Ivaldi, en hommage à Jean Parreau-Delhote

03/03/2022 - Actualités
Pour ses débuts en compétition à 4 ans, Ivaldi a laissé une belle impression en devançant l’estimé Icare d’Estruval. Le pensionnaire de l’écurie Lageneste/Macaire défend la casaque et l’élevage de Denis Parreau-Delhote, le fils de Jean Parreau-Delhote, une des figures de l’anglo-arabie, qui nous a quittés en février dernier. Jean Parreau-Delhote est à l’origine de la souche d’Ivaldi, puisque sa 4e mère Mirka, une anglo à 25% est issue de son élevage.   

 Ivaldi fait une belle impression pour ses débuts ©APRH

 

Le Prix des Heronnières, une course de haies disputée sur le très rapide parcours des 3550 mètres de Fontainebleau offrait un plateau composé de 4 ans inexpérimentés, avec quelques inédits très chuchotés, notamment le grand favori Icare d’Estruval. Élevé comme son nom l’indique par Bernard Le Gentil, dans le nord de la France, le frère d’As d’Estruval (3 victoires de Groupe) ne porte pas la casaque jaune et bleue de son éleveur, mais celle d’Arnaud Von Robais (Misol Racing), qui a déboursé 160 000€ pour s’en porter acquéreur à la vente d’automne Arqana 2020. Mais Icare d’Estruval a dû se contenter de la 2e place, étant dominé par un autre représentant de l’entraînement Lageneste/Macaire, l’inédit Ivaldi. Monté très patiemment par David Gallon, le fils de Night Wish est venu attaquer le favori au saut de la dernière difficulté avant de faire facilement la différence, uniquement sollicité aux bras.
 
 
 
Ivaldi devance le favori Icare d'Estruval ©APRH
 
 
En s’imposant pour ses débuts, cet AQPS laisse entre voir de belles promesses pour la suite de sa carrière, et fait briller la casaque de Denis Parreau-Delhote, qui est aussi son éleveur. Ivaldi est un nouveau gagnant dans cette souche qui est à l’origine anglo-arabe avant de devenir AQPS avec le temps. En effet, la famille Parreau-Delhote possède la lignée depuis les années 60, la 4e mère d’Ivaldi, Mirka étant une anglo-arabe à 25%, élevée par le regretté Jean Parreau-Delhote, le père de Denis et Michel, disparu au début du mois de février dernier. Figure de l’anglo-arabie, Jean Parreau-Delhote avait également été président des sociétés de course du Dorat et de Limoges. Il avait repris le domaine de Couzeix dans le Limousin hérité de son grand-père, qu’il avait transmis à son fils Michel dans les années 80. 
 
 
 
Michel Parreau-Delhote a repris le domaine famillial non loin de Limoges
 
 
Depuis maintenant 4 générations on compte d’excellents chevaux d’obstacle dans cette souche de la famille Parreau-Delhotte. Mirande la 3e mère d’Ivaldi, une anglo à 12,5%, est tout de même une lauréate du Prix Violon II, un gros handicap labélisé Listed sur le steeple d’Auteuil. Mirande a notamment produit Massac, un anglo de complément, vainqueur de Gr.2 sur le steeple anglais. Au fur et a mesure du temps, et à force de croisements avec des étalons PS, les chevaux de cette souche sont devenus AC, puis AQPS. C’est le cas de Candaline, une cousine d’Ivaldia qui a remporté le Grand Steeple Chase de Lyon (L.) pour Emmanuel Clayeux. La mère d’Ivaldi, Valence avait déjà produit deux gagnants, Espoir du Turf dans un bumper pour Guy Chérel et Genoah en obstacle.
 
 
     La belle Candaline, une cousine d'Ivaldi ©APRH
 
 
Ivaldi met également en avant la très grande forme du duo Hector de Lageneste/Guillaume Macaire en ce début d’année 2022, notamment à Fontainebleau. En effet les royannais ont signé 13 victoires en 36 courses soit 36% de réussite ! Le duo a notamment frappé fort à Fontainebleau, avec déjà 9 succès en 3 réunions, dont 2 coups de 4. Nouveau succès sur l’hippodrome de la Solle pour David Gallon, qui à la mi-février avait brisé avec Invicter un écart d'un an à la gagne. La faute à un grave accident au bras survenu sur l’hippodrome de Pau en janvier 2021. Après avoir un temps perdu l’usage de son bras, le pilote a effectué une longue rééducation au centre de Capbreton, ce qui lui a permis de pouvoir remonter à cheval en pleine possession de ses moyens. Depuis son retour il a signé 3 victoires en 6 montes pour ses patrons.
 
 
David Gallon est revenu en boulet de canon après son accident ©APRH

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