Muhaarar rejoint le Petit Tellier en Normandie dans le cadre d'un nouveau partenariat
Muhaarar rejoint le Petit Tellier en Normandie pour la saison 2024
C'est la déferlante Muhaarar depuis son arrivée en France fin 2021 au Haras des Faunes ! Repéré par Alain Chopard, celui qui tombait peu à peu dans l'oubli en Angleterre, faute d'un bon démarrage avec ses premières générations, a reçu un coup de pouce du destin. A l'automne 2021, sa fille Eshaada a gagné Gr.1 à Ascot alors que les représentants Shadwell venaient de rencontrer Alain Chopard, qui voulait l'accueillir au Faunes. Malgré cette percée, il n'y a pas eu de pile demi-tour, et Muhaarar est arrivé pour la saison 2022.
Marhaba Ya Sanafi, vainqueur classique pour Muhaarar en 2023 (aprh)
Il a alors enchaîné les succès, et surtout ceux à haut niveau avec de nombreux groupes à travers le monde. Au printemps 2023, il a connu la consécration en remportant un premier classique dans la Poule d'Essai des Poulains avec Marhaba Ya Sanafi. Encore cette semaine, il est passé tout près d'un Gr.1 aux Etats-Unis. Et surtout, il a sailli 124 juments ce printemps ! Mais voilà, le contrat de location aux Faunes arrivant à son terme, un nouveau groupe d'éleveurs s'est rassemblé autour de Muhaarar, achetant la moitié du cheval à Shadwell. Jean-Pierre Dubois, le Haras des Capucines et le Haras de Saint-Pair sont notamment de la partie. D'ailleurs, Capucines Bloodstock et Jean-Daniel Manceau se chargeront de la gestion de l'étalon et de la commercialisation des saillies.
Eric Puerari et Jean-Pierre Dubois se sont notamment impliqués dans l'achat de la moitié de l'étalon à Shadwell
Muhaarar restera donc en France en 2024, mais quittera le Sud-Ouest pour la Normandie, puisqu'il rejoint le Haras du Petit Tellier. Patrick Chédeville accueille donc un étalon clairement sur la montante, qui représente une vraie opportunité dans le "middle market" français. En effet, si le tarif de Muhaarar devrait légèrement augmenter, il va rester dans une gamme de prix abordable pour les éleveurs français recherchant un sire confirmé. Après être parti complètement dans l'ombre, le champion sprinter obtient enfin une lumière méritée.
En fait, Muhaarar a surtout été incompris. Même s'il a été un crack sprinter, il semble transmettre de la tenue, déjà liée à sa famille maternelle plus axée sur les distances intermédiaires, avec une mère par Linamix. Surtout, il est un digne fils d'Oasis Dream, lui même une bombe de vitesse qui a su produire vite et parfois précoce, mais s'est aussi distingué avec des chevaux de mile ou de distances plus longues. Muhaarar n'est donc pas forcément un père de 2 ans, mais produit au contraire des éléments qui vieillissent bien, sont solides et courageux, et atteint donc son plein potentiel sur des distances variées, de 1200-1400m aux classiques. Sur sa lancée, et avec les résultats qui continuent d'affluer, nul doute qu'il devrait être demandé au Petit Tellier en 2024.
