Pauline Prod'homme joue les ambassadrices à St Moritz
Les Jeux Olympiques d'hiver sont condamnés à terme, la faute au réchauffement climatique. Ce n'est pas France Sire qui l'affirme mais des journaux tout aussi sérieux que votre site internet préféré comme la référence Le Monde. L'hiver 2013-2014 restera dans les annales. Inondations monstres en Grande-Bretagne, températures extrêmes dans les rues de New York et de Washington, des pisteurs en t-shirt voire même torse nu en bord d'une piste de descente olympique à Sochi. On aura tout vu. A St Moritz, ce fut l'hiver le plus neigeux depuis 1956 : plus de 2 mètres de neige en bord de route des kilomètres durant dans cette fabuleuse vallée alpestre en altitude ! De quoi ravir les skieurs en doudoune Vuitton mais beaucoup moins les organisateurs du White Turf.
"Le trou de la discorde"
Les effets cumulés du poids de la neige surabondante, de sa température plus élevée que celle la glace et d'un soleil généreux à la mi-journée ont transformé ce lieu unique et fantastique en piège permanent. Le 1er des trois dimanches du meeting de St Moritz, une chute collective a lancé la saison des pires manières. Une zone invisible à l'oeil nu et même lors du tour de reconnaissance entraîna inexorablement cinq chevaux et pilotes le nez dans la neige devenue soupe sous les sabots des coursiers.
Deux semaines plus tard, une nouvelle chute, moins spectaculaire celle-là. Et dimanche, dès la 1ère, une nouvelle cascade involontaire et des chevaux qui perdirent devant les tribunes. Du propre aveu de Pauline Prod'homme : "Franchement, ayant suivi ce qui s'est passé depuis début février, j'y suis allé la boule au ventre, alors que d'habitude...Mais bon, tout s'est bien terminé, alors..." Une sorte de miracle, effectivement. Car 20 minutes avant le départ de cette course pour femmes, les palabres allaient bon train sur la piste blanche : courra ou courra pas ?
Les trous de la discorde (voir photo ci-dessus), impossibles à reboucher par définition, ont longtemps fait pencher la balance vers l'annulation pure et simple. Finalement, seules deux courses sont passées à la trappe, les autres se disputant sur un anneau à la dernière ligne droite retracée par une lice provisoire. Le mécontentement teinté d'inquiétude de nombreux jockeys ne changea rien et finalement, ô miracle, tout le monde rentra sain et sauf. Mais si les scientifiques et climatologues ne se trompent pas, réservez tout de suite vos vingt prochains dimanches de février car, comme les JO, pas certain que les courses de St Moritz durent encore des décennies.
GALERIE PHOTOS
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Podium de l'étape helvétique du Sheika Fatima Bint Mubarak Ladies Champioship, même le poney fait partie du lot !