Chez Olivier Corbière, éleveur de Saonois (3/3) :une victoire au goût de combat anti-GDE
Olivier ne cache pas sa colère, son dégoût sur ce dossier. GDE, « plate-forme environnementale », comme on peut le lire cyniquement sur les panneaux qui indiquent l’accès au chantier, est une « pieuvre » qui a acheté près de 180he sur la commune et projette donc d’y construire l’un des grands centres d’enfouissement en France. Pas moins 90 000 tonnes par an de résidus de broyage automobile (RBA) et 60 000 tonnes de déchets industriels non dangereux seront traités sur place, dans une décharge « semi ouverte » pour une durée d’exploitation de 16 ans. De quoi faire fuir toute une population et les éleveurs !
L'armée de pelleteuses semble aller grand train. GDE fait tourner les machines à fond en attendant le résultat définitif du jugement (pour l’instant non suspensif) quant à son implantation « légale » sur les hauteurs de Nonant.
" Les élus nous ont trahis ! "
L’inquiétude demeure, d’autant que le dossier aurait du se refermer dès 2010, lorsque que le préfet de l’époque rejette la demande d’autorisation d’exploitation de la plateforme environnementale du Plessis. « C’est une histoire d’argent et d’élus qui nous ont trahis » conclut Olivier, qui vient de gagner une bataille et compte surtout remporter la guerre. « Les Jeux Equestres Mondiaux de 2014 approchent à grands pas et on n’imagine pas meilleure publicité pour l’épreuve phare, le cross, qui se déroulera dans les bois du Haras National du Pin ». Une terre de champions qui ne compte pas se laisser transformer en poubelle ! Olivier s’en fait le garant, « jusqu’à la mort, si il le faut ! ».
Comme tous, Olivier est très inquiet des conséquences écologiques et sanitaires de l'installation de GDE sur la commune de Nonant le Pin.