ARQANA : Siyouni règne grâce au japonais Yoshito Yahagi
En très peu de temps, Yoshito Yahagi est passé du statut d'inconnu à celui de star mondiale et ambassadeur des courses japonaises. Son père était entraîneur sur le circuit national japonais, la NRA, mais Yahagi n'a pris sa licence qu'à 43 ans en 2004, en se lançant dans le grand bain de la JRA. Il a remporté son Gr.1 en 2010, dans un certain anonymat. Cependant, Yahagi voit loin et est un homme de défis, qui se satisfait rarement d'exploits local. Visionnaire, se créant une vraie image de marque avec son éternel chapeau et ses brides rouges et blanches bariolées, il veut conquérir le monde entier !
Yoshito Yahagi avec le propre frère de Sottsass, acheté 2,1M €
Yahagi est passé à un statut de grande star lorsqu'il a commencé à courir à travers les plus belles courses mondiales. Entre-temps, il avait entraîné le phénoménal Contrail, gagnant de la Triple Couronne japonaise et de la Japan Cup. Il a posé ses premiers jalons internationaux dans la Dubai Turf 2018 avec Real Steel avant de gagner des Grs.1 à Hong Kong, le Cox Plate en Australie avec Lys Gracieux, puis de créer l'immense exploit de faire vaincre le Japon à la Breeders' Cup à 2 reprises en 2021, une grande première. Il a également gagné à la Saudi Cup et fait un triplé à Dubaï cette année ! Yahagi veut maintenant gagner un Gr.1 en Europe pour être totalement satisfait ! C'est d'ailleurs dans les St James Palace Stakes de Frankel qu'il a eu son premier partant international, en 2011. Il est venu cette année à Deauville avec King Hermès, Bathrat Leon et Stay Foolish, qui va courir le Grand Prix de Deauville pour gagner son ticket dans l'Arc.
Le propre frère de Sottsass sur le ring (aprh)
Affublé d'un chapeau qui change de couleur selon les jours, Yoshito Yahagi enchérit à la vitesse du vent et est sûr de son fait. Hier, il a été sous-enchérisseur sur le top price par Shamardal, mais ne s'en est pas laissé compter pour acquérir à 2,1M € le propre frère de Sottsass, donc fils de Siyouni et de la géniale Starlet's Sister, à qui l'on doit aussi Sistercharlie et My Sister Nat. L'écurie des Monceaux, qui a gardé la 2 ans par Dubawi chez Jean-Claude Rouget, voit ce poulain partir au Japon avec un rêve bien précis : gagner le Derby ... puis revenir en Europe ! Yahagi a aussi acheté à 560.000 € un fils de Kingman de la souche de Waldgeist, vendu par Elise Drouet du Domaine de l'Etang.
Henri Bozo, top vendeur aujourd'hui grâce à 2 millionnaires passés sous la bannière de l'écurie des Monceaux (aprh)
Devenu une superstar des pistes, puis des rings, Siyouni est vraiment une bannière internationale pour la France et son parc étalon florissant. Père du top price à 2,1M €, ce qui est son record sur un ring, il a ensuite vu l'une de ses filles à la robe grise afficher 1,4M €. Elle aussi présentée par les Monceaux, la pouliche est le premier produit de la gagnante de Listed Aviatress, elle-même soeur de Marbre Rose et de Mathletic. Co-élevée avec la famille Roth, des américains à la tête de LNJ Foxwoods, la pouliche a en fait été achetée en totalité par ces derniers. Ils ont des chevaux en France chez Tim Donworth, Francis-Henri Graffard et Jean-Claude Rouget, et la pouliche devrait rester sur notre sol. Sa mère, Aviatress, était déjà entraînée chez nous par Alain de Royer Dupré.
La yearling de Siyouni et Aviatress, vendue 1,4 M € (photo Zuzanna Lupa)
Siyouni est également le père du lot 199, une soeur de Fénelon élevée par la famille de Moussac et présentée par le Haras de la Louvière. Elle a été achetée 600.000 € par Nicolas Clément en compagnie d'un client américain, déjà propriétaire chez Christophe Clément sous la bannière de RT Racing. La Louvière de Lady O'Reilly a vendu quelques minutes plus tard une fille de Woottoon Bassett pour 750.000 € à Richard Knight. Celle-ci aussi devrait rester en France et continuer de faire briller cette belle souche qui remonte jusqu'à une certaine Allegretta, la mère d'Urban Sea ...
