Pierric Rouxel élu Président de l'Asselco...et il a des choses à dire !
Pierric Rouxel, au Haras de Maulepaire qu'il dirige dans la Sarthe.
Pierric Rouxel était déjà le bras armé de Loïc Malivet, présisent de l'Asselco depuis 8 ans, mais celui-ci avait décidé de ne pas se représenter..." car je pense qu'après 2 mandats, soit on a pu concrétiser ses idées et il faut passer la main, soit on n'a pas réussi et on n'a plus rien à y faire ! " Malivet partant par la grande porte, gardant d'ailleurs le titre de Président délégué auprès de la Fédération Nationale des Eleveurs (ex-Syndicat des Eleveurs), Pierric Rouxel a été élu à l'unanimité par un comité composé pour la 1e fois de 17 membres et dont voici le nouveau bureau :
- Président : Pierric ROUXEL
- Président délégué : Loïc MALIVET
- Vice Présidents : Olivier PIRAULT et Alain REGNIER
- Trésorier : Serge PROVOST
- Vice Trésorier : Marie ILLEGEMS
- Secrétaire : Jean-Hugues de CHEVIGNY
- Vice secrétaire : François THOMAS
" Il y a beaucoup de choses qu'on sait faire, qu'on fait, mais on ne sait pas le dire. Or, nous avons besoin de communiquer en externe mais aussi en interne. Les 5 jeunes nouveaux élus, vivant à l'heure du numérique, intègrent ainsi 2 nouvelles commissions que j'ai crées, où ils rejoignent des membres expérimentés :
- Commission Communication : Marie Illegems, François Thomas, Sylvain Martin et Olivier Pirault
- Commission Evénementiel : Roger-Yves Simon, Alain Regnier, Anne-Sophie Orrière, Yves Hédan
Nous allons ainsi renforcer nos actions déjà existantes dont l'organisation de sponsoring sur les courses de l'ouest, que d'ailleurs personne ne connait, mais aussi travailler sur d'autres pistes, comme proposer une ou plusieurs bourses Asselco pour aider les jeunes à voyager dans le monde avant de s'installer éleveur. Par ailleurs, nous voulons ouvrir nos haras pour des visites des membres de l'Asselco qui pourront ainsi voir ce qu'il se passe dans les haras phares de la région. Dans ce cadre, nous souhaitons organiser des mini-colloques avec des socio-professionnels de l'élevage.
L'Asselco a aussi nommé une représentante, Marie-Laure Collet, après du CERGO qui administre le centre d'entrainement de Senonnes, dont Pierric Rouxel fait déjà partie en tant que membre du comité régional. Enfin, une 3e commission a été crée :
- Commission spéciale Salon des Etalons : Pierric Rouxel, Pierre-Hugues Henry, Sylvain Martin, Anne-Sophie Orrière, François Thomas.
Cette commission a pour rôle de s'impliquer beaucoup plus que jusqu'à présent dans l'organisation du Salon des Etalons, un événement devenu majeur dans la calendrier de l'élevage français, mi-janvier au Lion d'Angers, mais dont le poids était supporté essentiellement par l'Association AQPS Ouest. " D'ailleurs, de façon générale, nous allons unir nos forces et nos actions en priorité avec l'Association AQPS Ouest. On collabore déjà efficacement et on a réussi à présenter des listes communes aux dernières élections. C'est ainsi que nous sommes plus crédibles et plus utiles. Pour commencer, nous inviterons un membre des AQPS à chacune de nos réunions de comité."
" Attention au coup de couteau dans le système des primes à l'éleveur "
" Les sujets d'action ne manquent pas avec la baisse des enjeux et les nuages qui commencent à s'épaissir à l'horizon. Par exemple, on parle de revoir le système de répartition des primes aux propriétaires, suite à une demande du Président du Syndicat des Propriétaires, Charles-Henri de Moussac, auprès de France Galop, à commencer par les Groupes 1. Nous sommes très mobilisés. Nou voulons participer à ces discussions car ce sujet est un 1e coup de couteau dans le systême qui nous permis de traverser des crises et montre toujours une grande attractivité auprès des investisseurs étrangers, cela afin de privilégier une certaine élite, très réduite.
