L'anglaise Amy Murphy s'installe de façon permanente à Chantilly

03/02/2025 - Actualités
Après avoir obtenu une licence provisoire en 2022, l’anglaise Amy Murphy a décidé de s’installer définitivement sur le centre d’entraînement de Chantilly. 

 Amy Murphy quitte Newmarket pour Chantilly

 
En avril 2022, la Britannique Amy Murphy avait obtenu auprès de France Galop une licence provisoire d’une durée de trois mois. Elle avait alors installé une quinzaine de ses pensionnaires à Lamorlaye. Cette expérience avait été une réussite, puisque plusieurs de ses pensionnaires se sont illustrés, tels que Manhattan Jungle (Prix des Rêves d’Or L.) ou Mercian Prince, qui avait remporté sa course sur les haies de Pau. Depuis la fin de sa licence temporaire, la professionnelle continuait à aligner très régulièrement ses protégés basés à Newmarket pour courir en France, et toujours avec la même réussite.
 
 
Amy Murphy et Manhattan Jungle ©APRH
 
 
Mais ces voyages à travers la Manche ont un coût très élevé – surtout depuis le Brexit – et, dès lors, les contre-performances en piste rendaient la facture salée pour ses propriétaires. Par conséquent, Amy Murphy a décidé de sauter le pas et de s’installer définitivement sur notre sol. Elle a annoncé sur son compte X que la totalité de son effectif et une partie de ses salariés allaient s’installer à Chantilly. 
 
 
 
 
 
Comme un grand nombre de ses confrères basés en Angleterre, Murphy tire la sonnette d’alarme, déclarant que le modèle financier devient de moins en moins viable. Les différents coûts liés à l’activité ont grimpé en flèche ces dernières années, tandis que les allocations sont bien maigrichonnes. À titre de comparaison, en 2024, les 360 partants qu’elle a eus en Angleterre ont remporté 33 courses, décrochant un total de £311 167 (375 000 €), tandis qu’en France, elle a remporté six courses et pris dix places avec 24 partants, obtenant 172 000 €.
 
  
 
 Adam West vient d'aménager à Maisons-Laffitte
 
 
La situation des courses anglaises est très paradoxale, puisqu’elles sont parmi les plus prestigieuses au monde avec le Derby, Royal Ascot, Glorious Goodwood et autres. Les plus grands propriétaires du monde investissent des fortunes pour y faire courir leurs chevaux, mais un maiden rapporte à peine £4 000 au vainqueur ! Son voisin français, avec son niveau d’allocations bien plus élevé, attire forcément les convoitises des professionnels disposant d’effectifs de taille intermédiaire. Il y a quelques semaines, Adam West, un jeune professionnel anglais, pourtant récent vainqueur de Gr.1 avec le sprinter Live In The Dream, a choisi de déménager son écurie à Maisons-Laffitte. Avant lui, Louisa Carberry, Noel George ou Nick Littmoden ont tenté leur chance dans l’Hexagone avec la réussite qu’on leur connaît.

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