Cocorico à Royal Ascot, avec Calandagan, Francis-Henri Graffard et Stéphane Pasquier

21/06/2024 - Actualités
Depuis 2019 et le sacre de Watch Me et Francis-Henri Graffard dans les Coronation Stakes (Gr.1), plus aucun cheval entraîné en France n'était parvenu à s'illustrer lors du meeting de Royal Ascot. Jusqu'à ce vendredi 21 juin 2024, avec le succès de l'Aga Khan Calandagan dans les King Edward VII Stakes (Gr.2) sous la selle de Stéphane Pasquier... et l'entraînement de Francis-Henri Graffard !

Cinq ans après Watch Me, l'entraînement de Francis-Henri Graffard s'est de nouveau illustré à Royal Ascot, cette fois-ci grâce à Calandagan et Stéphane Pasquier dans les King Edward VII Stakes (Gr.2), pour l'élevage et la casaque de son Altesse l'Aga Khan

 

Cinq ans. Cela faisait très exactement cinq ans que l'entraînement français n'était plus parvenu à briller lors du meeting Royal Ascot, en Angleterre. Soit depuis le sacre de Watch Me (Olympic Glory) dans les Coronation Stakes (Gr.1) pour l'écurie morlacuméenne de Francis-Henri Graffard. Et comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, c'est ce même Francis-Henri Graffard qui a réussi à mettre un terme à cette "disette" au travers de Calandagan (Gleneagles), un élève et représentant de Son Altesse l'Aga Khan venu mettre à mal les coursiers de la Verte Erin et de la Perfide Albion dans les King Edward VII Stakes (Gr.2), avec Stéphane Pasquier sur son dos.

 

 

Longtemps pointé à l'arrière-garde, Calandagan s'est rapproché de la ligne des premiers, tout à l'extérieur, dans la phase finale, avant de prendre le meilleur au poteau des 200 derniers mètres, puis de bien poursuivre son effort pour le conserver jusqu'au bout, et ainsi l'emporter très plaisamment, détaché de ses adversaires. La deuxième place a été prise par Space Legend (Sea The Stars), six longueurs plus loin, et la troisième par Royal Supremacy (Make Believe), encore une longueur trois-quarts plus en retrait. Également façonné au quotidien dans l'Hexagone, par Pia & Joakim Brandt, Mondo Man (Mondialiste) a échoué au pied du podium, à la quatrième place, à seulement trois-quarts de longueur du troisième.

 

 

Faisant donc aussi bien qu'Atrax (Pharis), dernier cheval entraîné en France (par Henri Nicolas, ndlr) à s'être imposé dans ces King Edward VII Stakes (Gr.2) de Royal Ascot avant lui (en 1960, ndlr), Calandagan en a aussi profité pour offrir un nouveau succès à son pilote, Stéphane Pasquier, lors de la plus belle semaine de plat de l'outre-Manche, lui qui n'y avait plus brillé depuis la victoire du crack Manduro (Monsun) dans les Prince Of Wales's Stakes (Gr.1), en 2007.

 

17 ans après Manduro, Stéphane Pasquier a de nouveau eu le plaisir de gagner à Royal Ascot, en selle cette fois-ci sur Calandagan, dans les King Edward VII Stakes (Gr.2)

 

Défendant donc l'élevage ainsi que la casaque de Son Altesse l'Aga Khan, Calandagan a pour père Gleneagles (Galileo), l'un des étalons de la "galaxie" Coolmore, proposé aux éleveurs à 17 500€ la saillie cette saison. Miler de très grande classe, et vainqueur à pas moins de quatre reprises au niveau Gr.1 (Vincent O'Brien National Stakes, 2 000 Guineas, Irish 2 000 Guineas et St James's Palace Stakes, ndlr), on lui doit également plusieurs autres gagnants de stakes, parmi lesquels Highland Chief, un vainqueur des Man O'War Stakes (Gr.1), ou encore Loving Dream, dont le nom figure au palmarès du Prix de Royallieu (Gr.1).

 

Gleneagles, le père de Calandagan, étalon à Coolmore, en Irlande (© Coolmore)

 

Côté maternel, Calandagan est le deuxième produit de Calayana (Sinndar), qui avait brillé à deux reprises en plat, à 3 ans et 4 ans, sous la férule d'Alain de Royer-Dupré, mais aussi conclu deuxième de la bonne God Given (Nathaniel) dans l'édition 2017 du Prix Minerve (Gr.3), à Deauville. Cette nièce de Canndal (Medicean), placé des Belmont Derby Invitational S. (Gr.1), est issue de la même souche que la matrone Clodora (Linamix), cette ancienne lauréate des Prix de l'Opéra (Gr.2) et de la Calonne (L.) qui a ensuite donné pas moins de huit vainqueurs en compétition, parmi lesquels Clodovil (Danehill), sorti victorieux en 2003 de la Poule d'Essai des Poulains (Gr.1), et devenu étalon par la suite.

 

Calayana, la mère de Calandagan, dans ses oeuvres en compétition (© APRH)

 

Troisième en débutant d'un certain Metropolitan (Zarak) (vainqueur ce printemps de la Poule d'Essai des Poulains (Gr.1) et bon troisième plus tôt cette semaine des St James's Palace Stakes (Gr.1), sur ce même hippodrome de Royal Ascot, ndlr) dans le Prix de Montaigu, à Deauville, mais non sans faire preuve de (beaucoup) de caractère, Calandagan a ensuite été castré et n'a été revu que fin octobre, dans le Prix du Mont César, sur l'hippodrome de Chantilly, qu'il est parvenu à remporter. Deuxième pour sa rentrée à 3 ans dans le Prix François Mathet, ce poulain restait depuis sur deux victoires consécutives, acquises à ParisLongchamp dans les Prix Noailles (Gr.3) et Hocquart (Gr.3). De par cette nouvelle victoire "black-type", il offre une fin de semaine "royale" à l'élevage et la casaque de Son Altesse l'Aga Khan ainsi qu'à toute l'écurie de Francis-Henri Graffard, qui n'avaient pas été en verve jusque-là avec Dolayli (Siyouni), septième des Queen Anne Stakes (Gr.1), et Rouhiya (Lope de Vega), neuvième et dernière des Coronation Stakes (Gr.1). Et une fin de semaine que l'on souhaite voir se poursuivre pour l'entraîneur isarien, qui dispose encore d'une cartouche durant ce meeting de Royal Ascot 2024, avec la participation de Goliath (Adlerflug) dans les Hardwicke Stakes (Gr.2) ce samedi 21 juin.

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