La chronique Facebook d'And They're Off : Enfin Trêve
Trêve et Thierry Jarnet lors du Prix de Diane Longines (PHOTO APRH)
Enfin, la revoilà, notre Trêve, à l'international. Enfin, le revoilà, notre rêve, notre violent mistral. Elle est de retour, notre princesse de velours, notre reine glamour, notre pomme d'amour. Bientôt, et mes doigts en tremblent déjà, bientôt, elle sera là, caressant de ses sabots de cristal le tapis rouge la menant au bal. Balayant la piste de sa traîne majestueuse. Effleurant les pousses d'automne de ses foulées fabuleuses.
Six mois sans toi, six mois sans rêves. Tant de temps à attendre, pour retrouver mon bonheur hiverné. Jamais oublié. Elle avait harponné mon cœur, si violemment, si prestement pour aussitôt m'oublier, perdue dans mes illusions, mes doutes et ma passion.
Il m'est impossible d'expliquer mes sensations, irréalisable de les partager. J'aurais beau mettre mille mots sur sa grandeur, que je ne parviendrais toujours pas à tous les amadouer. Mais elle semble si unique, si invincible. Elle est notre drapeau, notre Marianne, notre figure nationale. Elle, et son historique casaque rouge. Elle s'appelle Zenyatta, ou Black Caviar. Il s'appelle Phar Lap ou Frankel. Elle a en elle la puissance sempiternelle, la grâce de la perfection. Elle a dans son âme, l’authenticité du divin pur-sang.
Trêve, si elle venait à perdre son aura dans une lutte inachevée, il nous serait interdit de le lui reprocher. Mon cœur noyé dans ses rêves, bien que secoués, la garderait, soyez-en sûrs, toujours en son sein fièrement gravée.
Dimanche, tout se joue. Tant de pression sur les épaules d'une jeune jument. Tant d'espoir dans la continuation de ce rêve éveillé. Tant d'espoir, reposant sur un être sensible, inconnu, et lui-même frappé par la mortalité. Tant de confiance, en un cheval. Tant de croyance. Revoilà Trêve, notre reine immense.