Le champion Rail Link s'est éteint
Rail Link s'est éteint
Auteur d'une carrière courte, Rail Link a tout de même marqué les esprits sous la casaque Abdullah au long de son année de 3 ans. Gagnant du Grand Prix de Paris, il est encore à ce jour le dernier vainqueur d'Arc d' André Fabre, et le premier de Stéphane Pasquier. Dans l'édition 2006, qui était extrêmement relevée, le jeune 3 ans s'impose devant Pride, Hurricane Run, et bien sûr le grand japonais Deep Impact, qui sera plus tard disqualifié. C'était en somme un drôle de cheval de course.
Rail Link face à Pride dans l'Arc 2006
Au haras anglais de Juddmonte, Rail Link a débuté à 12500 £ la saillie et attiré les foules, mais n'a jamais eu le succès escompté. Il a tout de même conçu là-bas 2 gagnants de Gr.1 : Spillway en Australie, et le compliqué mais fort talentueux Epicuris (Critérium de Saint Cloud), qui aurait sans doute eu une toute autre carrière sans son caractère impossible. Les produits de Rail Link, très à l'aise sur la distance et dans le terrain lourd, ont mis du temps à se révéler...
En 2015, il est donc arrivé en appel au Haras de Cercy, et s'est subitement mis à beaucoup saillir. Il faut dire qu'un gagnant d'Arc, ça avait de la gueule. Il a d'emblée bien fait avec ses générations françaises, PS et AQPS, et donné de nombreux vainqueurs dans toutes les disciplines, qui arrivaient à leur top à l'automne dans le lourd. De cette campagne française, on peut citer Guerrier Rose, Hussard d'Arthel, Grand de Thaix, Gelinka ou encore Hôtel Dieu. Depuis la saison 2021, Rail Link était dans la Manche au Haras de Vains d'Adrien Delaroque, qui avait donc ramené un gagnant d'Arc dans sa région manchoise. Il s'y est éteint hier d'une crise cardiaque dans son paddock.
Adrien Delaroque et Rail Link