Equinox : le meilleur cheval de l'histoire au Japon rentre étalon à Shadai
Equinox au Haras à Shadai Farm : le légendaire coursier Japonais tire sa révérence
Avec 6 victoires de Gr.1 en 10 sorties, et son look particulier avec sa grande liste en tête, Equinox aura été un cheval qui a marqué en dehors de ses frontières japonaises. Après avoir été battu de peu dans le Derby Japonais, le partenaire de Christophe Lemaire s'est révélé à l'automne de ses 3 ans, et n'a depuis plus été battu, enchaînant les succès dans les Grs.1. Le monde entier l'a découvert en début d'année à Dubai, dans la Sheema Classic, où il pulvérisait certains des meilleurs européens, mettant plus de 3 longueurs à Westover, Zagrey et Mostahdaf.
On pourra regretter qu'Equinox ne soit pas venu disputer l'Arc cette année, qui en plus était sur bon terrain. Il a préféré privilégier le programme local, commençant par une démonstration dans le Tenno Sho, suivi d'un fort moment d'émotion lorsqu'il a salué l'Empereur du Japon face aux tribunes avec son jockey en selle. Même foule de liesse quelques semaines plus tard, devant les tribunes combles de l'hippodrome de Tokyo, à l'occasion de la Japan Cup. Là encore, Equinox a montré un changement de vitesse extraordinaire, sans forcer qui plus est. Avec un rating de 134 attribué par le handicapeur japonais, et un Timeform Rating de 136, Equinox est officiellement le meilleur cheval du monde, et surtout le meilleur cheval Japonais de l'histoire !
Et oui, Deep Impact n'avait obtenu "que" 134 par Timeform, et est donc dépassé par Equinox, qui rentre dans la légende. Il ne sera pas question d'Arc l'année prochaine, puisque le fils de Kitasan Black va rejoindre son géniteur à Shadai Farm, chez Teruya Yoshida. Shadai habite les meilleurs étalons du pays, et il est donc logique de le retrouver ici. Son tarif de saillie n'a pas encore été annoncé, mais devrait vite se situer très haut au vu de la popularité du cheval et de son papier impeccable.
Comme Kitasan Black, Equinox a remporté l'Arima Kinen, la Japan Cup, et le Tenno Sho de l'automne. Relativement inconnu en France mais tout de même lauréat de 7 Grs.1 de 3 à 5 ans, Kitasan Black est un fils de Black Tide, un gagnant de Gr.2 mais sujet au demeurant modeste jusqu'à 7 ans, qui a obtenu sa place au haras du fait d'être le propre frère de Deep Impact, donc aussi par Sunday Silence.
Kitasan Black, le père d'Equinox, lui aussi lauréat de la Japan Cup
Le frère ainé d'Equinox, Weiss Meteor a gagné un Gr.3, tout comme sa mère Château Blanche (King Halo). Quant a son grand-oncle Blandices, il a remporté, dans un autre style, le Nakayama Grand Jump ! Cette famille est française à la base, provenant de l'élevage de l'écurie Aland (Alec Head et Roland de Chambure). La 3e mère Maison Blanche (Alleged) a traversé la planète dans le ventre de sa mère Blanche Reine, une soeur de l'important Bellypha et du plus modeste Bellman. Père de Mendez, Silvermine et bien d'autres, Bellypha (Lyphard) a été un étalon à succès au Haras du Quesnay avant d'être vendu au Japon à 13 ans en 1989. Sa soeur est donc partie en même temps, sans doute dans le cadre d'un package bien négocié.
Bellypha, un étalon important en France puis exporté au Japon en même temps que sa soeur Blanche Reine, future 4e mère d'Equinox.
A noter qu'avant de quitter l'hexagone, Blanche Reine venait de donner naissance à Balleroy (Kaldoun), un dauphin de Sillery dans le Prix Jean Prat (Gr.1) chez Jean de Roualle, qui a fait une carrière respectable comme étalon aux Haras Nationaux (Odeillo du Mathan, Seba Le Roi, La Reine Chic, Atlantique Nord, Narquois).