De même, nous sommes très inquiets de la suppression des courses PMH en région. Car il est fortement question de supprimer des courses PMH aux réunions qui organisent par ailleurs des réunions Premium. Ces courses seront soit détruites soit déplacées en région parisienne pour faire des handicaps 3e épreuve. Moi je dis qu'on n'a pas le droit de déshabiller ainsi la région Ouest. Ces décisions sont prises par des grands stratèges de Paris qui ont les yeux rivés sur les écrans des enjeux.On voit que notre système qui était très décentralisé est en train de se recentraliser dangereusement, au détriment des régions. Actuellement, on essaie en haut lieu de retirer des courses PMH pour obliger les entraineurs à venir courir à Paris, en espérant redynamiser le nombre de partants. Mais cela n'arrivera pas, d'une part quand on constate la constante perte d'effectifs de Maisons-Laffitte et Chantilly, et d'autre part si on prend un instant en compte la complication considérable de la vie des entraineurs de province et terme matériel et logistique s'ils doivent constamment monter à Paris.
" Les grands stratèges de Paris qui ont les yeux rivés sur les écrans"
Ce qu'on veut, c'est que notre région Ouest soit prise en considération en fonction des chiffres de ce qu'elle rapporte et de ce qu'elle coûte. On est tout à fait contre la fermeture des petits hippodromes et nous avons été entendus car en haut lieu, on s'est enfin rendu compte que le vivier des nouveaux propriétaires, jockeys, entraineurs et éleveurs provenait des courses régionales. Je pense qu'il faut satelliser les petits hippodromes autour des pôles régionaux avec une programme de courses cohérent entre eux (NDLR : comme cela s'est toujours fait avec du bon sens avant la pulvérisation des programmes), plutôt que de retirer des courses. Mais attention, nous ne sommes pas des syndicalistes réfractaires à tout changement. Nous sommes avec France Galop plutôt que contre. Nous sommes très contents que toutes les pistes soient explorées pour redynamiser les enjeux, mais on ne veut pas rester comme simples spectateurs."
" Il faut reprendre le combat de la TVA "
Il y a aussi un autre combat majeur à mener : celui de la TVA. On a vu à la dernière vente de yearlings Osarus de La teste un marché beaucoup plus tendu que l'an passé. Heureusement, il y avait de nombreux pinhookers étrangers. Mais beaucoup d'entraineurs n'étaient pas là, par manque de clients dans la catégorie des "petits propriétaires" qu ne supportent pas la hausse de la TVA, et cela une grosse inquiétude. Or, il est faisable d'inverser la tendance, surtout en période électorale... Il faut faire le siège des futurs présidentiables pour savoir quelle sera leur politique en matière de courses et d'élevage. Puis il faut rencontrer le gouvernement actuel, car c'est le moment où celui-ci, en quête d'électeurs, lâche du lest...On n'a rien à perdre à aller aux ministères pour exposer le gros problème des courses actuellement. Nous, à l'Asselco, on doit dire que la base est inquiète. Soit on fait baisser la TVA, soit on trouve des aménagements pour que tout le monde puisse récupérer la TVA sans que cela oblige les petits propriétaires à faire à des comptabilités. Cela existe en Angleterre. Ils ont la même TVA que nous, mais grâce au systême des sponsoring sur les casaques, considérées alors comme sociétés commerciales pendant le temps de la course, les propriétaires récupèrent la TVA. C'est le Levy Board qui en délègue l'organisation au Weatherbys sans que les propriétaires aient besoin de s'occuper de quoi que ce soit."
" Et je conclut en rappelant la grande fierté que l'Asselco peut tirer de l'arrivée des jeunes en son comité. Cela démontre que nous avons de grands espoirs de renouvellement de nos membres, puis de celui des membres de la Fédération des Eleveurs et à terme, de nos grandes institutions pour les courses et l'élevage en général. "