Avec We'll Defend, la connexion Lerner-Bahreïn a de beaux jours devant elle

Depuis quelques saisons, Carlos et Yann Lerner ne cessent de voir la qualité moyenne de leur effectif augmenter. Après avoir remporté quatre courses principales en 2022, les Mansonniens en ont remporté sept en 2023, puis neuf l’an passé. Une année 2024 bien évidemment marquée par le sacre de Look de Vega dans le Prix du Jockey Club, 23 ans après Anabaa Blue. Plus tard dans l’été, les Lerner ont également brillé au plus haut niveau en Allemagne, dans le Grosser Preis von Bayern, grâce à Calif.

 

 

 Calif

 

 

Ce fils d’Areion avait été confié au printemps par son propriétaire, le Bahreïni Fawzi Nass. Ce dernier est l’un des plus grands industriels de la construction dans le Golfe Persique et dispose également d’une licence d’entraîneur dans son pays. La collaboration entre Nass et Carlos et Yann Lerner s’est établie grâce à Stéphane Ladjadj, qui a travaillé plusieurs années pour Fawzi Nass au Bahreïn avant de rejoindre le duo père-fils. Ainsi, l’hiver, Nass fait courir ses meilleurs chevaux dans les belles joutes du Golfe et les confie par la suite aux Lerner pour la belle saison européenne. Une stratégie qui s’est avérée efficace avec Calif, mais aussi Dilawar, qui a brillé sur le Défi du Galop l’an passé.

 

 

 

 

En parallèle des chevaux d’âge, Nass a également investi dans des yearlings avec les Lerner. À l’heure actuelle, on dénombre cinq jeunes chevaux appartenant à Victorious Racing (l’écurie de Fawzi Nass) chez Carlos et Yann Lerner. Parmi eux figure We’ll Defend, la sœur de La Parisienne. Cette fille de Zelzal avait été acquise yearling à Arqana pour 150 000 €. Victime d’un contretemps dans sa préparation, We’ll Defend faisait ses premiers pas ce mardi sur l’hippodrome de Chantilly. Précédée de bruits extrêmement favorables, la pouliche n’a laissé aucune chance à ses rivaux, s’imposant avec une facilité déconcertante.

 

 

 We'll Defend semble sortir de l'ordinaire ©APRH

 

 

Après la course, au vu des attentes autour de la pouliche et de sa prestation, la question de la comparaison avec Look de Vega a été posée à Yann Lerner. Ce dernier a alors déclaré : « Elle est au moins aussi bonne que lui. Sauf que Look de Vega a pu débuter à 2 ans. Il va falloir continuer de construire cette pouliche jusqu’aux Classiques du printemps. » Look de Vega était arrivé au départ du Prix du Jockey Club avec seulement deux courses dans les jambes. We’ll Defend, si elle se présente au départ de la Poule, aura sensiblement la même expérience. À elle désormais de démontrer qu’elle appartient à cette catégorie de chevaux hors normes.

 

 

   Un an après Look de Vega, les Lerner espèrent revivre un printemps couronné de succès ©APRH