Hong Kong 2015 : Mouillés mais contents, une soirée à Happy Valley
Happy Valley sous la pluie battante, ça a son charme !
Disons le tout de suite, Maxime Guyon n'a pas gagné le championnat. Il n'avait aucune chance prépondérante dans les 4 épreuves du challenge, mais il s'est tout de même battu comme un diable, ne ratant que d'un souffle le succès dans une course sur 1000 m où son cheval, St Yazin, un vieux coucou de 7 ans avec une mère par Montjeu, était parti comme un fer à repasser (voir la course). Le Sud-Africain Gavin Lerena lui a conservé un nez d'avantage. Lauréat également de la 4ème épreuve du challenge, ce trentenaire longiligne qui fait partie de l'élite de son pays après avoir battu le record des apprentis longtemps détenu par Michael Roberts, a finalement décroché le championnat sponsorisé par Longines avec la belle montre en cadeau.
Gavin Lerena soulève son imposant trophée gagné dans le championnat des jockeys à Happy Valley
Mais là n'était pas le plus important, en fait. L'essentiel à Happy Valley, c'est Happy Valley. De l'avis de tous ceux qui ont eu la chance de le visiter parmi plein d'autres dans le monde, c'est le champ de course le plus incroyable de la planète. Il faut s'imaginer être au coeur de l'Asie ultra-urbaine, déambulant à travers un inextricable enchevêtrement de ruelles, de panneaux, de boutiques bigarrées ne fermant jamais, de gratte-ciel brillants de mille feux entourés de bouis-bouis, réparateurs de n'importe quoi, cuiseurs de canards laqués qui inondent toute la ville jusqu'aux portes de l'aéroport de cette permanente odeur de volaille marinée.
On passe devant deux magasins bien achalandés, celui qui vend des Rolls Royce, son voisin qui propose trois Mc Laren rutilantes derrière la vitrine. On manque de se faire écraser par l'un des antiques trolley bus, le 1er transport en commun de cette ville-Etat accrochée sur un ilot sauvage et escarpé, toujours en fonctionnement dans ce lieu magique, symbole du vrai autre monde, pas l'occidental donc, mais pas l'anti-occidental non plus, tout simplement l'Asie.
Le Hong Kong Jockey-Club pense décidément à tout, même aux parapluies pour les entourages des participants
Quelle est votre Miss préférée ?
L'hippodrome de Happy Valley, un petit poumon au coeur d'une ville qui ne dort jamais
Les "garçons" de voyage français sont de sortie en attendant le grand jour ce dimanche
Maxime Guyon représentait la France dans le championnat des jockeys. Il n'a malheureusement pas pu s'imposer mais a pris une 2ème place battu d'un micro nez (celui de Cléopâtre), voir la photo ci-dessous
Le jockey sud-africain Douglas White est un habitué des hivers de Hong Kong
L'ancien top jockey puis maintenant top entraineur Tony Cruz est né à Hong Kong. Il fêtera ses 59 ans le 24 décembre prochain.
Ryan Moore