2024, la déferlante Cokoriko

Sacré meilleur étalon d’obstacle pour la première fois en 2023, Cokoriko fait encore plus fort en 2024. En dépit de ses formidables statistiques, il lui était reproché de ne pas avoir sorti un vainqueur de Gr.1 parmi ses 8 générations en âge de courir. Tout un symbole, c’est Kolokico un élève de Jacques Cyprès, président de la SCAECC du Haras de Cercy et fervent défenseur de l’étalon depuis son arrivée au haras nivernais en 2014 (dont il avait été le tout premier pensionnaire) qui a vaincu le signe indien en remportant le Prix Ferdinand Dufaure en mai dernier. Ce succès en a appelé d’autre puisque Sain d’Esprit et Kingland se sont respectivement illustrés dans les Prix Cambacérès et Renaud du Vivier.

 

 

 Kingland a écrasé ses rivaux dans le Prix Renaud du Vivier ©APRH

 

 

Lorsque l’on s’intéresse au nombre de vainqueurs et placés au niveau black type cette saison, avec un score de 25, Cokoriko est seulement devancé par Doctor Dino qui en compte 29. Il est cependant le seul étalon basé en France à avoir produit 3 vainqueurs individuel de Gr.1. Si Cokoriko a toujours soutenu un fort soutien, notamment de la part des éleveurs du centre-est, il ne faut pas oublier qu’il a été proposé durant ses 4 premières saisons au tarif de 1700 € ! Aujourd’hui nous voyons en piste ses générations conçues à 6 et 8000 €. En 2025, il sera proposé à 15 000 € (8000 pour les adhérents ndlr) dès lors le niveau moyen de la jumenterie devrait continuer à augmenter. De quoi envisager l’avenir sereinement.

 

 

 

 

"Robin des Champs, Nikos, Cardoudal et Carmarthen : voilà ce que j'appelle une belle série, et cela nous a convaincu d'acheter ce cheval, outre son modèle, sa souche maternelle et ses propres performances ". Tels étaient les mots de Jacques Cyprès il y a 10 ans au moment de l’acquisition de Cokoriko. Entraîné par Jean-Paul Gallorini - qui l’a aussi élevé - Cokoriko n’a été vu qu’à quatre reprises en piste avant de connaitre un problème de santé. Le temps pour lui de remporter le Prix Général de Rochefort (L.) à Auteuil, devant Milord Thomas et Un Temps Pour Tout, deux futurs vainqueurs de Gr.1. Hormis ce problème physique, Cokoriko semblait avoir tout en magasin (toujours facile à dire a posteriori …) pour réussi au haras : physique, pedigree et performance. Cokoriko dispose également d’un autre atout de taille, à savoir son âge. Du haut de ses 15 ans, le sire possède encore plusieurs saisons pour continuer de marquer l’élevage français. Avant que pourquoi pas un de ses fils ne rentre au haras pour lui succéder.