Disparition de l'étalon Dariyan, ancienne gloire des Aga Khan Studs
Ancienne gloire des Aga Khan Studs, l'étalon Dariyan s'en est malheureusement allé, dans sa 12ème année
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour les Aga Khan Studs. Un peu comme la couleur du ciel actuellement, tantôt pluvieux, tantôt ensoleillé. En effet, celui-ci était au beau fixe samedi dernier avec la victoire d'Ezeliya (Dubawi) dans les Oaks d'Epsom, sous la selle de Chris Hayes, et pour l'entraînement irlandais de Dermot Weld. Mais 48 heures avant ce succès de la 99e gagnante de Gr.1 de la famille Aga Khan, celui-ci était teinté d'un noir d'encre, du fait de la disparition de l'un de leurs étalons, Dariyan, alors qu'il officiait cette année au Haras du Mont-Goubert, sur la commune de Beuvron-en-Auge, dans le Calvados. Ce dernier, souffrant d'une maladie, n'a en effet pu être sauvé par les vétérinaires qui ont été contraints de prendre la ô combien difficile décision de l'euthanasier.
Dariyan, dans les prés des Aga Khan Studs, où il a vu le jour, grandi, et débuté sa carrière d'étalon
Sous la coupe d'Alain de Royer Dupré, Dariyan avait su faire preuve d'une régularité plus que louable au cours de sa carrière sportive, en terminant dans les cinq premiers de 11 de ses 13 apparitions publiques, aussi bien en France qu'à l'étranger. Parmi les meilleurs 3 ans français de sa génération, il avait notamment réussi à briller dans des épreuves de prestige comme le Prix Ganay (Gr.1) et le Prix Eugène Adam (Gr.2), sans oublier ses accessits glanés dans d'autres belles courses comme le Prix d'Ispahan (Gr.1), Guillaume d'Ornano (Gr.2), le Dubai City of Gold (Gr.2) ou encore le Hong Kong Vase (Gr.1), seulement battus par des cracks comme New Bay (Dubawi), A Shin Hikari (Deep Impact), Postponed (Dubawi), Highland Reel (Galileo) ou encore Flintshire (Dansili).
Dariyan, en 2016, lors de sa victoire dans le Prix Ganay (Gr.1), à Saint-Cloud, sous la selle de Christophe Soumillon (© APRH)
Gagnant de 2 000m à 2 400m, Dariyan était un fils du Chef de Race Shamardal (Giant's Causeway), père de pas moins de 175 gagnants de "Stakes" (Lope de Vega, Blue Point, Pinatubo, Tarnawa, Victor Ludorum, etc.), et père de mères de bien d'autres gagnants pour le moins notables (Facteur Cheval (Ribchester), Hello Youmzain (Kodiac), Latrobe (Camelot), Pretty Pollyanna (Oasis Dream), etc.). Sa mère, Daryakana (Selkirk), était non seulement bonne en piste, elle dont le nom figure notamment au palmarès du Hong Kong Vase (Gr.1) ainsi que du Prix de Royallieu (Gr.2), mais aussi au haras, puisqu'ayant engendré quatre autres vainqueurs en plus de Dariyan, parmi lesquels Devamani (Dubawi), lauréat des Knickerbocker St. (Gr.2) et des Monmouth St. (Gr.3), ou encore Darkaniya (Frankel), victorieuse du T. von Zastrow Stutenpreis (Gr.2) de Baden-Baden l'an dernier.
Mister Saint Paul, l'un des tout bons produits issus de Dariyan, lors de son succès dans le Prix La Force (Gr.3), à ParisLongchamp, au printemps 2022 (© APRH)
Proche parent des champions Almanzor (Wootton Bassett) et Darjina (Zamindar), Dariyan s'est avéré être un étalon mixte, capable de sortir des gagnants dans les deux disciplines du galop, incarnés notamment par des chevaux comme Mister Saint Paul (Prix La Force, Gr.3 et Prix Isonomy, L.), Galaxie Gold (2ème Prix Hocquart, Gr.2) ou encore Elizar (2ème Kent St., Gr.3) en plat, mais aussi Intime Wild (2ème Prix Camille Duboscq, L.) en obstacle. Récemment encore, il avait été mis sur le devant de la scène au travers des succès Lorne, Ker Welen et autre Al Khawaneej River en plat, ainsi que par la troisième place de Flying Space dans un Gr.1 (Disi Tay Deneme Kosusur) à Istanbul, en Turquie.