Motamarris : ça démarre extra au Mazet
Cela peut paraître anodin au commun des mortels mais il y a un stress particulier pour tout étalonnier qui s'apprête à lancer la carrière d'un futur reproducteur. Car pour espérer donner naissance à des champions, encore faut-il les faire. Donc gare aux bande-mous ! On veut tout l'inverse de Sandrine Rousseau, du gros mâle qui a la bite à la place du cerveau, qui saute sur tout ce qui bouge sans réfléchir, un brutal qui fonce droit au but sans regarder les détails de l'objectif, qui pédale dans s'occuper de la marque du vélo. Moramarris semble fait de ce bois dur. Ses premières juments saillies ont déjà été testées pleines. Au 25 mars, il en compte 24 de saillies et une bonne quinzaine sont déjà en attente sur place au Haras du Mazet. Sans faire de plan sur la comète, Mathieu Talleux peut espérer un score de 80 et pourquoi pas plus, car il y a toujours des recrues de dernières secondes, des éleveurs qui attendent le dernier moment pour se décider, parfois après la naissance printanière de la poulinière en suspens.
Mathieu Talleux devant le chateau de Pompadour avec Motamarris.
Mais en parallèle de la quantité, il faut bien sûr attirer des prétendantes de qualité, pas que demi-mondaines ou des 3e mains. En l'occurrence, le fils de la Havre, neveu de Tamayuz, a su séduire quelques princesses. Ainsi, il compte dans son carnet de bal Laskadoun, Sureyya, Shimrana, Leberalsa, Vandaletta. Bref, des poulinières qui évoluent au niveau des black-types en plat ou en obstacle.