Le Prix Bournosienne pour Garde de Burge, Joel Boisnard et la Guadeloupe

12/11/2022 - Evénements
Ancien top jockey de plat, devenu entraîneur à succès dans la discipline, Joel Boisnard s’est également illustré à plusieurs reprises avec des sauteurs. Audacieux, il a présenté Garde de Burge comptant deux sorties seulement au départ du Prix Bournosienne. Pari payant car l’élève du guadeloupéen Raymond Luce a fait une véritable démonstration. En partenariat avec l’étalon Voiladenuo. 


Rebaptisé Prix Magalen Bryant depuis 2021, le Prix Bournosienne (Gr.2) rassemblait les meilleures pouliches de 3 ans. En l’absence de Dreammy Bell, la hiérarchie n’était pas établie avant le départ de l’épreuve, et avaient toutes leur chance pour la victoire. Après le saut de la dernière difficulté, elles étaient encore 3 à prétendre au succès. Mais sur le plat, Garde de Burge et Théo Chevillard n’ont laissé aucune chance à leurs rivales. La fille de Kapgarde réalise là une performance de haut vol, elle qui participait seulement à la troisième course de sa carrière. Son mentor Joel Boisnard avait décidé de faire l’impasse sur le premier semestre. Après des débuts victorieux sur les haies de Bordeaux en septembre, et une bonne 2e place à Auteuil, Garde de Burge franchit les échelons quatre à quatre en obtenant ce samedi le titre de « meilleure pouliche de 3 ans ».  
 
 
     La joie de Théo Chevillard au passage du poteau ©APRH
 
 
 

Garde de Burge est née dans l’Orne au Haras de Sainte Gauburge, propriété du guadeloupéen Raymond Luce. Ce dernier avait déboursé 70 000€ pour acquérir sa mère Tornada, une double lauréate de Listed à Auteuil, présentée pleine de Martaline. Un achat payant puisque le poulain à naître ne sera qu’autre que Martator. Raymond Luce ne trouvant pas d’acheteur à un prix satisfaisant (racheté 14 000€ ndlr) lorsque Martator avait été présenté yearling a Arqana, il décida de le confier à Joel Boisnard. L’homme de Senonnes fera du poulain l’un des meilleurs 4 ans de sa génération l’an dernier. Martator va en effet remporter le Prix Gaston Branère (L.), et se classer 2e du Prix Alain du Breil (Gr.1) et 3e du Prix Renaud du Vivier (Gr.1).
  
 Martator, le frère de Garde de Burge ©APRH
 
 
L’association entre Raymond Luce et Joel Boisnard fait des étincelles depuis plusieurs années, et ce dans les deux disciplines. Tout a commencé lorsqu’en 2006, le guadeloupéen confie une de ses élèves Diyakalanie à Joel Boisnard. Sous la selle de Thierry Thulliez, la pouliche se classera 3e du Prix de Diane (Gr.1) 2007. Par la suite, la casaque jaune et bleue de Raymond Luce va de nouveau briller avec Mambia. A 2 ans, elle va remporter le Prix du Calvados (Gr.3), avant d’être vendu lors de la vente de l’Arc à l’américain Martin Schwartz. Sous la célèbre casaque orange, la pouliche va se classer par la suite 4e du Prix Marcel Boussac (Gr.1).
  
 Diyakalanie sous la casaque de Raymond Luce ©APRH
 

Ancien top jockey dans l’ouest, première monte durant de nombreuses années pour Henri-Alex Pantall, Joel Boisnard va passer de l’autre coté de la barrière au début des années 2000. Si son effectif est majoritairement composé de chevaux de plat, il n’en oublie pas ses premiers amours, lui qui fut apprenti chez le légendaire entraîneur d’obstacle Wladimir Hall. Il va notamment tomber il y a une dizaine d’année sur le phénoménal Kap Dream. Sous la casaque de sa femme Anne, le fils de Kapgarde avait remporté le Prix Carmarthen (Gr.3), avant de s’accidenter dans un Grand Prix d’Automne (Gr.1) dont il était grandissime favori. Plus récemment, Joel Boisnard a vu plusieurs de ses sauteurs s’illustrer dans des courses principales, comme Denomedenuo et Garkapstar
 


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