Prix Foy : Byzantine Dream s'affirme, est-ce l'année du Japon ?

 

Cheval doté de beaucoup de tenue, Byzantine Dream venait d’échouer d’une tête seulement dans le très prisé Tenno Sho sur 3200 mètres. C’est en position d’outsider que ce 4 ans abordait un Prix Foy édition 2025 très relevé. Face à des chevaux de la trempe de Sosie, Los Angeles, Iresine, Almaqam, Arrow Eagle ou encore Map of Stars, Byzantine Dream a été grand et s’est imposé, comme l’avaient fait avant lui les japonais Deep Bond ou Orfevre.

 

En plus de Byzantine Dream, le Japon envoie cette année deux autres aventuriers : Croix du Nord, lauréat du Derby et leader de sa génération, et Alohi Alii, brillant vainqueur du Prix Guillaume d’Ornano à Deauville. Alors, parmi eux se cache-t-il le Messie ? En se basant sur leur profil et sur l’histoire des Japonais dans cette course, tentons de déterminer s’ils peuvent réussir là où les autres ont échoué. 
 

 

 Croix du Nord, la meilleure chance au papier

 

 

 

 

Les derniers mâles vainqueurs (les femelles ayant un rating calculé différemment), à savoir Ace Impact, Sottsass, Waldgeist, Golden Horn et Workforce, avaient tous réalisé un rating de 124 ou plus avant leur succès à Longchamp. Parmi eux, un seul échappe à la règle : Torquator Tasso. N’ayant évolué qu’en Allemagne, ses ratings ont sans doute été un peu sous-évalués par les handicapeurs. Lors de sa victoire dans la 100e édition de l’Arc, puis l’année suivante lors de sa 3e place, il s’est montré capable de réaliser un rating de 126. Ainsi, nos trois Japonais vont devoir considérablement élever leur niveau de jeu s’ils veulent l’emporter.

 

 

 Orfevre avait réalisé des bien meilleurs ratings que nos trois poulains japonais

 

 

 

Autre facteur clé dans la non-réussite des Nippons chez nous : le terrain. Disputé en octobre, l’Arc se court la plupart du temps sur une piste souple, voire très souple. L’une des seules exceptions récentes demeure l’édition 2023, disputée sur une piste plutôt rapide. Or cette année-là, les Japonais avaient décidé de ne pas envoyer leur crack Equinox, craignant une piste trop pénible. Malgré son accélération hors norme, Ace Impact aurait-il été capable de revenir sur un Equinox qui aurait fait le trou ? Nul ne peut le dire.

 

Nos trois poulains japonais ont tous évolué sur des terrains très rapides dans leur pays. Comme évoqué précédemment, il y a de grandes chances que la piste soit souple, ce qui rajoute un énorme point d’interrogation sur leurs chances. Les trois sont issus d’étalons japonais, dont la transmission de l’aptitude aux pistes lourdes n’est pas la qualité première. En plus de la profondeur du terrain, les visiteurs asiatiques doivent s’adapter au profil assez atypique de ParisLongchamp. Habitués à concourir sur des pistes plates et à avoir leurs aises – les contacts entre chevaux et changements de ligne étant sévèrement punis par les commissaires – les Japonais débarquent ici dans une course sur un parcours composé d’une descente qui peut déséquilibrer et d’une fausse ligne droite où l’on joue des coudes. Les Prix Foy et Niel étant disputés avec un nombre de partants très faible, les conditions sont différentes du Jour J en ce qui concerne l’aspect « bagarre ».

 

 

 Nos japonais auront-ils leur chance si la piste s'assouplie ? ©APRH