Jacques Ortet met un terme à sa carrière d'entraîneur

 

 

Formé par Jean Couétil, qui fut l’un des meilleurs entraîneurs d’obstacle de son époque, Jacques Ortet s’est installé à son compte en 1981. 41 ans plus tard, le professionnel de 67 ans a tiré sa révérence en sellant son dernier partant samedi à Mont-de-Marsan avec Sainte Cleni (Jeu St Eloi), qui a conclu quatrième d’un handicap sur les haies. Jacques Ortet n’avait gagné qu’une course cette année avec la nièce de cette dernière, Cleni Night (Night Wish), lauréate d’un réclamer sur le steeple de Pau au mois de janvier. Dès lors, on comprend aisément sa décision d’arrêter, surtout après une aussi belle carrière que la sienne … Fort de plus de 3.000 succès, Jacques Ortet a remporté quasiment toutes les belles épreuves d’obstacle. Notamment 14 fois le Grand Prix de Pau (Gr.3) et 18 fois le Prix Antoine de Palaminy (Listed), lui qui a régné sur l’hippodrome du Pont-Long pendant une longue période, terminant tête de liste du meeting béarnais à moult reprises.

 

 

 

Parmi ses nombreux lauréats du Grand Prix de Pau, citons d’abord Sleeping Jack (Sleeping Car), le seul à lui avoir offert une victoire dans le Grand Steeple-Chase de Paris (Gr.1) : c’était en 2005 sous la selle de Christophe Pieux, qui inscrivait pour la première fois son nom au palmarès de la mythique épreuve. Repéré en 1987 par Jacques Ortet, l’ancien crack-jockey aux 15 Cravaches d’Or a vu sa carrière décoller grâce à l’entraîneur palois, avec lequel il a travaillé durant pas moins de 17 ans. Rubi Ball (Network) a quant à lui décroché deux Grands Prix de Pau pour Jacques Ortet, mais surtout deux Prix La Haye Jousselin (Gr.1) … Mais il a eu le malheur de tomber sur le crack Mid Dancer (Midyan) dans le Grand Steeple-Chase de Paris, en 2011.

 

 

 

 

Gagnant du Grand Prix en 2000, entre autres, Or Jack (Noir et Or) a eu une place à part dans le cœur de Jacques Ortet. Dur comme un roc, ce cheval attachant avait bien failli apporter un premier Grand Steeple à son entraîneur en 2000, mais il s’était fait voler la vedette par Vieux Beaufai (Le Nain Jaune). Or Jack défendait la célèbre casaque de Georges Vuillard tout comme Line Marine (Agent Bleu), gagnante notamment du Prix Renaud du Vivier (Gr.1) pour Jacques Ortet avant de rejoindre les boxes de Christo Aubert, et de remporter le Grand Steeple. Rockebye Basie (Arts and Letters), Sleeping Night (Sleeping Car), Magnus (Roakarad), Escort Boy (Dare and Go), Neptune Collonges (Dom Alco), Alarm Call (Solar One), Berryville (Poliglote), Saint Palois (Saint des Saints) ou encore Laterano (Saint des Saints), la liste des champions entraînés par Jacques Ortet est tout simplement interminable. Ce dernier ne va pas disparaître du milieu des courses pour autant puisque son nom va continuer à apparaître dans la colonne des propriétaires, notamment chez Arnaud Chaillé-Chaillé … Mais c’est quand même une sacrée page qui se tourne.