la vitesse. Cette lignée mâle, même si elle produit classique, est empreinte d'une vitesse de base assez élevée, et est la succession de 2 étalons que l'on peut qualifier d'améliorateurs. City Light fut d'ailleurs le premier fils de Siyouni à rentrer au Haras en France, et a depuis été rejoint dans la sphère des étalons par quelques prospects de très haut niveau comme Sottsass et St Marks Basilica. Nous n'avons pas encore de recul sur la capacité de Siyouni à produire des étalons, mais après tout, aucunes raisons que cela se passe mal.

 

City Light, très signé de son père Siyouni 

 

Sa lignée maternelle : cheval de vitesse... mais cousin de De Bon Coeur ! 

Elevé par Alec Waugh et Isabelle Corbani, City Light présente un pedigree remarquable mais tout à fait original, puisqu'il est le cousin de la crack d'obstacle De Bon Coeur, et donc de son excellente mère Santa Bamba... Rien à voir pour le coup, mais cela montre la versatilité de cette lignée maternelle qui a produit de bons chevaux sur toutes les distances, et dans toutes les disciplines ! Ce sont surtout des vrais durs, à l'image de Alesso, Djiguite, Vilaro, Athanor, et bien sûr la grand-mère Leariva, gagnante de Gr.1 aux Etats-Unis, mais aussi du Prix d'Astarté sur notre sol. Reproductrice solide, la mère de City Light, Light Saber, est aussi à l'origine du bien connu Soft Light, vrai cheval de distance... comme quoi ! 

 

Leariva, la grand-mère de City Light, a gagné Gr.1 aux Etats-Unis

 

Grand étalon, le père de mère de City Light, Kendor, a bien sûr tracé au Haras avec Kendargent, et est un excellent père de mères, lui aussi éclectique avec Wings Of Eagles, Marchand d'Or, Califet, ou encore Ana Marie. Ce fut un reproducteur fort apprécié des éleveurs, donnant du speed à sa progéniture. Lui-même très bon étalon, le grand-père maternel de City Light, Irish River, a fait aussi bien avec ses filles. Ces croisements rendent City Light extrêmement facile à croiser, puisque Northern Dancer n'apparaît pas dans son pedigree avec la 5e génération... et quand ont connaît la réussite du croisement Siyouni/Galileo, on imagine déjà pouvoir le reproduire avec le jeune étalon d'Etreham. 

 

Le yearling de City Light vendu 85 000 € à la Vente d'Août ARQANA en 2022

 

Ses premiers yearlings : un réel engouement et le soutien d'Etreham !

Par son tarif attractif de 7000 €, City Light a beaucoup sailli, et est donc beaucoup représenté aux ventes. Déjà en vue chez les foals, avec une pouliche achetée 48 000 € par le Haras d'Etreham pour le soutenir, City Light a fait encore mieux avec ses premiers yearlings. Son seul produit de la vente d'août a fait afficher 85 000 €, soit plus de 12 fois son prix de saillie ! Un autre a fait 80 000 € en octobre à ARQANA, avec une excellente moyenne, et ses seuls yearlings présentés à Newmarket en en Irlande ont fait 18 000 Gns et 26 000 €. Il a surtout convaincu une clientèle française, ce qui le positionne très bien sur le "marché" en 2023 avec ses premiers partants...

 

 

 

Les premiers 2 ans : une quinzaine déjà sur les rangs !

Malgré que l'on soit très tôt dans le cycle du 2 ans, quinze produits de City Light sont déjà déclarés à l'entraînement, et avec une première génération composée de 84 poulains, le reste devrait suivre rapidement. Fabrice Chappet, Henri Alex Pantall, Tim Donworth, Philippe Sogorb, et bien entendu Stéphane Wattel en ont déjà à l'écurie, et ce sont des entraîneurs connaissant une belle réussite avec leurs 2 ans. De ce que l'on a vu aux ventes, les City Light ont des modèles pour aller aux courses dès le premier semestre, même si le père n'avait débuté qu'en septembre. La vitesse naturelle de la lignée mâle, alliée à une jumenterie vraiment axée sur la précocité pourrait bien l'aider à faire fort d'entrée... Affaire à suivre. 

 

Stéphane Wattel a évidemment des City Light à la maison pour 2023...!

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