30 mai à Carhaix : la belle histoire de Kenzo et Benoit Chevet
Kenzo a offert un moment particulier à Benoit Chevet le 30 mai dernier à Carhaix, sous ses couleurs
Ceux qui connaissent les Rairies, petit village paumé à côté de Durtal dans le Maine et Loire, savent qu'il y a plus de chevaux de courses que d'habitants sur place, et par procuration quasiment que des gars de chevaux ! N'échappant pas à cet élan, la famille Chevet, et notamment les frères Bruno et Benoit, font partie de ces gens que l'on adore, qui vivent quoi qu'il leur en coûte leur passion pour les chevaux. Ainsi, Bruno Chevet a été pendant très longtemps permis d'entraîner, depuis le début des années 2000. Il a eu son dernier partant en 2019, après avoir remporté son ultime course en 2011 à Fougères avec une certaine Loutte de Brueyre. Son frère, Benoit, jeune retraité, a quant à lui pris ses couleurs et son permis d'entraîner en 2013.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Benoit Chevet (à droite de Tanguy Boivin, chemise rose), sait fêter ses victoires en famille ! Il est venu avec son frère, 2 de ses filles, un gendre et 5 petit-enfants !
Entraînant sur une petite piste aux Rairies, ils n'ont évidemment pas touché de grands coursiers, mais des ouvriers sympathiques, qui vont aux courses régulièrement pour faire vibrer leur entourage, entièrement dédié à leur cause ! Le 30 mai dernier à Carhaix, après une longue attente, Benoit Chevet a vu ses couleurs triompher pour la première fois, devant une foule bretonne en délire, et en famille ! Hourra ! Des belles histoires comme celles-ci, il n'est jamais trop tard pour les raconter ! Le cheval miracle, Kenzo, s'est imposé en steeple dès sa rentrée, pour l'entraînement de Tanguy et Aurélie Boivin. Aurélie nous raconte l'histoire de ce Kenzo et de son sympathique propriétaire : " Nous avons Kenzo à l'entraînement depuis l'an dernier pour Benoit Chevet, qui est un véritable passionné, comme toute sa famille. C'était un cheval très tendu, sur les nerfs. Plusieurs examens nous ont permis de voir qu'il avait une dent qui lui faisait très mal, et tout se passe bien depuis qu'il a été opéré cet hiver. La preuve, puisqu'il a gagné dès sa rentrée ! Benoit avait acheté le cheval pour une bouchée de pain après qu'il ait subi une tendinite chez son ancien entraîneur. Il l'a remis en route et fait courir en plat sous son entraînement, mais ce n'était pas le sport du cheval. On connaît la famille depuis assez longtemps, et c'est très sympa de gagner la première pour sa casaque."
Le même jour, Tanguy et Aurélie Boivin signaient le doublé avec Django d'Alene et Teddy Vabois
Aurélie poursuit: " C'est une belle histoire ! L'une des dernières juments entraînées par Benoit Chevet s'appelait Praizdel de Juigne, et il l'a gardée comme poulinière pour s'amuser. Elle a un 4 ans par Barastraight qui est aussi à l'entraînement chez nous. Pour l'écurie cela fait du bien aussi. On a fait le doublé avec Django d'Alène ce jour-là à Carhaix, qui avait déjà gagné à Saumur en avril. On a brisé un écart de 2 ans, mais ces 3 belles victoires font vraiment du bien, surtout quand ce sont des histoires comme celles-ci ! Toute la famille Chevet était à Carhaix le jour J, et ils étaient très heureux. C'est en plus un champ de courses très sympathique et familial, où il y a de l'ambiance ! ". En bref, la victoire de Kenzo et des couleurs de Benoit Chevet font partie de cette petite histoire des courses que l'on adore, avec des gens qui ne comptent pas les heures et ne regardent pas leurs économies quand il s'agit de chevaux. Fortunés ou pas, amateurs ou professionnels, l'important, c'est bien de gagner !
Les sympathiques couleurs de Benoit Chevet, un passionné comme on les aiment !
